Essai Santa Cruz Bronson

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Essai Santa Cruz Bronson

La nouvelle version, pas la vieille. Alors, bête de course ou pas?
article Annecy
Oliver Gough
Texte :
Photos :
Òliver G

Ce n'est pas souvent qu'on a un aussi beau vélo rose entre les mains!

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La fameuse nouvelle version du Bronson est sortie début Septembre 2015. Elle vient remplacer l'ancienne version qui était au catalogue depuis 2013 (fiche complète ici). Mais qu'apporte cette nouvelle version sachant que le premier Bronson était déjà considéré comme une bête de course.

La vidéo de lancement réalisée avec Josh Bryceland donne un petit aperçu de ce à quoi pourrait bien servir cette machine rose, ou plutôt Kalimotxo & Yellow.


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Nous avons donc contacté Race Company, historique importateur de la marque, pour leur négocier ce petit bijou pendant quelques semaines. Manque de bol, la météo n'était pas de notre côté et l'occasion de réaliser un shooting de ride en extérieur ne s'est pas présentée. Ce test sera donc malheureusement dénué de toute photo d'action. Mea culpa!

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Le cadre

Qu'est ce qui a donc changé?

Tout d'abord sur l'aspect esthétique, la biellette basse du VPP a basculé complètement derrière le boitier de pédalier. C'est donc devenu un joli nid à boue, mais au moins les roulements ne sont pas exposés aux pierres comme c'était le cas sur la version précédente.

La biellette supérieure et l'attache de l'amortisseur ont aussi changé et le cru 2015 ressemble a s'y méprendre à un cadre de Nomad (mis à part l'attache de l'amorto sur le tube supérieur plutôt que sur le tube diagonal).

Les angles on légèrement changé. On perd 1° à l'avant pour obtenir 66° d'angle de chasse, l'empattement s'allonge d'environ 2cm sur chaque taille et les bases arrières se raccourcissent de quelques 5mm. L'opposé se retrouve sur la longueur du tube supérieur qui prend quand à lui + 5mm.

Bref des adaptations ont été faites et tout prédestine le vélo à être encore plus prêt pour l'attaque en course que le précédent. On reste sur les 150mm de débattement qui ont fait le succès de son prédécesseur, mais la géométrie a été perfectionnée.

Côté finitions, on comprend bien pourquoi le kit cadre coûte au bas mot 3649€. C'est beau, c'est magnifique, les lignes sont propres, la peinture est parfaite (bien qu'un poil fragile) et avec la version Kalimotxo vous êtes sur de vous faire remarquer quand vous sortirez le bike du coffre de la Ferrari GTC4 Lusso matt black.

On vous laisse vérifier ça par vous-mêmes en cliquant sur les photos pour les afficher en plein écran et lire nos commentaires.

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Les suspensions

Un étrange mix de Fox Float X Evol et de Pike. Tous deux offrant 150mm de débattement. L'ensemble a plu à notre testeur et le Float X permet déjà un sacré bourrinage avant d'en voir les limites. D'autres se plaindrons de son manque de sensibilité, mais avec les roues en 27,5 et la cinématique, ce n'est pas ça qui nous a gêné. La molette pour ajuster le rebond par contre est inaccessible et ce n'est pas que la forme du cadre qui en est coupable.

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La transmission

La version testée était celle du kit X01, c'est donc tout normalement que l'on retrouve un dérailleur et une cassette X01. Mais ces derniers sont associés au pédalier Race Face Turbine à l'avant digne d'un excellent compromis poids, fiabilité. Pas d'anti-déraillement et un plateau en 32. Une norme désormais sur ce genre de vélos. La possibilité de pouvoir rajouter d'autres grandeurs de plateaux et un système anti-D serait un joli plus que pourrait proposer SantaCruz pour les plus perfectionnistes.

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Les roues

Des jantes Easton Arc 27 montées sur des moyeux DT Swiss 350. Un ensemble fiable que nous n'avons pas réussi à mettre en défaut.

Du côté des pneus, au vu de la météo à l'époque du test (début de printemps), nous les avons rapidement échangés contre des Toro de chez Hutchinson histoire de ne pas se foutre en l'air dans la première courbe.

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Les freins

Comme de nombreux autres modèles de vélo chez Santa Cruz, les Guide RSC accompagnent un montage X01. Leur puissance, légèreté et réglages en font des freins incontournables pour tout enduriste qui se respecte.

