Test Bell SUPER DH 2018

14 tests Bell SUPER DH.

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Note moyenne : 8,4/10

De bonnes idées qui mériteraient plus de réflexion

Avis sélectionné
Profil du testeur : 27 ans | 1,85m | 78kg | Avancé
Acheté : 300€ en ligne
Conditions du test : Boue, sec, enduro, bike-park, DH, rando

Points forts

Boucle magnétique pratique,
Conversion facile et fiable (pour l'instant?)
Visière,
Respirabilité en intégral,
Aération et évacuation de la transpiration sur une languette,
Disposition des mousses EPP/EPS qui améliore la durabilité,
Fixation caméra fiable,
Protection du MIPS,
Anti-odeur,
Polyvalence.

Points faibles

Maintien surtout sans masque,
Attache magnétique volumineuse et rigide sur l'os de la mâchoire,
Taillant,
Seuil de déclenchement du MIPS Spherical,
Exposition du menton.

L’un des derniers articles que m’a proposé notre ancien gourou


Concept

- Les casques à mentonnière amovible sont à la mode ! -

Rare sont les riders qui ne pratiquent qu’une seule discipline. Tomber amoureux du VTT c’est embrasser la découverte, l’exploration et le fun, respectivement les mots clés de la rando, de l’enduro et de la descente. Pour performer dans chacune de ces disciplines il faut du talent, mais aussi un matériel adapté : du besoin d’une respiration et aération optimales pour le premier et d’un besoin de protection pour le dernier.

Pourquoi se protéger la tête avec deux casques différents lorsqu’on change de vélo ?

Les casques à mentonnière amovible proposent un unique casque performant dans toutes les pratiques cyclables. La gamme de Bell est en constante évolution et plusieurs casques de ce genre ont vu le jour : le Super 2R, le Super 3R et maintenant le Super DH. Je n’ai pas testé le Super 3R, prédécesseur du SuperDH, mais d’après plusieurs comptes-rendus sur d’autres mag il lui manquait pas mal de confort (points de pression) et de maintien pour exceller.

Ce Super DH et son lot d’innovation saura-t-il apporter ces corrections ?


Présentation

- Un paquet cadeau rempli d’innovation -

A l’extérieur

Reprenant le système de fixation à 3 crochets du Super 3R (2 crochets latéraux et un à l’arrière), le Super DH possède au total 21 trous d’aération. 6 trous d’entrée sont présents à l’avant, deux sur le front et 4 sur la mentonnière. On note l’absence de mousse ou de grille pour filtrer les moucherons et autres joies ingurgitables pour favoriser la respiration. Les 15 autres trous de sortie d’air sont dispersés sur le haut et à l’arrière du casque. La visière est fixée par 2 vis noires aux extrémités et 2 clips qui la maintiennent en place : pas aussi souple qu’une Urge ou qu’une Bluegrass mais elle n’est pas rigide pour autant.


A l’intérieur

Le nouveau MIPS® Spherical est à bord : deux couches de mousses, qui glissent l’une contre l’autre reliées par 4 sortes de zip-tie jaunes. La couche extérieure EPS absorbe les gros chocs tandis que la couche interne EPP assure une protection contre les impacts répétés de faible amplitude. Cette stratégie améliore la durabilité du casque.

Les coussinets, en matériau antimicrobien, absorbent et évacuent la transpiration vers une languette à l’avant par capillarité : le tout est scratché, donc démontable et lavable en machine. Le réglage en hauteur se trouve sous le coussinet supérieur sous lequel on vient clipser les lanières à la bonne hauteur. A l’arrière du crâne c’est un réglage à molette qui vient adapter le casque à votre morphologie : le système classique des casques d’enduro. A l’avant, l’ensemble de la mentonnière est recouverte d’une mousse anti-odeur pour apporter en protection comme en hygiène.

L’attache FidLock est aimantée et les sangles sont triplées pour les empêcher de se tortiller. Le casque L (58 à 62cm) arrive avec une paire supplémentaire de mousses XL aux joues et une fixation de caméra embarquée amovible (support « Breakaway »).

Un bagage de certification impressionnant l’accompagne : ASTM F-1952-15 (Descente), ASTM F2032-15 (BMX), CE EN1078 (Cyclistes, roller et skateboard), CPSC Bicycle (Vélo, US). Au moins 8 coloris sont disponibles, dans ce test on a mis la main sur la version Jaune/Noir/Gris mat. Le poids est de 950 g en taille L et 850 g en taille M pour 299.95€ PCP.


Première impression

- Un look gravity, un taillant médiocre pour une tête entre deux tailles et quelques bonnes idées qui auraient mérité plus de réflexion -

A l’ouverture du colis j’ai eu le plaisir de voir un casque à mentonnière amovible moins moche qu’un MET Parachute, qui a de la gueule et ressemble à première vue à un casque intégral. Le ton « gravity first » est donné !

