EWS - une étude sur les blessures

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EWS - une étude sur les blessures

On fait les comptes de clavicules et points de sutures.
article Ews
Léa W2L
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EWS

C'est une première dans le milieu du VTT gravity, les organisateurs des Enduro World Series (EWS) ont commandité une étude sur les différents types de blessures contractées par les pilotes pro et amateurs. Les résultats sont très intéressants et les EWS ont produit des documents à destination des pilotes et des secours vis-à-vis du traitement des traumatismes crâniens. L'étude est en anglais (consultable dans la news), on vous fait un résumé en français.

Composée de deux parties l'étude donne un aperçu chiffré (sur une base assez représentative) des blessures liée aux chutes à VTT (enduro). 

La première partie se concentre sur les courses de niveau EWS. Et plus de 2000 riders sur 10 courses EWS ont répondu au questionnaire. La deuxième partie balaye l'ensemble de la pratique (entrainements, course de niveau régional et compétitions EWS) et 1940 questionnaire ont été retenus pour sortir les statistiques. 

Première partie (EWS)

Sur deux saisons complètes en EWS - soit 10 compétitions, voici les principaux chiffres :

  • 8,9% des riders ont été blessés lors de ces 10 compétitions.*
  • 1/3 des blessés étaient des riders amateurs peu expérimentés en compétition de niveau mondial.
  • Les blessures demandaient en moyenne 12,3 jours de repos
  • Les blessures aux épaules et clavicules sont les plus fréquentes et celle-ci arrivent en majorité quand il y a des pierriers (on aurait pourtant juré que c'était de la faute des arbres qui traversent la route...).
  • 64% des blessures se font lors de la course et 36% lors des reconnaissances. 
  • Dans cette population les femmes se blessent plus mais moins gravement que les hommes.
  • Les traumatismes crâniens représentent 9% des blessures.
  • 42% des personnes de ce groupe ayant eu une blessure à la tête ont suivi le protocole SCAT.
  • 29% des riders ayant eu une blessure à la tête ont poursuivi la compétition (le reste a abandonné).

*Aux JO de Rio c'est 23% des riders qui ont été blessés. Aux JO de Sotchi 34% des snowboarders (boarder cross) et 20% des skieurs alpin se sont blessés. Donc on ne s'en sort pas trop mal en VTT enduro !

Tableau (fig 5 - page 6 de l'étude) des blessures par endroit sur le corps (body location), par nombre (nb of injuries), leur pourcentage du total (% of injuries) et le nombre de jours de convalescence en moyenne (severity days)  et les blessures plus plus courantes, dans l'ordre : abrasions, contusions et fractures.

Ajoutez des photos (2020px)

Deuxième partie (pratique de l'enduro amateur)

Les 1940 riders retenus pour la deuxième partie de l'étude étaient pour la plupart des riders de niveau amateur (55% d'entre eux non jamais participé à une compétition EWS ou qualifier). Les questions portaient sur la pratique du VTT enduro en général. Voici les grandes lignes :

  • 40,7% ont été arrêté pendant un mois ou plus. 
  • Ceci représente 0,15 blessure par rider et par an
  • 2/3 des blessures sont suite à des chutes lors de sessions "à domicile" (hors compétition).
  • Dans cette population les femmes se blessent plus et plus gravement.
  • Les traumatismes crânien représentent 7,1% des blessures.
  • Les blessures pour cette population sont plus graves car leur convalescence est plus longue : 87 jours en moyenne  (cela fait 75 jours d'écart de différence avec les pros...)


Traumatisme crânien et méconnaissance du protocole SCAT

Les compétitions de VTT de niveau mondial (EWS, Coupe du monde de DH, Crankworx) ont commencé à mettre en place des protocoles (SCAT) pour obliger les riders qui tapent la tête lors d'une chute à passer par la case médecin avant de décider quoique que ce soit. 

