Crankworx Whistler: Redbull Joyride

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Crankworx Whistler: Redbull Joyride

Résultats et photos de cette édition en demi-teinte.
article Blackcomb / whistler
Texte :
Òliver G
Photos :
CrankworX

Avant toute chose on vous propose de revoir la compétition et les runs des pilotes sur ce lien. Et nous partagerons bien évidemment la vidéo des temps forts dès qu'elle est prête.

Rheeder gagne son premier Joyride!

Retour en photos sur cette édition un peu compliquée du Red Bull Joyride de Whistler qui a vu Rheeder s'imposer avec un run hallucinant de technicité comme à son habitude.

Vu que le Slopestyle de Whistler est la compétition la plus attendue de l'année dans le milieu du VTT Freestyle, on est forcé d'avouer que nous avons été un peu déçu. Mais parlons d'abord du résultat et des runs et tricks de fou que nous avons vu voir hier.

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Parlons d'abord du parcours

Avec 14 sauts our drops "tricksables" ce parcours était le plus long jamais roulé par les pilotes. Rien que pour retenir les 14 tricks que les riders comptaient effectuer jusqu'en bas il fallait être dans un état second de concentration extrème.

La poussière était au rendez-vous et le vent avait lui aussi aidé à assècher cette piste où même si les rampes sont en bois, les réceptions et virages relevés sont eux en terre et nombreux sont les pilotes qui se sont faits piéger. On pense notamment à Szymon Godziek qui prend un relevé un peu trop à l'inter', drifte et donc perd toute sa vitesse. Mais on pense surtout à Brandon Semenuk qui sur son premier run chute depuis la grande passerelle en haut du parcours... Il tombe à cause des graviers et de la poussière qui s'étaient accumulés sur l'entrée de la passerelle... Tout simplement hallucinant comme fait de course.

Pour ajouter à ça, les sauts étaient immenses et le vent était de la partie. On a vu de nombreux pilotes se faire décaler dans les airs ou poser trop court à cause du vent. L'orage était en effet très menaçant et les organisateurs et athlètes ont eu bien de la chance de ne pas se prendre une grosse rincée.

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Les faits de "course"

Cette finale nous a tenu en haleine pour plusieurs raisons. Essayons d'en analyser quelques-unes:

- Dans le premier run, seuls 5 pilotes ont posé un run sans chute (dont un run de Cam Zink en sauts droits). Autant vous dire que le spectacle en a pris un coup... Le stress? Le vent? La pression que ce format de 2 runs met aux pilotes? Toutes ces raisons peuvent expliquer cette hécatombe mais en tout cas c'était un peu déprimant de voir les riders se crasher un à un. La conséquence directe étant que nombreux d'entre eux se sont "retenus" sur leur second run, voulant absolument scorer au moins 1 run dans la journée. C'est stratégique certes mais c'est pas la folie pour le spectacle. Le JoyRide est exceptionnel de part la taille des sauts et l'énorme public présent mais on trouve que les shappers ont peut être vu un peu trop gros?

- Ensuite vient Rheeder, qui pose un run majestueux de technicité et de fluidité. Ses nombreux tricks en Oppo lui permettront de scorer 93.00. Un score qui va vite mettre la pression à Semenuk, son principal rival et surtout vainqueur à déjà 4 reprises du JoyRide.

- Chute de Semenuk de la passerelle. Personne n'y a cru. On pensait tous qu'il avait fait une pause derrière l'arbre pour se préparer au "tricks" de l'année qu'il devait balancer en descendant du drop. Mais au final non, il a bien en effet chuté. Il tombe d'une passerelle haute de 4m, visiblement sans se faire mal, mais la pression est mise, il n'aura pas droit à l'erreur sur son second run.

- Après le bûcheronnage de Semenuk vient le terrassement de Rogatkin qui va a deux reprises labourer et tasser la réception de la première grosse double. C'est surprenant de le voir faire la même erreur sur ses deux runs. Il tire visiblement trop vers le haut sur son cork 720 (et peut être qu'un vent de face ne l'aide pas non plus..). Avec ses tricks novateurs il semblait être le seul à pouvoir détrôner Rheeder.

