Essai Makulu Emerald Green

Géométrie

Contrairement à beaucoup de vélos du marché, le Makulu a un boitier de pédalier haut, +22mm. Autre particularité que l'on retrouve de moins en moins, c'est un entraxe d'amortisseur long, 267mm et un système de biellettes original. 

Pour ce qui est du reste, un chasse à 64° et des bases à 438mm, ce que nous pouvons définir comme la norme. 

A l'arrêt

Particularité du Makulu, c'est un vélo africain ! Et oui, la marque fondée par Patrick Morewood (qui travaille désormais sur d'autres projets) est produite en Afrique du Sud, et elle le clame haut et fort. 





C'est en partie pour cela que ces vélos ont toujours été un peu en marge et rarement reconnus à leur juste valeur. 

Et pourtant aussi bien au niveau finition que design rien ne les différencient vraiment du standard actuel mondial. 


Au niveau montage, BS Trading nous a livré quelque chose de simple et efficace, une transmission SRAM avec descendant + X9 Type 2, des freins Formula T1s, un poste de pilotage Spank Spike en 800mm et des jantes Spank Spike Race28 Evo montées sur des moyeux Aivee.

En action

Un Makulu n'est pas un vélo facile à apprivoiser. Dans 99% des cas, nous attaquons toujours les essais par "la prise en main est facile et rapide", une vraie formule de style usée qui ne sert qu'à placer le produit essayé dans une norme.  


Nous laisserons donc ce lieu commun au placard pour ce bike, en effet le Makulu ne ressemble à aucun autre vélo et aucun vélo ne lui ressemble. Avec son boitier haut et son ultra progressivité qui donne l'impression d'avoir un SAG de malade, la position est particulière. 


Après 3-4 courbes, on commence à comprendre, la cinématique rend le vélo très progressif, le début de course est souple, sensible et descend rapidement jusqu'a se raffermir franchement à partir de la moitié de course. 


On comprend vite l'intérêt d'avoir un boitier de pédalier haut. 






Mais c'est quand on a attaqué les choses sérieuses que l'on a réellement compris la philosophie de ce bike, le Makulu est construit pour rouler vite dans le défoncé, sans être particulièrement un rail, il est très facile de le coller au sol. 


Dans les gros freinages de Venosc bien défoncés, nous avons trouvé un grip et une stabilité rare, malgré le Fox RC2 à l'arrière. D'ailleurs c'est surprenant de voir comme une cinématique bien pensée peut faire briller un amortisseur moyen et vieillissant. 


Un point rarement souligné concernant ce vélo, c'est la rigidité du cadre, malgré la multiplication des axes et autres biellettes, le cadre est rigide en torsion ce qui accentue encore un peu le ressenti de bike conçu pour fendre la montagne. 

Les composants Spank

Nous avons donc essayé des composants, pas grand chose à dire que le nouveau Spike en 800mm est très confort et que la couleur ne laisse personne indifférent. Un peu le même constat pour la potence, par contre en ce qui concerne les roues c'est un autre sujet.  


Nous ne connaissions pas vraiment les roues Spank et dans notre vision forcément incomplète, nous placions ces produits sur un segment moyen de gamme, pas forcément techniques mais abordables en prix. 





Nous nous trompions, en effet les Spike Race28 sont légères et surtout vraiment rigides. Encore une fois les goûts et les couleurs c'est tout une histoire et si le Vert n'est pas votre tasse de thé, heureusement Spank en propose pour toutes les tendances.


Grosse surprise également à la résistance aux chocs et aux torsions, une journée de whips très sales et d'ardoises volantes n'a pas entamé ni la rectitude ni l'anodisation. De bon augure, même si un traitement de choc pendant un bon mois nous en apprendrait plus, c'est certain. 



 

La fourche DVO Emerald

Nous vous avons prévenu en début d'article que nous nous pencherons sur le cas de la DVO très prochainement, cela ne nous empêchera pas de vous donner nos premières impressions. 






Cela fait maintenant 2 ans que l'on voit cette fourche vert émeraude (d'où le nom ! Incroyable), 2 ans que Cédric Gracia la martyrise, 2 ans de com' sans trop savoir si elle sera réellement vendue un jour, mais aussi 2 ans que le milieu suppute sur son réel fonctionnement. 


Il ne faut pas longtemps sur cette fourche pour ressentir l'héritage Marzo et il ne faut pas longtemps non plus pour comprendre que ce ne sera pas le produit de tout le monde avec une plage de réglages immense sans même changer le setting interne, ce qui est aisé parait-il. 


C'est d'ailleurs pour cette raison que nous sommes en train de faire un vrai essai en profondeur, car une journée ne suffit clairement pas à cerner l'étendue des possibilités de cette fourche, mais ce qui est certain, c'est que l'apport de l'arceau en carbone n'est pas un gadget inutile, cela gomme complètement l'extrême souplesse présente sur les fourches inversées normalement. 


On vous dit tout, très bientôt. 

Conclusion