Casques VTT : Technologies, sécurité... On vous dit tout !

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Casques VTT : Technologies, sécurité... On vous dit tout !

Comment nos casques sont-ils construits et surtout comment nous protègent-ils ?
article Casques
Texte :
Simon D

Attachez vos ceintures ou plutôt bouclez vos jugulaires !

Ajustez bien les sangles, installez-vous confortablement dans votre casque, mettez vos lunettes ou votre masque... Euh non en fait enlevez tout, affalez-vous dans votre canapé et servez-vous un verre de votre boisson préférée, on en a pour un moment !

L'article qui suit s'apparente plutôt à un dossier qu'à une news, on fait le tour des casques de VTT en passant par la construction, les technologies disponibles, le coût et les prix et autant vous dire que c'est long, très long...

Matos... Innovation ou marketing ?

Dès que l’on remonte un peu dans l’histoire du VTT, comme nous l’avons récemment fait avec “The Moment”, le film de Darcy Turenne sur les origines du Freeride, on se rend compte que tout évolue très rapidement, les vélos et les équipements d’il y a 20 ans n’ont plus rien à voir avec ce que l’on trouve aujourd’hui. Et ce n’est pas parti pour s’arrêter de sitôt étant donné le nombre de nouveautés apparues ces dernières années, déjà devenues la nouvelle norme. Chaque saison, les marques nous abreuvent de nouveaux produits, promettant chaque fois de redéfinir le marché grâce à des technologies novatrices inédites et censés devenir la référence indispensable à chacun.

Le marché de la protection n’est pas en reste, les technologies fleurissent et le nombre de produits se démultiplie pour offrir toujours plus de sécurité, de confort, de performance. Cependant cela a un un prix, lui aussi toujours plus élevé. Et si c’est aussi cher, c’est bien que nous sommes là pour les acheter. Vient alors la question de la pertinence, avons-nous vraiment besoin de tout cela ? Qu’est-ce que ces nouvelles technologies nous apportent réellement ? Et cet apport vaut-il le surcoût de ces nouveautés ? Des questions qui sont particulièrement sensibles dès que notre sécurité entre dans l’équation.

C’est alors aux casques que nous nous sommes intéressés de plus près, marché en véritable explosion ces dernières années, au point que choisir son nouveau couvre-chef est bientôt aussi difficile que de choisir un nouveau destrier. A travers de belles appellations marketing, les casques multiplient les technologies et incluent de plus en plus de petits détails au service de notre protection et de notre confort tandis que les zéros s’alignent sur l’étiquette. Si vous vous êtes déjà posé les mêmes questions, suivez-nous à travers cette exploration du casque de VTT.

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Le casque de VTT

Pour commencer, l’histoire du casque, comme celle du VTT, est tout compte fait assez courte. Effectivement, il faut tout de même remonter jusqu’au développement des courses cyclistes entre deux guerres qui ont vu l’apparition des premières protections, les casques en cuir ! Mais, il faudra ensuite attendre les années 70-80 pour voir les premiers casques en polystyrène expansé et encore 10 ou 20 ans pour les voir sur la tête de monsieur tout le monde. Pas si vieux donc !

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La construction des casques aujourd'hui

Aujourd’hui, on identifie deux formes de casques qui couvrent les différentes pratiques du VTT, les casques ouverts et les casques intégraux, même si certains jouent aujourd’hui dans les deux catégories à la fois.

Première catégorie : les casques ouverts

Pour la première catégorie, qui est assez large, nous allons nous concentrer sur les casques destinés spécifiquement à la pratique du VTT trail/all-mountain à randuro, en gros les casques qui offrent au moins une visière et une couverture plus importante que les casques de route, pas de casque XC donc. Ces casques sont le résultat d’une longue évolution du casque de cyclisme pour s’adapter à la pratique du VTT. Aujourd’hui, ils partagent la même construction, l’In-Mold, consistant à fusionner la mousse en EPS (polystyrène expansé) à la coque extérieure en polycarbonate en les moulant ensemble. C’est cette construction qui a permis d’améliorer à la fois le poids et la ventilation offerte par nos casques sans compromettre la protection. Cela explique pourquoi la quasi-totalité des casques ouverts sont construits de cette façon, d’autant plus qu’elle offre quelques possibilités supplémentaires. Ainsi, l’ajout d’une structure rigide en matériaux composite (on notera l’utilisation de l’aramide alias Kevlar notamment), moulée dans la coque EPS, permet de renforcer la solidité du casque et la diffusion de l’impact tout en travaillant sur des designs encore plus aérés, cela représente environ un tiers des casques open face haut de gamme aujourd’hui. Certaines marques utilisent aussi des densités d’EPS différentes afin d’améliorer la protection contre les impacts quelle que soit leur vitesse (généralement une seconde couche d’EPS moins dense pour mieux protéger des chocs à basse vitesse).

Seconde catégorie : les casques intégraux

Pour la seconde catégorie, les casques intégraux et leurs copains à mentonnière amovible, on retrouve plusieurs constructions différentes. Premièrement, certains sont construits de la même façon que les casques ouverts afin de profiter des mêmes avantages en termes de poids et ventilation, c’est le cas du Fox Proframe par exemple ou encore de la plupart des casques à mentonnière amovible. Mais la construction la plus courante est différente, on la désigne souvent par le terme “hardshell” qui désigne la coque rigide dans laquelle est collée (voire moulée) la mousse EPS, cette coque peut être faite de nombreux matériaux, plus ou moins légers et résistants. Les coques des casques les plus accessibles peuvent être faites de polycarbonate ou d’ABS (un autre polymère, plus dur mais aussi plus lourd), c’est le cas du 661 Reset par exemple. Les plus courantes sont cependant les coques en composites, constituées de fibres, généralement de verre mais aussi de carbone et/ou d’aramide (Kevlar) pour les plus haut de gamme, ainsi que de résine pour lier la structure en fibre et donner la forme voulue au casque.

Cette construction plus traditionnelle “hardshell” se retrouve aussi en moto notamment. Les marques travaillent ensuite le design et les matériaux pour apporter protection, confort mais aussi ventilation et légèreté aux riders, cette construction offre aussi la possibilité d’ajouter une structure rigide à l’intérieur de la mousse ou encore des mousses de densité différentes comme dans un casque ouvert In-Mold.

