Test Dvo Topaz T3air 2016

1 test Dvo Topaz T3air.

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Vincent Jrn

L'amorto vert qui change la donne

Avis sélectionné
Profil du testeur : 27 ans | 1,85m | 76kg | Avancé
Acheté : 449€ en ligne
Conditions du test : Enduro, DH, slope, pumptrack, sec, bouillasse, grimpette. Montage sur un Meta V4.

Points forts

-Réactivité globale
-Onctuosité sur les moyens et gros impacts
-Sensation de ne jamais toucher le fond
-Réglages sensibles
-Ne surchauffe pas
-Orientation DH
-Packaging
-On peut remplir sa vessie de pression
-Permet des jeux de mots vaseux

Points faibles

-Pourrait apporter plus de support pendant le pédalage

Historique

La marque vert pomme flashy a su convertir l’expérience de ses ingénieurs en opportunité pour percer dans le monde de la suspension pour bicyclette. Aujourd’hui tout le monde a déjà entendu parler de DVO, notamment grâce à l’Emerald : la fourche inversée de DH qui en a fait saliver plus d’un ! L’amortisseur Jade est destiné aux pratiques descente et freeride, pour le pôle enduro c’est l’amortisseur à air Topaz.


En vrac (présentation + test)


5 tailles disponibles : 190 x 50, 200 x 51, 200x57, 216x57.5 et 216x63.5

Le Topaz en test est un 200x57 qui pèse un peu moins de 400 grammes. PCP : autour de 450€


Packaging

Le topaz arrive dans une mallette avec une pompe haute pression DVO, des entretoises-clips pour ajuster le volume, des stickers et des bagues polymères « IGUS » au format standard 15 mm (comme Fox). Ça en jette et on a l’impression d’être James Bond quand on reçoit la mallette.


Montage

Aucun souci de montage, juste les dimensions des entretoises du Meta V4 sont un peu introuvables (surtout l’arrière en 14x10) donc pour ceux qui ne savent pas trop où chercher, allez faire un tour sur offsetbushings.com !

Sinon le gonflage du Topaz doit se faire en plusieurs étapes, de la graisse peut boucher les ports de transfère entre les chambres lorsque l’amorto est statique. Il faut donc gonfler à 100 PSI, enfoncer un peu l’amortisseur en appuyant sur la selle, regonfler à la pression voulue, faire 2 ou 3 squat et checker la pression. En faisant comme ça, aucun problème à l’horizon.


Rebond

La plage de rebond comprend 10 clics. On peut noter une bonne différence de rebond tous les 1 à 2 clics. Je me suis retrouvé à rouler à 9 clics (côté rapide) de rebond pendant la moitié du test et j’ai descendu le rebond à 7 clics pour avoir un peu plus de tolérance en station et dans le défoncé. Attention cependant aux indications du capuchon : un rebond lent c’est (en gros) plus de contrôle de la cartouche sur le rebond, tandis qu’un rebond plus rapide c’est moins d’assistance de la cartouche. DVO a donc choisi d’indiquer + comme un rebond plus lent et – comme un rebond plus rapide.


Air

Sous le gros volume du corps principal du Topaz (un peu plus gros qu’un Debonair), on peut venir clipser des entretoises pour faire varier le volume des chambres positives et négatives. Donc du côté des molettes de réglage c’est la chambre positive et la chambre côté tige c’est la négative. Le plus par rapport aux concurrents c’est qu’on peut démonter le corps principal pour venir clipser des entretoises supplémentaires sans démonter l’amortisseur du vélo. N’oubliez pas de dépressuriser l’amortisseur quand même !

Ajouter des entretoises dans la chambre positive accentue la progressivité générale de l’amortisseur. En en ajoutant dans la chambre négative, on accentue la régressivité de la chambre négative et donne plus de support sur le 1er tiers de la course.

De mon côté j’ai roulé quelques mois avec 3 entretoises dans la chambre positive et 1 dans la chambre négative pour avoir un peu plus d’assistance pendant le pédalage : +3 -1. Cela donne aussi un peu plus de support au vélo sur les appels des petits sauts techniques des singles d’hors saison. A l’ouverture des stations j’ai enlevé l’entretoise de la chambre négative pour la mettre dans la chambre positive : +4 -0. Je donne ainsi plus de linéarité sur le début de débattement (sensation de ressort hélicoïdal) avec une bonne assistance sur la fin du débattement. Le résultat est plutôt bluffant : on talonne mais on ne le sens pas ! En fait c’est une fois descendu du vélo qu’on s’en rend compte, quand on voit l’O-ring positionné sur la fin de course.

Je pèse 79 kg tout équipé et la pression idéale pour mon ressenti était de 210 psi dans le corps principal.


T3

Trois modes sont accessibles par le levier : le mode grimpette, le mode mi-grimpette mi-descente et le mode descente. En mode grimpette il faut savoir que ce n’est pas un lockout, le rebond est ralenti et l’amortisseur est plus ferme. Dans la configuration +3 -1, ça a toujours suffi pour mes grimpettes raides dans les versants de l’Oisans mais il n’y aura probablement pas assez de support pour de l’enduro « léger » plus orienté XC/all-mountain. A moins peut-être de rajouter plus d’entretoises dans la chambre négative ? Je n’ai pas testé l’amortisseur à plus d’une entretoise dans la chambre négative donc je n’ai pas de visu sur ses limites concernant le pédalage.

Le mode intermédiaire ne m’a servi que dans les singles plates remplies de racines où j’avais besoin de pédaler mais en même temps d’avoir un peu d’amorti.

Le mode descente libère l’amortisseur et laisse profiter de la philosophie de DVO sur la progressivité (voir photos)


Vessie

Pas de piston fou (IFP) dans la bonbonne, le Topaz utilise une vessie ! C’est une sorte de poche sous pression qui remplit la même fonction que l’IFP mais sans les frictions interne des joints et sans la surchauffe que cela induit. En plus de ça l’air et l’huile sont parfaitement séparés. Résultat une réactivité de la suspension nettement améliorée sur les moments de transition entre la compression et la détente. C’est un système utilisé depuis longtemps en motocross et qui n’apporte que du plus à mon sens.

La pression à mettre dans la vessie varie de 170 PSI pour les riders légers à 200 PSI pour les plus lourds. En modifiant la pression on modifie la mise en pression du circuit hydraulique : en augmentant la pression, le rebond sera plus rapide et l’amortisseur sera globalement plus ferme.

J’ai rempli ma vessie à 185 PSI.

C’est sûrement grâce à la vessie et aux ports d’évacuation de la chaleur que cet amortisseur à air m’a étonné sur les longues descentes : pas de changement de comportement du tout.


Conclusion

Le Topaz de DVO est un amortisseur d’enduro qui a une orientation prononcée pour la descente : il a les capacités d’un amortisseur à air de DH avec les réglages d’un amortisseur d’enduro. C’est donc un amortisseur qui sera parfait pour le gros enduro et la station, merci à son système de vessie qui limite la surchauffe et augmente la réactivité en action de la suspension. Il n’est cependant pas aussi performant qu’un amortisseur à ressort hélicoïdal pour de la DH pure, mais pèse quand même moitié moins.

Mise à jour du 28 avril 2018

Texte Vincent Jarné                                                                                     

Pour qui ?

Les enduristes qui souhaitent donner les compétences d'un mini DH à leur enduro sans pour autant tirer une croix sur le pédalage, ni plomber leur bike.
9/10
Facilité des réglages
Fiabilité
Confort
Facilité d’entretien
Rapport qualité/prix

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