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Les périphériques

Un joli mix de Race Face Turbine et de guidon Santa Cruz en carbone orne ce poste de pilotage. L'ensemble en 35mm est bien rigide et la longueur de potence parfaitement adaptée au programme.

Les poignées SantaCruz Palmdale vous permettront de tenir au guidon. Attention tout de même a utiliser des gants par temps chaud car leur manque de relief les rend vite très glissants avec la transpiration.

Côté postérieur, une classique Reverb montée d'une WTB Silverado font bien le boulot. Nous ne sommes personnellement pas fans de la selle qui fait un peu cheap, mais son confort est impeccable. Disons que sur un vélo rose, personne ne regarde la selle ;-)

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Comme c'est maintenant devenu une habitude, nous laissons directement la parole au testeur, Anthony, qui vu qu'il n'a pas encore été présenté va vous dire quelques mots sur qui il est avant de parler du bike. Pour info, la version testée est le cadre CC avec le montage X01 AM:

12.6kg pour 6999€

Profil du testeur:

Anthony BAL, 31 ans, 70kg, 1,75m, compétiteur en enduro, style plutôt fin et polyvalent.

Il aime les terrains très techniques, limite trialisants (raide, lent, cassant, terre meuble, racine, grosses marches). Propriétaire d'un Transition Patrol 13,9kg full RockShox, pour la 2ème saison il a un faible pour les vélo joueurs, nerveux et maniables. Le pédalage et le poids ne sont pas une priorité pour lui, cependant il ne faut pas que cela soit un frein.


Conditions du test:

  • Type de terrain: Hivernal, gras, humide, neige, raide, glissant, feuille, rapide, défoncé, lent, technique, épingle.
  • Lieux: Mont Veyrier, Semnoz, Bride les Bains
  • Km parcouru: 100km
  • Denivelé +: 1700m
  • Denivelé -: 3500m
  • Durée du test: 1 mois (du 12/02 au 13/03)

Configuration du vélo:

Taille du vélo: M

Suspension:

• Fourche: compression 70psi / détente ouvert - 4 clic

• Amortisseur: 180psi / détente ouvert - 3 clic

Pneus:

• Changement des pneus minion DHR II 2,40 pour les Toro 2,35 Tubeless Ready Hardskin plus adapté au terrain et à la saison.

Retrouvez tous les détails du montage directement ici sur le site SantaCruz.

Prise en main:

"Avant de monter sur le vélo, je le soulève afin de soupeser la bête en carbone, en effet ce n'est pas tous les jours qu'on soulève un bike de ce calibre. Résultat le ressenti de légèreté n'est pas hyper flagrant, je ne connais pas le poids du vélo... 12,6kg sur le papier.

Je monte dessus, je me sens plutôt à l'aise avec un cintre large 800mm, potence courte 50mm, tout semble bien tomber sous la main, excepter la commande de la Reverb accouplée au levier des nouveaux Sram Guide RSC qui pour le coup est moins intuitive que si elle était installé de manière indépendante. La position sur le vélo est bien sur l'avant, à l'attaque et prêt à pédaler.

Je fait fonctionner les suspensions pour les premiers réglages, et là lorsque je cherche le réglage de détente de l'amorto impossible de le trouver, au bout de deux minutes je m'aperçois que la molette se trouve encastré sous le top tube à un endroit inaccessible pour mes doigts. Il faut un outil! Pas top... Pour le reste des réglages, c'est un peu l'usine à gaz (3 positions pour chaque mode, pas hyper intuitif sans explications) je précise que c'était une première pour moi avec cet amorto, surement que les plus habitués au systèmes FOX n'en feront qu'une bouchée. Je décide alors de faire les premiers tours de roue avec ce réglage de détente un peu lent à mon gout...

Lorsque j'inspecte le cadre dans son ensemble et ses finitions, je m'aperçois que je suis en possession d'une œuvre d'art (façon pop art pour la couleur). Ce bike a la classe, sobre, pas de fioritures, petite protection Alu intégré sur la base au niveau du pédalier, très clean comme d'habitude chez Santa. Protection de base plastique côté chaine. Mais je regrette le manque de protection du type clear protect sur tout ce qui est passage de gaine, à ce prix là c'est la moindre des chose et surtout sur du carbone. D'autre le font sur de l'Alu pour moins que ça...

