Darren Berrecloth

Darren Berrecloth, un nom qui résonne pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux grosses roues. Et pour cause, depuis les quelques années où le garçon sévit dans le vélo de montagne, le sport s'est métamorphosé.

On est passé d'une discipline de cascadeurs où le but était de sauter le plus haut possible sans tenir compte de la réception à un sport technique esthétique et qui demande une parfaite maîtrise de sa monture pour passer sur le devant de la scène.

Bearclaw, comme on le surnomme, a réussi à mettre du style dans le VTT grâce à une panoplie de tricks qu'il maîtrise, mais surtout avec LA figure qui le représente : le 360° death drop, autrement dit le 360° du haut d'un gap. Très technique et très engagée, voila une figure qui colle tout à fait au personnage.

On peut donc penser sans déformer la réalité qu'il y a un avant Berrecloth et un après Berrecloth tant le personnage a influencé et marqué le VTT newschool avec sa vision du gros vélo.

Salut Darren, tu es considéré comme un des meilleurs riders du moment, peux tu te présenter brièvement ?

Salut, je m'appelle Darren Berrecloth, j'habite à Parksville en Colombie Britanique et j'ai 25 ans.

Bon, un peu plus sérieusement, comment es tu arrivé dans le monde du gros vélo ?

J'ai commencé à rouler en VTT quand j'étais tout jeune. Je suis rapidement passé au 20 pouces sur les conseils d'un collègue car à l'époque, les Vélos Tout Terrain n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui et les BMX étaient bien plus solides.
Je trouvais le BMX super cool car on pouvait faire des figures, chose impossible en VTT il y a quelques années encore. J'ai donc commencé à rouler en race et en dirt.
Je suis naturellement revenu au VTT à 20 ans, quand le matériel est devenu plus adapté à ma pratique, mais avec tout mon bagage de tricks acquis grâce au 20 pouces. C'était une évolution naturelle pour moi.

Berrecloth en visite à l'Adidas Slopestyle de Saalbach 2006 qu'il remporte...

Justement en parlant de matos, peux-tu nous parler de ton spad, le SX Trail ?

C'est pour moi le meilleur vélo, enfin celui qui me convient le mieux grâce à sa polyvalence. Il est à l'aise aussi bien en Freeride sur des gros gaps qu'en DH ou Slopestyle. C'est exactement mon programme alors ça tombe bien !
Je me régale avec et j'aide aussi à sa conception en bossant avec les techniciens de Specialized. C'est bien sympa de voir le vélo qui évolue en fonction des remarques qu'on peut faire dessus.

Pourquoi alors ces couleurs si... spéciales (NDLR : rose, vert, bleu) ?

En fait, c'est très simple : le graphiste de chez Specialized voulait me surprendre avec quelque chose de complètement nouveau alors je l'ai laissé faire. On peut dire qu'il s'est fait plaisir !
Mais au final j'aime bien le rendu car avec un tel spad, on ne passe plus inaperçu. C'est même difficile de ne pas se faire remarquer.

Je ne sais pas, je n'y ai jamais vraiment réfléchi. Mon moteur a toujours été le plaisir alors je fais des essais, je roule et je me fais plaisir, tout en essayant d'avoir du style.
Tu sais, c'est pas évident de définir ton style, mais je dirais que je tente un trick quand il est en adéquation avec le jump sur lequel je le place. Certains sauts sont plus appropriés pour certains tricks et je m'adapte en fonction de la situation tout en ayant un maximum de sensations.

Quels sont les figures que tu prépares ?

Aujourd'hui, de jeunes riders passent le Tailwhip sur les drops et j'aimerais bien en faire autant. Je vais sérieusement me pencher sur le sujet pour être au top cette saison.
C'est un réel plus en contest et il ne me manque pas grand chose pour le rentrer. Cette saison, ça va le faire.

A propos de figures, on ne t'a jamais vu passer le back-flip, y'a-t-il une raison ?

Le back-flip, je ne le tente pas. Suite à une lourde chute sur un back en dirt dans ma jeunesse, j'ai maintenant trop d'appréhension pour le tenter.
Du coup, je ne fais pas de back, c'est devenu un principe. Un peu comme un phobie, certains ont peur du noir moi c'est les back-flips.



C'est sûr que c'est plus difficile de lutter dans les contests quand les autres riders passent des combinaisons de tricks dont la figure de base est le back-flip. Mais il y a tellement d'autres figures à découvrir en VTT que ça ne me dérange pas. En plus, je maîtrise bien les autres rotations alors ça me fait gagner des points.

Quels sont tes objectifs cette saison ?

Je vais faire encore plus de tournages de vidéos et toujours plus de Slopestyle dans le monde entier où j'espère bien faire de bons classements.
En tout cas en ce moment tout va bien pour moi et j'espère que ça va continuer dans cette voie. Mais il n'y a pas de raison que ça ne le fasse pas.

Un dernier mot pour Vttfreeride.com ?

Continuez à faire le show !