Les évolutions

Par ailleurs, les VTT et la pratique évoluent eux aussi, grâce à des vélos toujours plus performants, il est de plus en plus accessible d'aller très vite sur des parcours très engagés, cela se voit notamment en compétition. La prise de risque en VTT a toujours été très importante, la nécessité de se protéger l'est elle aussi et nos protections évoluent aussi. Les progrès de l’industrie dans les deux constructions évoquées ci-dessus permettent ainsi aux fabricants de casques d’offrir des produits toujours plus performants eux aussi, mais en avons-nous réellement besoin ? Quelle protection doit-on offrir à notre petite tête pour rider nos gros vélo ?

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Le rôle et le fonctionnement du casque

Le casque a pour but de protéger la partie la plus importante de notre corps, oui c'est bien votre tête, tout simplement parce qu'elle abrite notre cerveau et c’est bien la dernière partie du corps à qui on voudrait qu’il arrive des malheurs (si si ... !). Et sa protection est plus complexe que celle d’autres parties de notre corps, prenons l’exemple de nos mains, le but de leur protection est assez simple : protéger la peau pour éviter les égratignures (et à la rigueur protéger des chocs pour éviter de se casser un doigt ou poignet). Pour ce qui est de la tête, c’est un peu plus compliqué, il faut bien protéger notre crâne des potentielles égratignures ou fractures mais il faut aussi protéger notre cerveau des forces qui lui sont transmises lors du choc afin d’éviter les traumatismes crâniens.

Effectivement, un choc sur la tête peut entraîner un perte de connaissance (voire un coma) sans que le crâne lui-même ne subisse de dommages. Pourquoi ? Car lors de l’impact des forces sont transmises à notre cerveau pouvant causer des lésions aux séquelles graves. Le casque n’a donc pas la vie facile et la tâche est rendue encore plus difficile par le fait qu’il existe différents types de chocs se produisant à différentes vitesses. On peut ainsi différencier les chocs droits des chocs obliques, qui transmettent des forces différentes elles aussi, linéaires ou rotationnelles, à notre cerveau. Si le rôle du casque est si complexe c’est qu’il doit absorber l’énergie du choc et donc les forces citées ci-dessus avant qu’elles ne soient transmises à la boîte crânienne.

Le schéma de MIPS ci-dessous montre bien les différentes conséquences de chaque type de choc.


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Les deux constructions fonctionnent de la même façon pour nous protéger.

La coque rigide (la couche de polycarbonate moulée à l’EPS sur les In-Mold ou la fameuse “hardshell”) permet d’éviter qu’une pierre ou autre ne traverse le casque pour venir vous blesser ainsi que de répartir la force de l’impact sur une plus grande surface. Elle permet aussi à la tête de “glisser” lors d’un choc oblique (même si c’est sûr qu’il est plus compliqué de glisser dans un pierrier que sur une route bien goudronnée…) pour limiter les forces générées lors de l’impact.

La couche d’EPS permet quant à elle d’absorber à proprement parler les forces linéaires transmises au crâne lors d’un choc droit, elle agit comme un amortisseur qui se comprime lors de l’impact pour en absorber la force à la place de votre tête. C’est pourquoi, un casque qui a subi un choc important doit être remplacé, même si cela ne se voit pas de l’extérieur, les composants du casque se déforment voire se brisent pour vous protéger et vous protégeront donc beaucoup moins bien la fois suivante.

Cependant, on distingue ici une différence entre les deux constructions, en apparence un casque In-Mold aura tendance à plus se déformer et aura plus de chance de se briser qu’un casque “hardshell” dont la coque est plus résistante et montrera donc moins de signes d’altération que l’In-Mold. Différence qui n’empêche ni l’un ni l’autre de vous protéger correctement (d’un côté un casque In-Mold se casse à place de votre crâne et de l’autre, l’EPS se sera aussi déformé sous la coque - intacte en apparence - d’un hardshell, qu’il faudra donc aussi remplacer).

C’est cependant cette différence qui rebute certains à rouler en In-Mold, parce que nous citons, "mon cousin l’a défoncé à la première pelle alors que moi et ben ça fait 5 ans que je me prends des belles bûches avec mon TLD et il est encore comme neuf" (du moins c’est ce que je crois).

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Les récentes évolutions de nos couvre-chefs

Bref, cela dit, revenons à nos moutons. Pendant une longue période, l’industrie s’est concentrée sur la protection contre les chocs droits à haute vitesse à cause des conséquences graves (trauma, coma, décès) engendrées par les importantes forces linéaires transmises au crâne. C'est d'ailleurs au regard de ce type de choc que nos casques sont testés (cf GIF ci-dessous). Une épaisseur d’EPS, plutôt dense, vient absorber l’énergie de l’impact pour réduire les forces linéaires transmises au crâne.

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Cependant, on s’est ensuite aperçus du manque de protection offert, en VTT notamment, par ce type de casque face aux chocs sur l’arrière du crâne, à basse vitesse ou encore aux chocs obliques. Et dans le même temps, on a pris conscience que les commotions cérébrales (légers traumatismes crâniens) avaient elles aussi des conséquences graves sur le cerveau. C’est ce qui explique l’apparition de casques qui couvrent mieux l’arrière du crâne et de densités de mousses différentes, ainsi que l’apparition de nombreuses technologies telles que MIPS, 360° Turbine, LDL, SPIN, ou encore ODS afin de nous protéger contre les forces de rotation engendrées suite à des chocs obliques (très fréquents en VTT). L’évolution du marché du casque résulterait donc à la fois des progrès des fabricants et de la redéfinition de nos besoin.

Ainsi, l’ensemble des casques destinés au VTT (hors XC à nouveau) offrent désormais une couverture du crâne étendue notamment de l’os occipital qui referme notre crâne au dessus de notre nuque. Mais si il y a une chose donc le marché se préoccupe particulièrement aujourd’hui c’est la protection de notre cerveau contre les forces rotationnelles engendrées par les impacts obliques, grâce à la technologie MIPS par exemple.