C'est parti pour mes premiers tour de roue sur la route avant de regagner le début d'un single glissant du Semnoz. Dès les premiers tour de roue je ne sens pas que je m'envole, pourtant j'ai quand même la forme en cette fin d'hiver. Cela est probablement dû au gros Toro à l'arrière, pas facile à tirer. Je tire deux ou trois bunny entre les trottoirs qui parsèment la ville, quelques manuals, pas facile le vélo n'est pas hyper joueur, pourtant les bases ont été raccourcies et l'angle de chasse ouvert par rapport au vieux modèle.

On monte sur la route avec 2 collègues qui ont la caisse, ça monte bien, l'amortisseur ne bouge pas d'un poil en position climb, trop bien j'adore!

On attaque la descente tranquilou, il fait pas chaud, de la neige sur le haut, le vélo n'est pas facile à placer à allure lente, je retrouve ce que j'ai ressenti en ville, pas hyper joueur. Fini la neige, c'est bon fini la rigolade on décide d'ouvrir en grand. Et là c'est la surprise, le vélo est une machine de guerre, un rail, une bombe, plus tu rentres dedans plus il te sécurise. Il te permet de tenir des dévers que jamais tu n'aurais osé prendre. Tu mets de l'angle, ça ne bronche pas: un grip de fou. Tu rentres dans les appuis sans te poser de questions. Le vélo se transforme et devient joueur, plus tu envoie plus il s'allège et à la relance qu'est ce qu'il est nerveux, ouah ça dépote! On attaque une partie vallonnée en mode "trail". Le Bronson fait preuve d'une super motricité, les coup de cul bien techniques et glissants se montent presque tout seuls. De nouveau la pente s'inverse avec une partie rapide avec virages longs à plat. Une fois le vélo placé ça ne bouge pas, c'est un vrai rail, (l'axe arrière en 148mm y est surement pour quelque chose). L'habitude pas forcément à l'aise sur ce type de virage, là je me sens en pleine confiance. Arrive ensuite une grosse ligne droite à plus de 40km/h dans le défoncé, ça ne bronche pas, les 150mm du duo Rockshox/ Fox fonctionnent bien, le Fox serait limite trop gros pour un programme All-Mountain, un amortisseur plus sensible sur les petits chocs aurait peu être rendu l'ensemble plus homogène, mais on peut pas tout avoir. Sur la fin de la sortie on commence à accuser le coup, ça monte, ça descend, il faut relancer sans cesse. Et là si tu n'a plus la caisse, il ne faut pas compter sur le vélo pour qu'il te file un coup de main. Enfin on fini en descente sur un terrain shappé façon piste de BMX dans les feuilles, je donne tout et encore une fois il répond présent et me donne énormément de confiance. Je finis ma sortie en me disant que j'ai roulé comme Ratboy dans la vidéo de présentation du bike. Ok, j'avoue je suis loin de son niveau mais le principal c'est le ressenti non?!

Pour le reste des sorties je retrouve plus ou moins les mêmes sensations si ce n'est que j'ai augmenté la vitesse de détente du Fox Float X Factory EVOL afin de rendre le vélo plus joueur à basse vitesse. Cette solution a un peu marché mais la différence n'est pas non plus flagrante: Y'a rien à faire faut rouler vite! En parlant de rouler vite, ça implique de freiner tard et pour ça il faut du bon matos. C'est le cas avec les nouveaux Guide RSC 4 pistons qui sont puissants et endurants sur des disques de 180mm. Habituellement je ne suis pas hyper fan du toucher Avid, mais je dois dire que là ça marche très très bien.


En conclusion, équipé de manière homogène en version X01, le dernier né de la famille Bronson mise sur la vitesse et la compétition, pourtant il n'est pas doté d'anti-déraillement. Cela n'était pas nécessaire pour le test d'ailleurs nous n'avons eu aucun problème à ce niveau (c'est que le vélo marche bien) mais quand on sais que les premières places ce jouent dans un mouchoir de poche, il vaut mieux assurer le coup...

La bête n'a pas montré ses limites tant on peut ouvrir en grand, une sortie en station nous aurait peut être permis de les trouver, mais à cette époque... En tout cas nous ne nous faisons pas de souci quant à ses capacités à dévaler les pistes de DH, encore faut il avoir le bagage technique et le physique pour dompter la bête.

Voici les notes que j'ai choisi de lui mettre: 

  • Prise en main 8/10
  • Comportement des suspensions 8/10
  • Freinage 9/10
  • Capacité à descendre 8/10
  • Capacité à monter 8/10
  • Qualité d'équipement et finition 8/10

Total: 8,2

Oliver Gough
Texte Oliver Gough
Le vélo c'est beau

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