Allé, on enfile ça et on sert la sangle ! La taille L (58-62) est grande pour mes 58.5 cm par rapport au L de Bluegrass, Urge, IXS et Fly Racing. Je suis à 4 clics du plus serré possible à la molette, le maintien est bof et le MIPS n’aide pas. En fermant un peu plus la molette, des points de pression apparaissent à l’arrière de crâne et le casque devient inconfortable. En testant le mouvement du casque avec la main sur la mentonnière, je peux toucher la mousse du front avec mon nez et à l’inverse exposer suffisamment de visage pour être risqué.

Le réglage de la hauteur du casque se trouve derrière le coussinet supérieur. En l’enlevant, une des 4 fixations du scratch s’est arrachée du plastique pour rester sur le coussinet. Le casque était finalement déjà au plus haut.

L’attache magnétique des sangles est très pratique, on enlève et met son casque en claquant des doigts. Du tout bon… sauf sa position. Volumineuse et rigide, elle vient s’appuyer directement sur l’os de ma mâchoire. Une flexion du cou vers l’avant pendant une chute enfoncerait potentiellement une partie de l’attache dans ma glotte.

Bref, j’ai connu de meilleures premières rencontres avec un casque haut-de-gamme ! Mais quelques bonnes surprises viennent équilibrer la balance : la facilité à transformer ce casque entre jet et intégral par exemple ! Il faut positionner la mentonnière, ouvrir la fixation arrière puis les deux crochets latéraux et vous pourrez attaquer la montée sans gêne.

A côté de l’échec de Bluegrass sur sa fixation amovible de caméra, la fixation du Bell paraît sûre et astucieuse. Il s’agit d’un support à double crochet qui se positionne dans le trou de ventilation supérieur.


En piste !

- Une bonne aération, une respirabilité excellente en intégral mais surtout n’oubliez pas votre masque ! -

Mes premières sessions étaient du type pédalage par des sentiers (jet) pour rejoindre le jump-spot, poncer les pistes toute la journée (intégral) puis retour au bercail (jet). J’ai évité de mettre un masque au début pour percevoir les capacités de maintien pour ceux qui roulent en lunette. Ensuite, je l’ai amené sur toutes les pistes du Pic du Jer à Lourdes, puis au bike-park d’Irrisarri Land (intégral).


Pédalage, mode jet

L’aération est bonne dans ce mode, une légère surchauffe arrive à l’arrêt et on commence un peu à transpirer. Il existe des casques jet plus aérés mais ce n’était absolument pas une gêne : le système d’évacuation de la transpiration par les coussinets est bien conçu et la transpiration s’accumule sur la languette à l’avant. On peut la laisser s’évaporer toute seule ou simplement la presser avec le pouce pour l’évacuer sur le gant. Bref ça n’a jamais été un sauna sous le SuperDH.

En revanche, sans masque le maintien est médiocre. Je ne sais pas si ça vient du MIPS mais pendant certains des petits à-coups de tête des pédalages difficiles, je sentais le casque se poser sur mes grandes oreilles. 4 à-coup et le voilà à gauche, puis 6 à-coups de plus et il atterri à droite, puis… c’est usant ! Quelques clics supplémentaires améliorent légèrement le maintien, mais des douleurs apparaissent au bout de 10 min à l’arrière, en plus d’avoir l’impression d’être un kiwi dans un presse-ail.

Le masque apporte un maintien supplémentaire en reliant l’arrière du casque avec le visage, suffisamment pour passer du stade « ok, là ça me casse les c******s » au stade « bon au moins il reste calé sur mon oreille gauche ».


Clipsage

Transformer ce Super DH entre intégral et jet est easy! Pas besoin de retirer les gants, ni même le casque. Aucun jeu, aucun bug, aucun déclipsage aléatoire, aucun clipsage récalcitrant : du fiable malgré la boue et les quelques impacts ! Les crochets sont toujours fonctionnels après 3 mois de test mais les fixations femelles (sur le jet) latérales sont un peu amochées.


Bike-park, intégral

En mode intégral l’aération est de loin supérieure aux intégraux standards : du très bon ! C’est plaisant de se retrouver dans les remontées sans surchauffe en s’apercevant qu’on a oublié d’enlever le casque !

La respirabilité est impressionnante ! La piste « marron » à Lourdes est vraiment top, une single qui alterne entre raide et roulant. Le problème c’est qu’elle arrive de l’autre côté du Pic et qu’il faut se taper 5-10 min de pédalage en faux-plat montant sur un DH pour rejoindre le funi (#interminable). Avec le SuperDH je n’ai jamais suffoqué comme un phoque et ça me paraissait même facile : une petite promenade quoi. Bon après c’était aussi ma première fois sur ce faux-plat avec le gros anti-squat du Norco Aurum.