- Max Fredriksson qui avec une main mal en point se classe 3ème avec un deuxième run hallucinant... On ne l'attendait pas là, mais il a su hausser le niveau et impressionner les juges et le public.

- Les pilotes comme, Nyquist, Lemoine, Rogatkin, Semenuk qui ont montré qu'ils pouvaient encore innover et poser des tricks nouveaux ici en compétition. Tout d'abord avec Nyquist qui a posé des rotations a plus de 720° malgré ses 37ans. Ensuite avec Tomas qui réalise un drop-in en cab 180 (avec un pedal back) puis Rogatkin qui réalise sur le même drop-in un fast-plant 360-whip et enfin Semenuk qui pose le même tricks que Lemoine mais sur le GROS drop (et avec un système de roll-back lui permettant de libérer sa roue libre et de ne pas avoir à pédaler en arrière). Bref nombreux sont les pilotes à s'être vraiment sortis les doigts et ça s'est malheureusement soldé par pas mal de chutes, mais en tout cas c'est plaisant de voir que l'envie de faire avancer le sport est bien là.


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Brett Rheeder

Que dire. A chaque fois que l'on revoit son run on hallucine sur les aspects techniques de celui-ci. Tellement de tricks en Oppo... Tout débute avec un truck driver sur le drop, un tail-whip sur le step-up, un oppo fast-plant 360 sur le gros drop, un flip bar to oppo-tail whip suivi d'un truck sur le hip (car la caméra le rate), un cork 720 suivi d'un oppo cork 720, un 360 double bar sur le hip, oppo-tailwhip sur le step-up, backflip barspin to tuck no hander sur le drop, flip whip sur le cannon, un barspin sur le petit gap de transition, un front flip pour monter sur le dernier module et un flat drop flip-can pour en descendre... Même son victory lap était un condensé de style et de maitrise. On est bel est bien forcé de dire qu'il a amplement mérité sa victoire et que son niveau actuel est vraiment au dessus de celui de ses concurrents.

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Thomas Genon

Comme a son habitude Tommy G est une véritable menace sur ces grands rendez-vous. Toujours prêt, toujours concentré, il a une fois de plus démontré l'étendue de son talent avec un run ultra complet et hautement technique. Il a surtout été l'un des rares pilotes a poser ses deux runs et donc à s'envoyer encore plus sur son deuxième et le tout le jour de son anniversaire. Bravo!

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Max Fredriksson

Que dire de Max... Une main en vrac, un soucis dans son premier run, il revient dans son deuxième pour poser un run de malade. Très propre, varié et technique.. Une belle 3ème place amplement méritée pour le jeune suédois qui a vraiment percé cette saison sur la scène du FMB.

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Emil Johansson

Souvenez-vous de ce gamin là. Il manque certes son premier podium d'un cheveu mais il est bien assez jeune pour qu'on le retrouve sur le Joyride l'année prochaine. Ce suédois de 17ans (qui pourrait bien être le fils de Nyquist, 37ans) est stylé, technique, précis et a visiblement très bien su encaisser la pression.  A très très bientôt Emil !

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Lemoine et Gani

Nos deux Frenchies n'ont pas démérité. On trouve même (mais c'est surement car on est un peu trop chauvins) qu'ils n'ont pas eu les notes qu'ils méritaient pour leurs seconds runs posés de haut en bas et qui clairement valaient plus dans les 85pts que les 81 et 80.6 qu'ils ont eu.

Tomas comme d'habitude a impressionné avec son style détendu malgré la technicité et l'amplitude de ses tricks. Sa figure de départ était innovante, son condor to manual l'était aussi. Le seul reproche est à faire sur son condor sur le drop final. Mais qui peut lui en vouloir d'avoir assuré!