Vous connaissez probablement déjà son rôle et son fonctionnement grâce à la surcommunication faite par chaque marque arborant le macaron jaune sur leurs casques, voilà un petit rappel ainsi qu’un inventaire des technologies équivalentes.

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Les forces de rotation, leurs conséquences et les différents systèmes de protection

En étudiant des cas de traumatismes crâniens et la protection offerte par un casque traditionnel, des chercheurs suédois ont constaté que la plupart des chutes entraînent des impacts obliques engendrant des forces de rotation en plus des forces linéaires (cf le GIF des 2 types d'impacts ci-dessus). Quand vous vous envoyez un bel OTB vous ne tombez pas simplement de haut en bas contre le sol, la vitesse que vous aviez lorsque vous étiez encore sur votre vélo entraîne aussi votre corps vers l’avant. Tout simplement le choc ne se fait pas perpendiculairement au sol (ou à l’arbre ou encore au bike du gars de devant) qui est d’ailleurs rarement lisse et plat. Si vous avez du mal à visualiser refaite vous une petite série de bucherons awards, les images en disent parfois plus que les mots ! D’ailleurs, l’équipe marketing de MIPS l’a bien compris : 
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Nos chercheurs suédois ont alors cherché des façons plus réalistes de tester les casques et de modéliser les impacts sur notre cerveau. Et ils se sont vite aperçu que la plupart des casques nous protègent en général que d’un choc droit, l’EPS absorbant l’énergie linéaire transmise à notre tête, c’est d’ailleurs ainsi qu’ils sont testés pour répondre aux normes. Ils n’absorbent pas les forces de rotation qui causent pourtant des dommages à notre cerveau en le propulsant contre notre boîte crânienne suite au choc.

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Forts de ce double constat, ils sont partis à la recherche d’une solution pour protéger notre cerveau des forces de rotations qui lui sont transmises sans compromettre la capacité du casque à nous protéger des forces linéaires. Les chercheurs s’inspirent alors de notre propre système de protection cérébral, le liquide céphalo-rachidien dans lequel notre cerveau flotte à l’abri des secousses de notre tête. En séparant la coque du casque de la partie en contact avec notre tête par une couche de plastique mobile (tu sais, le truc jaune là) accrochée par des inserts en caoutchouc flexibles, ils donnent à notre tête une certaine liberté de mouvement à l’intérieur du casque, dans toutes les directions.

C’est en 2007 que la technologie MIPS Brain Protection System que nous connaissons aujourd’hui est présentée pour la première fois, dans un casque d’équitation ! Puis nous la verrons s’inviter petit à petit dans de nombreux casques de VTT à partir de 2014 avant de devenir quasiment un standard des casques haut de gamme aujourd’hui.

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Mips BOA

Lors du salon Eurobike 2018, BOA et Mips ont présenté leur toute nouvelle collaboration. Certains fabricants intégraient déjà ces systèmes à leurs casques mais de manière séparée. L'objectif de ces deux "marques ingrédients" a donc été d'unir le célèbre système de serrage par câble BOA au système de protection du cerveau Mips dans une seule pièce, le serrage BOA étant ainsi directement rattaché à la fameuse couche de plastique jaune du système Mips. Le fruit de leur travail promet ainsi plus de sécurité et de confort grâce à un ajustement plus précis et un meilleur maintien, tout en simplifiant la construction et l'utilisation en optimisant le poids et le nombre de composants.

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"Quasiment un standard" car certaines marques ont elles fait le choix de développer leur propre système de protection contre ces forces de rotation, devenues une préoccupation des utilisateurs.

Deux marques ont choisi d’utiliser l’ArmourGel, matière souple qui absorbe l’énergie en durcissant à l’impact. Leatt a ainsi intégré des petits disques en forme de turbines, solidarisés au casque d’un côté et en contact avec la tête de l’autre tandis que chez Kali, ce sont de petits inserts plats ornés de petits cylindres évidés, cachés sous les mousses. Ces technologies, appelées 360° Turbines et Low Density Layer (LDL), remplissent le même rôle que le MIPS BPS (réduire les forces de rotation) en donnant une certaine liberté de mouvement à la tête dans le casque grâce à la déformation des inserts en ArmourGel. L’avantage est qu’ils apportent une protection supplémentaire, ils participent à absorber l’énergie linéaire en se comprimant lors de l’impact, notamment à basse vitesse (où la force n’est pas suffisante pour écraser l’EPS). Ce que ne fait pas la technologie MIPS.

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POC, pourtant une des premières marques à avoir proposé la technologie MIPS, a aussi développé son propre système de protection du cerveau contre les forces de rotation engendrées par les impacts obliques. Appelé SPIN, il consiste à ajouter une couche de gel dans les mousses du casque afin de les rendre déformables et de permettre à la tête de bouger légèrement dans le casque après un choc oblique, quelqu’en soit sa direction.

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Un dernier système existe, l’Omni-Directional Suspension ou ODS, inventé par 6D helmets. La marque californienne a poussé plus loin le concept de dissociation du casque de la tête du porteur en dissociant le casque lui-même en deux coques d’EPS reliées. En plus de la construction classique In-Mold (une couche d’EPS moulée dans une coque rigide), une seconde couche d’EPS, suspendue dans la première, vient accueillir la tête du rider. Les deux couches d’EPS sont reliées par des petits inserts en forme de sablier qui ont la capacité de se déformer dans toutes les directions notamment en compression et en extension, ce qui permet à la coque de bouger dans toutes les directions. Cette construction permet de protéger des impacts à basse comme à haute vitesse et des forces linéaires comme rotationnelles. Particulièrement avancée elle a cependant l'inconvénient d’ajouter du poids et du volume autour de la tête du pilote (comptez environ 500 grammes pour leur casque open face, c’est 100 à 150 grammes (25 - 30%) de plus que la concurrence).

Sur la photo de l'ATB-1T EVO ci-dessous, on distingue la construction in-mold classique (coque EPS moulée dans la coque en polycarbonate rouge et blanche) et la seconde coque EPS grise suspendue à l'intérieur, la vue explosée permet de voir les différents composants.