On parlait du protocole dans un article sur l'ostéopathie et les commotions cérébrales

L'étude menée auprès de ce deuxième groupe de riders montre que 74% ne sont pas au courant de l'existence d'un tel protocole. Sur le terrain seulement la moitié s'arrête de rouler après une chute sur la tête. 25% disent avoir continué à rouler. Et pire encore, 63% ont dit ne pas avoir respecté le temps de repos nécessaire (faute d'avoir passé un test SCAT à notre avis). L'EWS a donc produit deux documents (visibles ci-dessous, en anglais) de rappel des règles à tenir si traumatisme crânien il y a. Vous avez une liste des symptômes externes (ceux que les spectateurs / secouristes / riders qui partagent la session avec vous) qui doivent alerter et les symptômes internes (que vous ressentirez) qui doivent alerter. 

A l'heure actuelle, il y a encore une trop grande méconnaissance (et donc mauvaise prise en charge) des commotions et traumatismes. Les langues commencent à se délier dans le milieu du rugby, du football américain et dans le milieu du VTT où les protocoles deviennent obligatoires au niveau mondial et on l'espère aussi au niveau régional bientôt car comme l'étude l'a démontrée ce sont les amateurs qui sont le moins bien renseignés. 

Vous devez donc être informés pour vous, mais aussi pour vos copains car c'est souvent le blessé qui dit "mais non tout va bien" alors que rien ne va plus. N'hésitez pas à passer des formations de secourisme et pourquoi pas avec vos amis !

L'étude complète (en anglais)


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Tu as tapé la tête ? Checke-toi d'abord !

Même un choc qui peut vous sembler "petit" peu avoir des conséquences graves, si vous ne respectez pas un certain protocole.


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Trauma crânien, comment les gérer sur le terrain ?

Pour les organisateurs et les secouristes


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7 Commentaires

Benjamin Jean-prost voir si c'est des fractures ou des plaies ouvertes simples, mais je pense que le fait de rouler avec des gants même les plus simples limite grandement cela. C'est super agréable de rouler sans gant (parfois) mais 12 jours d'arrêt en moyenne ça refroidit..
Léa W2L Et encore les 12 jours en moyenne de repos concernent la catégorie des "pros" (le premier groupe de l'étude).

Pour le deuxième groupe de l'étude, avec une majorité de monsieur et madame tout le monde, cette moyenne grimpe à... 87 jours. C'est énorme. Les blessures au niveau amateur sont plus graves.
 

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Benjamin Jean-prost Oui c'est assez hallucinant! Et je ne pense pas que le niveau de protection soit responsable de ça. Les pros ne roulent pas plus protégés que les amateurs.

A mon avis une telle différence s'explique par la très bonne condition physique des pros, une bonne musculature aide quand même pas mal (mieux qu'un physique de pilier de bar en tous cas...), par le fait de savoir tomber et du coup limiter les dégâts, et je pense aussi une meilleure rééducation (plus de sérieux, de meilleur diagnostic, plus de suivis).
 

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DDN Joli guide, bravo aux auteurs.

Une remarque : "

rider concussion injury red flagsrecognise and remove
If a rider displays ANY of the following symptoms they should be safely and immediately withdrawn from racing and should be transported for medical attention to a Hospital. Marshalls - if a rider displays any of the follow please radio for medical staff attention.*NB: if a neck injury is suspected the rider should only be removed by a healthcare professional" Ce n'est pas plutôt "the rider's helmet should be removed" ???
 

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DDN Mauvais post au dessus : NB: if a neck injury is suspected the rider should only be removed by a healthcare professional" Ce n'est pas plutôt "the rider's helmet should be removed" ???
Léa W2L effectivement enlever la tête du rider n'est pas une bonne idée. Il y a une coquille :) C'est bien le casque qui doit être enlevé par des médecins.
DDN C'est rigolo, mais il n'en reste pas moins que ce guide est très bien fait et très informatif.
 

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