Mountain of Hell 2007

Rendez-vous aux Deux Alpes le week-end dernier pour LA descente marathon qui va bien dans la saison de gros vélo

Cela confirme l'importance de la condition physique dans ce type d'épreuve où un manque de lucidité ou de concentration se paye comptant, sans parler du temps perdu sur les sections de pédalageBien installée dans le paysage de la DH marathon, la MoH'07 présentait un plateau particulièrement relevé, avec notamment les spécialistes leaders des Enduro Series, Greg Doucende, Florian Golay, Yvaral Villier..., mais aussi la présence de pilotes de niveau mondial dans d'autres disciplines tels que Mick Hannah.

Les qualifications se sont déroulées le samedi, entre le sommet du Jandri (2600m) et Mont-de-Lans (1200m), sur un parcours plutôt roulant mais présentant une belle section technique en dalles et épingles, peu après le départ. Le reste du tracé empruntant les superbes pistes permanentes des 2 Alpes, alternant virages relevés, singles techniques et relances particulièrement meurtières pour les coureurs en manque de foncier ! Cela confirme l'importance de la condition physique dans ce type d'épreuve où un manque de lucidité ou de concentration se paye comptant, sans parler du temps perdu sur les sections de pédalage, particulièrement sévères lors de la course.

 

Jérome Clémentz déposait la meute pour réaliser le convoité holeshot du bas de glacier, construisant ainsi une grande partie de sa victoire finale. Ce même glacier devait être fatal à Vincent Julliot, le presque local de l'étape et voisin de l'Alpe d'Huez.Les pilotes avaient rendez-vous dés 6 heures pour monter à 3400m, à l'arrivée du funiculaire, où devait être donné le départ, façon 24h du Mans. Avec une température de -3°c, le glacier était en parfaite condition pour permettre aux givrés d'approcher les 100 km/h et à l'impressionnante marée humaine des 400 concurrents de dévaler les pistes sous le regards médusé des skieurs. Bien que partis en 7ème ligne, Jérome Clémentz déposait la meute pour réaliser le convoité holeshot du bas de glacier, construisant ainsi une grande partie de sa victoire finale. Ce même glacier devait être fatal à Vincent Julliot, le presque local de l'étape et voisin de l'Alpe d'Huez.

La suite du parcours mélangeait terrain granitique cassant, dalles et autres grosses marches, remontées coupe-jarets et singles rendus glissants par la pluie de la veille. Ainsi Franck Parolin devait il chuter alors qu'Alex Balaud enchaînait les déraillements (arf...) qui les éloignaient tout deux du podium. Nathalie Cuche, l'une des favorites, s'est blessée dans une chute provoquée par un coureur ayant forcé le passage dans un étranglement, valant à la coureuse une fracture de l'omoplate et au vandale la honte d'une disqualification. Cette cohabitation indifférenciée des filles et des garçons, dès le départ, suscite d'ailleurs des interrogations et explique probablement le petit nombre des engagées féminines.

Cela dit, il convient de souligner l'atmosphère détendue et amicale qui régnait tout au long du week-end, y compris pendant la course où le nombre de blessés restait finalement limité. L'excellente ambiance qui régnait dans l'aire d'arrivée témoignait du plaisir et du relachement de l'ensemble des coureurs, après un effort qui avait duré 2h40 pour le plus malchanceux...

Podiums

Dames :

1. DAVID Ophélie 56:32.16
2. REUSSER Pascaline 57:38.39
3. DIEFFENTHALER Pauline 1h03:15.77

Juniors :

1. GAILLOT Batiste 49:45.64
2. CHANEAC Romain 50:04.59
3. MELLAK Alexandre 50:19.68

Hommes (toutes catégories) :

1. CLEMENTZ Jérome 39:13.44
2. GOLAY Florian 40:46.28
3. DOUCENDE Grégory 40:50.48