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Giro, Bell et MIPS, qui collaborent étroitement, leur ont cependant déjà emboîté le pas avec MIPS Spherical, une nouvelle intégration du système MIPS entre deux couches de mousse expansée. Une couche d’EPP, une mousse moins dense que l’EPS, vient remplacer la traditionnelle feuille de plastique jaune et assurer une meilleure protection contre les chocs à basse vitesse. Cette technologie n’est pour l’instant disponible que sur le nouveau Bell Super DH mais il y a fort à parier sur son développement ces prochaines années ! 

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Les différentes densités de mousse, le Koroyd, d3o and co. et les impacts à faible et moyenne vitesse

Cette innovation signée Bell-Giro-Mips combine donc deux systèmes de protection complémentaires, contre les forces rotationnelles et contre les différentes vitesses d’impact avec l’utilisation de différentes densités de mousse. Travailler des mousses aux densités différentes est aujourd’hui un choix fait par de nombreux fabricants (Fox, Kali, Leatt, POC...) qui utilisent une combinaison de plusieurs couches d’EPS, souvent moulées ensemble pour assurer une meilleure protection contre les chocs à différentes vitesses. Le fonctionnement est assez simple, la densité de la mousse définit la force nécessaire à l’écraser. Ainsi, un EPS dense s’écrasera seulement lorsqu’il est soumis à une force importante, il vous protègera donc lors d’un impact à haute vitesse mais risquera de ne pas se déformer lors d’un plus petit choc et donc de transmettre les forces linéaires à votre crâne. Ces faibles forces suffiront cependant à comprimer un EPS moins dense (ou de l’EPP) qui va donc bien absorber l’énergie dégagée lors d’un choc à basse vitesse. Cependant ce type d’EPS peut se retrouver complètement écrasé lors d’un choc à haute vitesse dont l’énergie va alors se transférer à la boîte crânienne.
Nota bene: Les technologies de protection contre les forces de rotations utilisant des inserts qui se déforment aussi linéairement (Kona Low Density Layer, Leatt 360° Turbines, 6D ODS etc.) adressent aussi, de manière différente, les impacts à basse vitesse.

Les marques usent ensuite de différents designs et technologies pour intégrer les différentes densités de mousse dans leurs casques. Les épaisseurs de chacune des couches de mousse varient souvent en fonction de leur position autour du crâne et leur jonction ne se fait en principe pas avec deux surfaces lisses, de plus en plus de marques utilisent des cônes imbriqués pour améliorer la progressivité de l’écrasement des mousses.

Ci dessous le Varizorb du Fox Flux :

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Petit ovni, que l’on retrouve pour l’instant uniquement chez Smith et Endura, le Koroyd. C’est un assemblage de petits tubes très fins collés les uns aux autres qui a la particularité d’être très léger et de ne pas affecter la ventilation tout en offrant une très bonne absorption des chocs en s’écrasant pour absorber l’énergie. L’entreprise met en avant des chiffres montrant une très grande réduction de l’énergie transmise lors de l’impact en ajoutant une couche de Koroyd dans un casque.

A l’heure actuelle, seuls Smith et Endura proposent des casques de VTT enrichis au Koroyd, on a hâte de voir cette technologie se démocratiser (et devenir plus accessible), on la retrouve d’ailleurs déjà dans d’autres équipements de protection (dont dorsales et genouillères).

Cette année à Eurobike, on a vu le Koroyd dans un prototype de casque intégral chez Endura ou encore dans une dorsale amovible pour un nouveau sac à dos Thule.

Les images ci-dessous permettent de mieux visualiser son fonctionnement.

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Un autre matériau déjà utilisé dans d’autres protections est le célèbre d3o, ce matériau orange connu pour sa capacité à absorber et dissiper l’énergie d’un impact tout en étant souple au repos. Ses propriétés le rendent très intéressant à utiliser dans les protections et il est utilisé depuis longtemps dans les dorsales, genouillères ou même les gants. Après les casques de football américain, le d3o vient de faire son apparition dans un casque de ski Scott, celui-ci intègre des pads de d3o permettant d’absorber les chocs, notamment à basse et moyenne vitesses, sans se détériorer contrairement à l’EPS qui une fois comprimé ne revient pas à forme originale et doit donc être remplacé. L’arrivée de ce matériau dans nos casques de VTT n’est probablement plus qu’une question de temps.

Le casque de ski Scott Symbol D2 et des pads en d3o :

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EDIT: Le D3O est déjà présent dans le monde du VTT (la prochaine fois tu feras tes recherches correctement avant de raconter des conneries), c'est Bluegrass qui l'a intégré au Brave, son casque intégral haut de gamme. Sur la photo ci-dessous on voit bien les inserts de D3O intégrés à l'EPS :

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La protection “multi-impact” est un argument de choc, changer son casque après chaque choc important a un coût énorme et en réalité, peu d’entre nous se le permettent. POC promet une protection multi-impact dans son nouveau Coron grâce à l’utilisation de l'EPP, une mousse en polypropylène expansé qui contrairement à l’EPS ne se déforme pas définitivement, lui permettant d’absorber plusieurs impacts. Sachant que ce sont des casques qui coûtent entre 300 et 500€, on peut comprendre que l’argument de la durabilité soit convaincant…

Cependant, qu’est-ce que signifie vraiment cette protection “multi-impact”, combien de chocs le casque peut-il réellement encaisser ? Et de quelle force ? Ne sera-t-il pas encore plus compliqué de savoir quand ce casque devra être remplacé ?

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Les normes

Tout comme les dommages encaissés par un casque, il est très difficile de quantifier la protection offert par celui-ci. Tous les casques ont l’obligation de répondre à des normes qui engagent des tests, mais celles-ci ne correspondent pas forcément à nos pratiques et donc pas d’une grande aide pour choisir notre casque…

Nous vous invitons à lire cette page, qui regroupe les normes auxquelles répondent nos casques et considère leur pertinence pour la pratique du VTT.