Mehdi a quant à lui mis du sacré niveau dans ses enchainements avec tellement de combos qu'il était difficile pour les commentateurs de les énoncer. Le mini flat flip du start était top, son flip triple bar, son flip condor sur le cannonball, étaient les points forts de son run. Sans doute qu'avec le front-flip (tenté au 1er run) pour monter sur la dernière boite et des combos sur ses 360, il aurait pu aller viser le podium.

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Brandon Semenuk

Soit il gagne soit il perd. Mais quoi qu'il arrive il le fait pour lui même. Nous avons été un peu déçus de l'attitude de Semenuk qui après avoir glissé des pédales et manqué sa figure sur le premier hip car il ne continue pas son run. Ok il sait qu'avec une telle erreur il ne va pas gagner, mais une place dans le top 6 aurait été envisageable tant la fin de son run aurait pu être impressionnante. Tout le monde était là pour le voir challenger Rheeder et montrer ce qu'il avait dans son sac à tricks, mais non Brandon veut gagner et ne se contentera pas d'une autre place sur le podium.

Quant à sa chute sur la passerelle lors de son premier run... shit happens... et les erreurs peuvent arriver à tout le monde. On est juste bien contents qu'il ne se soit pas fait mal!

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Nicholi Rogatkin

Il va falloir lui trouver un surnom après le double démontage de réception qu'il a fait dans ses deux runs. La terre a du trembler et nous sommes étonnés de le voir s'en tirer sans blessures tant l'impact était violent.

C'est assez peu caractéristique du bonhomme de faire deux fois la même erreur sur la même bosse et avec une figure qu'il maitrise tant. Mais ça a permis de montrer a quel point ce parcours ne pardonnait pas la moindre erreur et aussi à quel point ce premier gros step-up était énorme.

En tout cas il aura quand même réussi à nous faire halluciner avec son saut de départ. Un fast-plant to 360whip sur un drop qui ne fait même pas 2m. Chapeau l'artiste!

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Pour finir

Les autres pilotes n'ont pas démérité. Anthony Messere était impressionnant d'amplitude comme à son habitude, Szymon Godziek aura une fois de plus galéré et posé aucun de ses runs. Diego Caverzasi n'a lui aussi pas pu montrer tout son potentiel avec deux chutes. L'anglais Matt Jones ne se souviendra peut être pas de son premier Joyride tellement il s'est mis K.O dans son premier run. L'américain Ryan Nyquist à l'âge de 37ans s'est envoyé le plus gros parcours de slope du monde et s'en est sorti en 9ème place. On a envie de dire qu'il a encore une longue carrière devant lui! Logan Peat était présent mais a clairement du baisser son niveau de tricks lors de son deuxième run pour aller en bas et scorer. Zejda était aussi en forme mais son deuxième run manquait de quelque chose et il se contentera de la 10ème place.

Cam Zink quant à lui a fait un run d'honneur pour pouvoir expliquer à ses fans qu'il ne s'alignerait plus au départ d'une compétition de Slopestyle. Il laisse la place à la jeune génération après avoir participé à toutes sauf une des éditions précédentes (dont 2 victoires). Bon vent Cam et se revoit en Octobre pour la Rampage !

Cet event nous aura quand même laissé un petit goût amer, celui de voir qu'avec un parcours trop exigeant et une pression trop importante, on voit bien que les pilotes ne prennent pas beaucoup de plaisir à rouler. Peut être qu'un  parcours un poil moins extrème qui permettrait à tout le monde de montrer le meilleur de lui même jusqu'en bas à chaque run serait mieux pour le spectacle. Mais bon d'un autre côté, qui va empêcher les riders de tenter d'envoyer des tricks ultra-difficiles et de se mettre sous pression au point de tomber à tous leurs runs.

Goodbye Crankworx, on se retrouve l'année prochaine avec la première étape à Rotorua, puis une nouvelle étape à Innsbruck. On espère que l'étape française se déroulera sous une pluie un peu moins battante que cette année ;-)

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