Le maintien est meilleur qu’en mode JET grâce aux mousses des joues de la mentonnière : il reste juste bon pendant le ride avec un masque mais clairement insuffisant sur les chutes. Sur quelques zipettes bégnines, à plat, sans réel perception d’un danger quelconque donc avec zéro réflexe de survie, mon menton a systématiquement été exposé et raclé le sol. Le casque glisse vers l’arrière, le mouvement est limité par les sangles et son attache magnétique qui s’écrasent contre ma mandibule : le MIPS se charge d’exposer les derniers centimètres du menton. C’est la première fois que cette zone est autant exposé sur un de mes intégraux et j’étais encore une fois dubitatif mais heureux de ne pas m’en être aperçu dans un pierrier. Les réflexes de ne plus me laisser tomber comme un sac poubelle sont revenus puisque la confiance n’était plus là, quitte à y laisser un coude ou un poignet. Je comprends l’utilité du MIPS pour limiter les traumatismes cérébraux sur les grosses chutes, mais pourquoi mettre un seuil de déclenchement aussi bas ? Vous avez deux heures.

La fixation pour caméra embarquée est sûre, ou du moins ma caméra n’est pas tombée pendant les essais. En revanche les amateurs de vidéos qui tremblent vont être ravis. Il devrait y avoir moyen de coller un patch anti-vibration sur le casque ou sous la fix pour mieux maintenir le support.

Aucune odeur persistante, même en fin de test. Je n’ai pas eu à laver les coussinets pour l’instant et ça c’est top ! Quelques bruits de plastique qui craque sont apparus au bout de 3 mois, mais cela doit être normal sur ce genre de casque. Enfin le Super DH est très léger et c’était plutôt agréable et reposant pour la nuque : ça fera la différence en fin de journée pour enquiller un run de plus.


Conclusion

- Beaucoup de bonnes idées dont certaines amènent d’autres problèmes. -

Je suis à 0.5 cm (58.5) au début du L (58-62) et à la fin du M (55-59) : on peut dire que je suis parfaitement entre deux tailles, pas de bol ! Vous aurez certainement plus de chance que moi niveau taillant et maintien ! En résumant mes 3 mois sur ce Super DH : c’est ce genre d’élève plein de bonne intention qui vous ramène votre gâteau au chocolat préféré en courant et qui trébuche sur son lacet à mi-chemin pour faire atterrir le gâteau dans la face du principal. « Oups »

Tout part du taillant : les casques d’enduro ne se reposent que sur leur molette afin de fitter le crâne (aération oblige) et ne proposant que 3 tailles pour couvrir environ 10 cm. Le Super DH couvre de 52 à 62 cm en seulement 3 tailles (S, M et L), quand le Full-9 couvre de 51 à 63 cm en 6 tailles. Sans surprise, on retrouve un maintien non optimisé : une personne entre 58 et 59 cm a le choix entre un casque qui irait aussi à une tête de 62 cm, ou un qui irait aussi à une tête de 55 cm. Si toi aussi tu as un tour de tête proche des limites de taille (55-56 S/M, 58-59 M/L), je te conseille de viser la taille du dessous quitte à perdre en confort et en aération : le maintien est roi !

Le MIPS Spherical se déclenche trop facilement sans masque. Ce serait intéressant de comparer ça au SPIN de POC et au 360° Turbine de Leatt pour voir si cette protection rotationnelle doit forcément avoir un seuil de déclenchement aussi bas. On termine la série des points négatifs avec la position au mieux inconfortable et au pire dangereuse de l’attache magnétique.

Tout le reste est excellent : le côté pratique de cette attache, une respirabilité exceptionnelle en mode intégral, un look de tueur pour un casque à mentonnière amovible, un système d’évacuation de la transpiration efficace et une aisance de conversion jet/intégral.

Le Super DH embarque un beau lot de bonnes choses, et quelques bonnes idées moins abouties. Il ne propose pas d’être excellent dans l’un de ses domaines : pas aussi confortable et protecteur qu’un intégral classique, ni aussi aéré et léger qu’un jet haut-de-gamme. Entre deux mondes, il brille par sa polyvalence. Je préfère utiliser un vrai intégral pour un menu principalement bike-park DH mais si vous roulez majoritairement en all-mountain/enduro avec seulement quelques rares sorties park par an, la polyvalence du Super DH devrait vous intéresser.


Merci Royal Vélo France pour cet article en test !


Un test-bike en retard, un amortisseur qui s’éternise en garantie, j’uploaderai des photos de ride dès qu’un miracle apparaît.

Texte et photos : Vincent Jarné

Mise à jour du 5 juillet 2018

Après 5 mois d'utilisation le maintien du MIPS s'est progressivement amélioré! Il ne bouge plus aléatoirement grâce à ??. Je soupçonne qu'un verni ou une matière grasse était présente dés le jour 1, et qu'elle se soit érodé avec les frottement et ma transpiration.