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Le marché du casque de VTT

Comme présentées ci-dessus, toutes ces avancées semblent bonnes à prendre, au nom de notre sécurité, mais c’est sans compter leur coût. Les recherches, le développement d’un nouveau casque, une fabrication plus complexe, de belles campagnes marketing et communication pour nous convaincre de leur nécessité, autant d’éléments qui viennent faire grimper le prix de ces supers casques, qui atteint désormais des sommets. Un peu moins bon à prendre pour notre portefeuille donc…

Ces quelques dernières années ont vu le marché du casque glisser vers le haut, celui de l’intégral se concentre de plus en plus sur le haut de gamme tandis que celui du casque ouvert se divise en deux segments distincts. D’un côté les chefs d’oeuvre d’innovation, incluant la plupart des nouveautés précitées et promettant des performances supérieures, en termes de protection comme des autres paramètres (ventilation, confort etc.). D’un autre côté, les casques plus accessibles, qui se contentent eux d’une simple construction In-Mold et de quelques détails bien pensés. D’une catégorie à l’autre les prix passent du simple au double voire au triple, les “abordables” se situent généralement entre 60 et 100€ tandis que les “performants” se situent plutôt entre 150 et 230€. Les discours des marques nous poussent à croire que tout bon VTTitste devrait désormais s'équiper dans ces segments haut de gamme, mais pourquoi ? Est-ce vraiment nécessaire de mettre 250€ dans un casque ouvert ou le double dans un intégral ?

Prenons par exemple l’Urge Trailhead, malgré quelques petits bémols il a satisfait nos 6 lecteurs-testeurs par son design simple et efficace et son prix contenu de 60€. Alors pourquoi en mettre le triple pour s’équiper de son grand frère, l’Endur-o-matic 2 ? La cage de renfort à l’intérieur, le serrage BOA, le MIPS ainsi que son design un peu plus travaillé apportent-ils vraiment un plus ? En avons-nous besoin et valent-ils le surcoût ? Mêmes questions pour les casques intégraux, pour 200€ un 100% Status remplira très bien son rôle, son aîné, l’Aircraft, vous dotera d’une coque en carbone et aramide, du MIPS et d’une ventilation optimisée (et un look racé à la Loïc Bruni en bonus) en échange de 600€. La différence d’un casque à l’autre vaut-elle cette différence de prix ?

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Difficile parfois de discerner le progrès au service de notre protection et de notre confort du marketing au dépend de notre portefeuille…
Cette capture d'écran d'une pub d'un site de VPC illustre bien le paradoxe...
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Le coût d'un casque

On a enquêté un peu pour essayer d’expliquer ces différences de prix. Et, même sur des casques paraissant très proches, les coûts peuvent être bien différents pour le fabricant.

Tout d’abord, tout commence lors de la R&D, lorsqu’une marque décide de créer un nouveau casque elle ne cherche pas simplement à créer un produit qui répondra à la norme correspondante mais plutôt à adresser un besoin particulier.
Ainsi pour un casque open face haut de gamme destiné à l’enduro on recherchera une protection accrue, une visière ajustable, un confort et une ventilation efficace qui permettront de le porter toute la journée, le tout dans un design sympa et le plus léger possible. Une compatibilité masque, une fixation caméra ou d’autres accessoires peuvent venir compléter cette liste.
Un casque destiné à la compétition de DH devra de son côté offrir une protection complète et une bonne résistance, un ajustement correct, un aérodynamisme et une ventilation optimisée mais aussi un large champ de vision et la bonne intégration du masque, le tout pour un poids contenu.

S’ajoute à cela les normes obligatoires auxquelles le casque devra répondre voire d’autres normes complémentaires si l’on le souhaite. Il faut bien comprendre que les critères définis lors de la conception vont plus loin que la norme. Protection renforcée, protection contre les impacts à basse/moyenne vitesse ou les forces de rotation, poids, confort, ventilation, aérodynamique, accessoires, autant de choses qui ne font pas partie des objectifs des normes.

Cela participe à creuser la différence entre les casques “premiers prix” et les casques plus performants, malgré le fait qu’ils répondent tous à la même norme. Ils n’y répondent en effet pas de la même manière, et on voit désormais des fabricants proclamer que leurs casques “meet and exceed standards”, puisque plus que de se conformer simplement à la norme, ils en dépassent les exigences.

Tout cela a un coût

Les ingénieurs et designers travaillant sur sa conception, souvent longtemps avant la sortie du casque, les choix de matériaux et de construction, les tests de prototypes, travail de la ventilation en soufflerie, mise au point avec les athlètes, test par un laboratoire assermenté pour certifier le casque aux normes etc. Il faudra ensuite créer de nouveaux moules pour permettre aux usines de produire ce nouveau casque.

Viennent ensuite les coûts des matières premières et la fabrication, plus on monte en gamme plus les casques utilisent des matériaux chers et plus le nombre de pièces est important. Ainsi, un casque ouvert simple pourra être composé seulement de quelques pièces : les ancrages de strap et du serrage ainsi que l’EPS sont moulés dans la coque en polycarbonate, puis on ajoute les straps, la visière et le serrage occipital et les mousses à l’intérieur. Les casques plus haut de gamme ont une construction beaucoup plus compliquée. Il y a parfois plus de tailles de coques différentes (et donc plus de moules pour les produire), un premier surcoût. Il faudra alors mouler ensemble la coque en polycarbonate (souvent composée de plusieurs pièces indépendantes), les couches d’EPS aux différentes densités, la cage de renfort, les très nombreux ancrages (straps, serrage, visière ajustable, MIPS, clip caméra). Une première étape déjà très complexe (pouvant impliquer une vingtaine à une trentaine de pièces différentes) qui demande un outillage particulier et bien plus de main d’oeuvre. Puis, ce sont les étapes d’assemblage et de contrôle qualité qui s’allongent, tout comme la facture des matières premières, des pièces plus nombreuses et des matériaux plus chers qui ont un coût !
Même schéma sur un casque intégral, outre le surcoût de conception en amont évoqué précédemment, le casque haut de gamme utilise des matériaux beaucoup plus onéreux, comme les fibres de carbone ou d’aramide (kevlar), qui sont parfois tissées ensemble ou disposées à la main, des procédés très techniques demandant à nouveau beaucoup d’outillage et de main d’oeuvre. Différentes densités d’EPS, des canaux de ventilation, un système MIPS (ou équivalent) viendront complexifier la construction de la coque EPS et l’assemblage. Et vous l’avez deviné, il en va de même pour les casques à mentonnière amovible.

Ci-dessous les différents éléments qui composent le Sweet Protection Bushwacker II Mips et le Smith Overtake (route)... bien plus complexe qu'une simple construction In-Mold.

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Mais alors, j'achète quoi ?

Ces coûts élevés expliquent donc en partie les prix de ces casques. Le coût du marketing serait peut-être même proportionnellement pas plus élevé que pour les casques plus abordables en fin de compte. La question restante est donc, avons nous réellement besoin de ces avancées, malgré leur coût et donc leur prix plus élevés ? Ou, au contraire, pouvons nous nous contenter des casques plus abordables ?

Il est impossible de répondre oui ou non à cette question. Cependant, plusieurs éléments doivent être pris en compte avant de se jeter sur le premier qui ira bien avec les couleurs de votre maillot !

  • Choisissez un casque adapté à votre pratique. La norme n’est pas conçue pour une pratique engagée du VTT. Par conséquent, il vous faudra chercher parmi les casques prévus pour cet usage, c’est à dire au minimum un casque ouvert avec une couverture élargie et une petite visière voire un casque intégral.
  • Choisissez un casque à votre taille et ajustez le correctement. Un casque ne vous protègera correctement que si il est bien maintenu sur votre tête. Prenez donc la peine d’essayer, de choisir la bonne taille et d’ajuster correctement votre casque. Les casques fournis avec plusieurs jeux de mousses sont un plus. La plupart des casques ouverts offrent maintenant un serrage occipital micrométrique qui vous permet de parfaire l’ajustement. (Et au cas où votre mère ne vous l’aurait pas assez dit, un casque ça se ferme !)
  • Il est indispensable de remplacer votre casque après un choc important. Même si cela ne se voit pas (notamment sur un casque intégral hardshell), l’EPS se déforme et il ne se déforme qu’une fois. C’est quelque chose à prendre en compte lors de l’achat car, casque à 50 ou 500€ c’est pareil, après un impact important c’est poubelle, alors mieux vaut ne pas y mettre toutes ses économies.

Ensuite, il faut savoir que montée en gamme n'est pas toujours synonyme d'une meilleure protection, c'est souvent simplement un gain de poids, de confort ou de ventilation. Ce sont donc de meilleurs compromis, optimisés pour protéger tout en étant légers, ventilés, confortables. Il n'est donc pas nécessaire de casser sa tirelire pour être en sécurité. En fonction de votre engagement et de votre niveau de pratique (notamment dans un but de performance en compétition) un casque haut de gamme sera néanmoins plus adapté.

Dans son numéro de mai 2018, UFC Que Choisir a testé une sélection de casques de vélo adulte (destinés à un usage urbain plutôt que VTT mais c'est toujours bon à prendre). Grâce à l'aide du laboratoire iCube de l'université de Strasbourg, ils ont testé les casques dans deux configurations d'impacts, celle de la norme, chute à 20km/h et choc à angle droit contre une surface plane et une bordure mais aussi des chutes sur une surface penchée, générant une rotation de la tête. Le laboratoire a relevé les accélérations linéaires et tangentielles ainsi que la vitesse de rotation et, grâce à un modèle mathématique, estimé le risque de commotion cérébrale. Et les résultats sont surprenants, un casque haut de gamme et intégrant la technologie MIPS a obtenu un très mauvais score tandis que des casques beaucoup plus accessibles se classent mieux. Et dans la tranche médiane, des casques à 10€ côtoient un casque à 269€ (celui-ci est sans aucun doute plus léger, mieux ventilé et plus aérodynamique mais ne vous protègera pas plus) ! On vous recommande de jeter un oeil à leur test si cela vous intéresse.

Les protections contre les différents types de chocs (obliques et à basse/moyenne vitesse) sont des avantages complémentaires. Effectivement, même si il est actuellement difficile de quantifier l'apport de protection supplémentaire (les casques équipés de la technologie MIPS ont d'ailleurs donné des résultats divers dans le test d'UFC Que Choisir), les inconvénients liés à ces protections sont très limités, quelques grammes de MIPS par exemple sont une maigre concession pour une protection de plus. Ainsi, entre un casque standard et son homologue équipé d'une des technologies évoquées précédemment, avantage au second. Seule la différence de prix peut parfois s'avérer dissuasive, notamment pour les casques intégraux pour lesquels elles sont encore peu répandues. Les technologies de protection contre ces chocs ne doivent cependant pas devenir le critère prioritaire du choix de votre nouveau casque, et ne pas être choisies au détriment des critères listés ci-dessus. 

N'hésitez pas à demander conseil à des amis riders, nous on fait confiance à Ed Masters qui nous avait parlé de sa préparation des EWS et montré son nouveau casque... Hâte qu'il soit dispo !

Ajoutez des photos (2020px)

Conclusion ! (enfin)

Si vous en êtes arrivés là en une seule fois, et sans avoir pris 3 dolipranes pour éviter la migraine, d'une BRAVO ! et de deux, soit vous êtes à la recherche d'un nouveau casque soit vous êtes quand même un peu beaucoup un geek du matos !

Ce dossier est particulièrement long, rendant bien compte de la complexité du sujet, mais vous donne un aperçu complet du marché aujourd'hui ainsi que les clés pour le comprendre.

Si vous avez des questions n'hésitez pas, même si elles sont hyper compliquées on tentera au moins d'y répondre !

C'est un sujet qui nous concerne tous, du randonneur du dimanche au champion du monde, et surtout qui fait aussi beaucoup parler de lui, on l'a d'ailleurs vu sur le forum avec le topic "Quel casque enduro DH ?"

Et vous, qu'en pensez-vous, que trouvez-vous plus ou moins pertinent parmi tout ça ?

En fonction de votre pratique, quel type de casque et quelle construction privilégiez-vous ?

Utilisez-vous des casques qui vous protègent contre les chocs obliques et la transmission de forces de rotation à votre cerveau ? La/lesquelles avez-vous ou souhaiteriez-vous essayé ?

Quel casque avez-vous ? Qu'achèteriez-vous ? Quel serait votre casque de rêve (celui que vous aimeriez voir débarquer en test privé direct dans votre boîte aux lettres) ?