En revanche je suis toujours aussi peu convaincu par sa protection : la mentonnière est devenue légèrement flex en compression (en testant avec les mains) et il y a parfois des ratés pendant la fixation de celle-ci. Les crochets se verrouillent parfois dans le vide : avec le casque sur la tête on pense que tout est sécure (la position de la mentonnière, le bruit de clipsage et la sensation au levier sont identiques) puis on s'aperçoit à la fin du run, en l'enlevant, qu'on a bien fait de ne pas tomber...

Pour qui ?

Enduristes acharnés qui cherchent plus de protection qu'un jet sans négliger l'aération. Pour ceux qui roulent plus en DH qu'en enduro, préférez le confort et la protection d'un vrai intégral.
6/10
Confort
Aération
Taillant
Qualité de la peinture
Rigidité mentonnière (intégral uniquement)
Solidité visière
Facilité à l'enfiler
Emplacement caméra embarquée
Rapport qualité/prix

Commentaires

7 Commentaires

Lookatthis Je comprend pas comment on peux parler de maintient du casque quand à la base ca à pas l'air d'être la bonne taille
Vincent Jrn 58.5 est bien entre 58 et 62 non ? :-) Sachant qu'avec la forme de ma tête je suis généralement dans les 60+.

Donc d'un côté le L Bell est plus grand qu'un L standard, c'est sûr, mais je reste dans les critères de Bell et de l'autre j'ai pu le fitter sans bâillement avec la molette : sur le papier tout colle pour un test normal.

Niveau maintien c'est le MIPS qui gênait le plus en ride (hors chute) : zéro mouvement de glissement crane/coussinets, juste un mouvement de l'extérieur du casque qui se déclenchait aléatoirement. "Élastiques" du système pas suffisamment serré à l'assemblage ou distendu ? No lo sé.

Après vu que je suis pile entre 2 tailles c'est un test qu'il faut prendre avec des pincettes, celui d'un 58.5 dans un casque Bell taille L. Ne picorez que les infos qui vous intéressent.
TrailAddict En lisant ce test j'ai commencé à avoir des doutes sur mon envie d'achat de ce casque... et puis j'ai vu les photos, où l'on voit clairement 2 choses: que la mentonnière n'a pas été assez serrée et que le casque est clairement trop grand. Ce qui m'a enlevé tous les doutes !

J'ai reçu le casque ce matin et j'ai déjà eu l'occasion de rider avec: il tient parfaitement en place lors des sauts, est très confortable et parfaitement ventilé.
Pour ce qui est du MIPS: après ce que j'ai lu dans ton commentaire j'ai d'autant plus poussé les tests en prenant des drops en version jet et je n'ai jamais eu la moindre gêne. Il est tout neuf donc peut-être qu'un jeu se crée avec le temps... mais je l'ai bien inspecté sous tous les angles et j'ai plutôt confiance dans le système et sa longévité.

J'ai opté pour un size M (55-59) pour 57 cm de tour de tête et lorsque je le de-serre à fond je passe mes deux pouces aisément (grosses paluches) donc je pense que la taille M aurait pu mieux te convenir, même si elle risque de en pas te laisser beaucoup de marge.
TrailAddict *de NE pas te laisser beaucoup de marge (c'est navrant de ne pas pouvoir éditer ses messages)
Vincent Jrn Pour le coup : nope, sangle serrée au max à la limite de l'étranglement :-). Regarde la photo de dessous.
Je ne sais pas si c'est l'usure des mousses EPP/EPS sur le MIPS ou quoi mais le maintien s'est légèrement amélioré. Il y avait peut être une sorte de vernis ou un corps gras sur l'interface!
TrailAddict Ah oui effectivement... :p c'est juste que t'as laissé pendouiller la sangle: ça m'a induit en erreur.

J'ai encore ridé pas mal avec sans la mentonnière et je suis toujours autant ravi par son maintient et son confort, même si l'appui avec le maintient de nuque aurait pu être un peu plus confortable. Mais c'est un problème récurrent même sur les meilleurs jets: c'est bon mais perfectible.
B.Zag Bonjour,
Je viens d'acheter ce casque et juste après je vois ton test.
Après une session, pour moi tout semblait nickel.
Dans le coup, j'essaie de faire la même que toi, à savoir faire basculer le casque d'avant en arrière et bah, çà fait pas du tout çà. Il y a de la liberté de mouvement mais loin de la "tolérance" du tien. Je vois que 2 raisons, soit u n'as pas de chance et ton MIPS est défectueux (trop de rotation), soit ta tête n'est pas du tout compatible avec ce casque (problème de forme de crane ou taille). Au plaisir...
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