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35 Commentaires

Massacre Quelques précisions sur l'article:
-La peau tournant sur le crâne naturellement, les bienfaits vantés du MIPS par... l'entreprise MIPS, ne sont pas si évidents lors d'études indépendantes. D'ailleurs l'étude concluait à la nécessité d'augmenter le déplacement possible du mécanisme, et les dernières évolutions vont dans ce sens.
-Les polystyrènes à plusieurs densités sont également utiles sur les gros chocs, meilleures qu'une seule grosse densité, c'est d'ailleurs leur but premier, la mousse la moins dense permettant de mieux distribuer les pressions lors d'un choc et d'entamer la décélération.
Les casques résistants à plusieurs impacts doivent être changés lors de chaque accident comme un casque normal. Il s'agit de protéger de chocs successifs lors d'un seul accident, et non de plusieurs accidents. Il n'y a donc pas d'argument de durabilité là dedans, mais uniquement de protection.
- Plus le casque est léger moins il tire sur les cervicales, donc à éviter les casques trop lourds.
- Le casque qui accroche le terrain est un très mauvais point (qui nécessite le MIPS héhé ), donc les visières c'est de la merde, les support de caméra avec ou sans caméra, idem, et les casques avec plein d'aérations carrées, et de fioriture dans les formes, c'est loin d'être top.
- Les casques censés couvrir plus la tête ont une forme qui est trompeuse (arrête à l'arrière et en haut) et ne descendent pas forcément autant qu'on le pense, par rapport à un casque de XC. D'ailleurs des bons casques de XC peuvent avoir plus de couverture que des mauvais casques "enduro open face swag with strass" donc attention au moment de l'achat.

Donc mon casque idéal pour moi est light, "in mold", avec pas trop d'ouvertures et bien foutues, rond, sans visière. Genre un vieux casque bol remis au goût du jour, ou le même avec mentonnière. C'est TRÈS moche, ça n'existe pas à ce que je sache (qui fabriquerait pour ne rien vendre?) mais serait meilleur protecteur que les derniers avions furtifs à 300€...
Vincent Jrn Pour continuer:
+ Le Brave de Bluegrass embarque déjà des inserts en D3O.
+ Plus un casque est petit (en diamètre extérieur), moins il va transmettre de force rotationnelle au cerveau (blabla marketing de Leatt).

Bon article Simon ! Le clavier a tenu le coup ? :-)
Léa W2L Massacre, c'est ça qu'il te faut. En fait ils avaient vu juste dès le début ? #c'étaitmieuxavant
Le Stagiaire @Massacre : Merci pour ce commentaire Massacre, ça me rassure sur la longueur de l'article haha !
- Il faut en effet être critique sur la communication faite sur le Mips, par Mips, mais pour moi la protection supplémentaire rapportée au coût (quelques grammes, un cheveux qui se coince de temps en temps et une trentaine d'euros supplémentaires à l'achat du casque) en fait un sacré atout. Cependant, le système n'est en effet pas parfait et évolue d'ailleurs pour s'améliorer, je me réjouis d'ailleurs de voir que certaines marques développent leur propres systèmes tandis que d'autres travaillent avec Mips au développement de nouvelles protections, on connaît les vertus de la concurrence !
- Exact ! Je n'ai en effet pas très bien expliqué ce point, les mousses à différentes densités permettent d'améliorer la progressivité de leur déformation, utile sur les petits chocs comme sur les gros en effet, merci du rappel !
C'est bien ce qui me chagrine, le discours marketing laisse penser que ton nouveau casque et sa mousse EPP pourra encaisser plus qu'un casque actuel et que tu pourras donc le garder plus longtemps, ce qui s'apparente donc à un argument durabilité et non protection... Ce n'est pas très clair !
- C'est sûr, en moto (où l'on chute en général sur une surface lisse), certaines normes vérifient d'ailleurs que rien ne puisse "accrocher le terrain justement", après quand tu chutes un pierrier c'est moins évident mais ça reste important bien entendu. Une visière détachable reste sûrement la solution, de même pour les supports Go Pro "break away", on devrait oublier le bon vieux support autocollant !
- Comme toujours gare au discours marketing des marques haha ! En effet, certains casques XC/trail protègent sûrement mieux que d'autres pourtant vendu dans la catégorie Enduro, rien de mieux que les essayer et de vérifier qui couvre le mieux !

Il est vrai qu'en poursuivant ces principes on arriverait probablement à quelque chose de bien différent de ce que l'on nous vend haha... Casque maison comme Ed' Masters ? Ou version Vintage comme te propose Léa mais sans la visière ?
Le Stagiaire @Vincent
Merci pour le petit rappel pour le Bluegrass au D3O, j'ai visiblement raté un truc dans mes recherches (ou perdu la mémoire entre temps haha !) J'ai édité l'article pour corriger ça !
En effet, le diamètre du casque compte aussi ! Et une fois de plus quand on voit certains modèles on doute que cela a bien été pris en compte par les constructeurs...

Merci ! Le clavier a survécu, ouf, par contre quelques petits bugs m'ont donné des sueurs froides haha !
Eneite

Ouais enfin les lamelles de D3O dans le Bluegrass restent une vaste blague...
p.vitalmtb.com
C'est vraiment juste pour pouvoir dire qu'il en ont mis dedans.

Sinon Massacre à raison, un casque tout rond sans MIPS performera mieux qu'un casque anguleux avec MIPS, d'où les resultats de Que Choisir. MIPS apporte quand même une évolution comparé au même casque sans MIPS mais ça ne veut pas dire pour autant que le casque est bon niveau choc rotationels.

 

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ratm54 Un excellent article qui permet de réfléchir à la fonction d'un casque, aux normes et aux différentes protections.
Un seul regret c'est que je ne sais toujours pas quel casque prendre :-P
En fait je me prends à rêver d'un test type euroncap mais pour les casques !
Le Stagiaire Merci beaucoup ratm54 ! Haha ça aide à comprendre mais pas forcément à choisir ! C'est sûr que ce serait l'idéal... Une sorte de test adapté au VTT avec plusieurs palliers peut-être, ou un score pour chaque casque comme les étoiles à l'euro'n'cap en effet ! On monte notre boîte ?
Eneite https://www.beam.vt.edu/helmet/bicycle-helmet-ratings.html

Sujet assez sensible. Les casques étant testés a des endroits particuliers et dans des conditions particulières, les marques peuvent se concentrer pour faire des produits qui passeront bien ce tests, sans forcément faire des casques plus sur. Il est tout a fait possible d'avoir un casque 5 étoiles qui protège mal dès qu'on n'est plus dans les conditions exactes du test ou sur les points impactés.
Eneite Ou qu'on tombe a une vitesse différente de celles testées d'ailleur...
Privilégiez donc un casque qui est confortable pour vous et qui vous plait (que vous être plus suceptible de porter et dont vous prendrez soin).
Les headforms de test (en métal) ne ressentent pas les points de pression, mais si votre casque vous appui de manière désagréable au milieu du front, ça peut faire des dégats en cas de chutte... même si le casque testé avec la headform en métal a obtenu des bons résultats.
Le Stagiaire Merci Eneite, le problème est en effet que les valeurs obtenues lors des tests sont justement spécifiques aux conditions de ces tests, merci de nous le rappeler, les constructeurs pourront donc aisément optimiser leurs résultats à ce test sans pour autant nous apporter plus de protection.
Je te suis sur le fait de s'équiper d'un casque confortable et qui nous plaît et nous correspond avant tout !
eZAY Le développement spécifique pour répondre à des tests me fait penser à une "petite" fumisterie concernant les diverses émissions de nos voitures .... :lol:
Là est tout le problème, sans test, on ne sait pas si ça protège ou non. Avec des tests, on sait que ça protège plus ou moins bien dans un cas précis. Au final, reste les discours marketing, et les retours utilisateurs, qui sont dans les 2 cas pas forcément fiables...

Sinon, bel article, qui permet déjà de donner matière à réfléchir pour le choix de son casque. J'ai à peine survolé celui sur les normes, vais devoir y remédier ;)
Massacre En parlant de confort, rester quelques heures allongé à attendre les secours aide à apprécier un casque confortable. ;)
 

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Kiki23600 Salut ! Je viens d'acheter un poc cortex flow en taille m/l pour tete de 55/57 cm, bien ecrit derriere le casque, j'ai un tour de tete de 57cm mais le casque bouge comme pas possible..
Pas normal que sa bouge comme ca mais pourtant c'est bien la bonne taille. Vous en pensez quoi ?
Au passages super article.
Le Stagiaire Merci Kiki23600 !
Pour répondre à ton soucis de taille, je ressors le sempiternel "toujours essayer les casques avant d'acheter"...
Tout simplement car en plus du tour de tête, ça dépend beaucoup de la morphologie, la forme de ton crâne, de ton visage aussi pour les intégraux... En fonction des marques et de leur fit, tu ne te situeras pas forcément dans la même tranche de taille d'ailleurs ! Essaie de voir si tu peux te procurer un autre jeu de mousse pour compenser peut-être... ?
 

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Kiki23600 J'ai acheté le casque sur alltricks, donc que l'indication de taille pour l'achat, un peu a l'aveugle, je vais voir ce que je peux faire ou alors je vais commencer un regime mcdo pour compenser ahah
eZAY Quelle est la politique de retour d'Alltricks ? Vaut mieux payer 10€ un retour et une réexpédition d'un casque à la bonne taille que de rouler comme ça, ou commander des mousses plus épaisses, mais avec une calotte trop grande.
ratm54 Tu as 14 jours pour le renvoyer et la procédure est ultra simple. Moi j'ai renvoyer mon TLD ou j'avais l'impression d'être dans une boite a sardine.
Kiki23600 Ils disents qu'il faut imprimer un bon de retour, mais j'ai pas d'imprimante, génial !
ratm54 Tu enregistre le pdf et tu l'envoies par mail chez quelqu'un qui a une imprimante et qui peut te l'imprimer.
ratm54 Il faut que le casque soit nickel et renvoyé dans son carton d'origine, nickel également !
Léa W2L Alltricks met systématiquement dans le carton un autocollant de la poste pour faire le renvoi si besoin. Vérifie si tu ne l'as pas ?
Kiki23600 Tout est nickel est j'ai le fameux autocolant, merci
 

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ratm54 Sinon il ne me semble n'avoir rien lu concernant la durée de vie d'un casque ?
Massacre Une chute, le nombre d'année n'est plus un problème.
ratm54 Bah mon premier casque il a 6 ans et il et comme neuf extérieurement ! Le nouveau TLD à fait 2 sorties ... Le nouveau TLD en crash replacement est tombé avec le vélo qui était posé contre la grosse table devant le télésiège du diable au 2 alpes après qu'un lourdos se soit assis tout en finesse sur le banc solidaire de la table... Du coup il est déjà rayé ... J'ai la scoumoune avec le matériel neuf :-P
Eneite Pas de régle, ça dépend de l'utilisation. Un casque stocké dans une armoire a température et humidité +/- constante aura une durée de vie bien supérieure qu'un casque roulé toute l'année (neige, soleil, ...) stocké au soleil sur le rebord d'une fenetre, dans une cave humide, h24 dans la voiture garée au soleil, etc.
On va dire que 5 ans c'est le max si tu en a pris soin et si tu ne l'as pas trop utilisé.
ratm54 Oui 5 ans c'est le max que je me donne, sans chute bien évidement, avant de changer !
 

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Hache_Aile Une ou deux petites redondances dans la 1ère partie, mais excellent article très complet, même si il est long il mérite qu'on aille au bout car il est très enrichissant !
 

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domback Et POC y'a plus d'éponge... pour effacer le tableau noir rempli de cette fantastique discertation de dingue sur le casque! Bravo bel article, ça me met la pression (ou alors plein d'élements constructifs) pour écrire le mien sur le POC TECTAL RACE SPIN;)
 

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FrereBilli J'ai enfin eu le temps de le lire, et c'est vrai que c'est un sujet super intéressant, surtout quand on cgerche à changer de casque ! Ça remet en cause plein de possibilités auquelle on n'avait pas pensé !
 

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