Test Fox Bomber 2016

• Introduction.

Déjà pleinement satisfait par mes FOX Unabomber, les nombreuses chutes en BikePark ont nourri l'idée d'acquérir une paire de gants supplémentaire destinée à mes pratiques les plus extrêmes : la compétition Enduro, le Freeride et la Descente. Client régulier de la marque au renard, je fus séduit par les très agressifs FOX Bomber, conçus pour « affronter les terrains les plus ardus avec la meilleure des protections » d'après le concepteur. Désormais toujours utilisé en association avec des protège-poignets TROY LEE DESIGN WS 5205 suite à une grosse entorse, je vais vous narrez mon histoire avec cet équipement. Parce que vos mains sont des organes véritablement très développées et complexes par leur musculature, leur innervation et leur vascularisation, il est indispensable de faire le bon choix pour les épargner en cas de traumatisme !

• La conception.

Ce qui frappe tout de suite c'est le look « menaçant » des FOX Bomber ! Autant dire que je n'aimerais pas me prendre « une patate dans la gueule » avec ces gants !

Tout d'abord ce qui saute aux yeux sur la face dorsale des gants, c'est la protection rigide style carbone insérée dans le cuir qui vient coiffer la têtes de vos métacarpiens. Un peu plus bas, au niveau des phalanges proximales, on retrouvera en forme de « goûte d'eau » des renforts de même composition que ceux précités. Si on continue à descendre sur les doigts, on rencontrera une zone où le cuir est ondulé, formant ainsi un petit soufflet articulaire. Puis sur la région en projection des ongles, on découvrira des pièces en plastique souple adoptant une forme triangulaire qui n'est pas sans évoquer la griffe d'un lion ! « GGGGGrrrrrrr !!!!!! » (#Imitateur, Ouais je fais bien le crie du lion!)

Dans le territoire des huit os du carpe, se dessine en blanc le logo de la marque, contrastant donc avec l'aspect sombre des Bomber.

La paume de la main se voit servir une double ration de cuir synthétique. En effet, la première couche de Clarino noire, d'allure tout à fait traditionnelle, se voit surmontée d'une seconde épaisseur gris claire découpée de façon stratégique pour préserver les parties les plus vulnérables.

Comme à l'habitude sur ce genre de produit, un grip en silicone a été greffé sur l'index et le majeur pour vous éviter de laisser échapper vos freins lorsqu'il sera venu le temps de ralentir en fin de piste ou quand le danger sera fera sentir.

Un premier point de différence pour ces gants de l'extrême, en comparaison des autres FOX (DirtPaw Race, Unabomber et Sidewinder Polar) que je possède, c'est le profil montant du poignet qui est bien plus haut qu'à l’accoutumé.

Seconde particularité, c'est l'absence d'une « pièce douceur » pour s'essuyer sur le pouce. Vous vous arracherez donc la face si vous tentez d'éponger votre transpiration. D'un autre côté, en plein ride, avec un casque intégrale (URGE Drift) et un masque (FOX Air Space), difficile d'atteindre son visage. Du coup, quand on mettra pied à terre et que l'on quittera son équipement, on se séchera avec le maillot.

• En pratique : Les (trop) nombreuses chutes.

Les FOX Bomber me vont à merveille en taille M avec mes 19 cm de longueur palmaire. Pour évaluer cette dimension, ouvrez votre main, et mesurez la distance entre le bout de votre majeur et la base de la paume.

Face aux éléments de la nature, les Bomber s'en sortent correctement ! Par temps chaud, malgré les multiples petits trous d'aération plutôt bien fonctionnels, vous suerez quand même. Par temps plus frais, vous ne serez que moyennement incommodés par de faibles températures. Ces deux constats sont directement liés à un des matériaux qui compose le gant : le cuir.

Bon, allez ! On va rentrer maintenant dans le vif du sujet que vous attendez tous bande de petits coquins : les CHUTES ! Quoi de plus parlant pour apprécier la protection des Bomber que trois exemples parmi mes nombreuses « cascades involontaires » ! Pour chaque anecdote, je vous ai joint à cet avis matos les images d'illustration.

- Chute n°1 :

Ridant sur la piste noire, « la Rocheuse », du BikePark de Métabief, après une zone bien technique, je suis arrivé dans une zone plus tranquille avec une succession de virages en S. Le regard au loin déjà entrain d’anticiper les prochaines trajectoires, je ne vis pas ce putain de petit caillou blanc de merde qui fit décrocher ma putain roue avant ! Direction le sol, les mains dégustant une terre très compacte et séchée par l'action du soleil. Bilan, aucune blessure ! On regrettera néanmoins que ces gants ne protègent pas de la honte. En effet, me situant sous le télésiège, quelques témoins le sourire en coin, avaient eu le plaisir d'admirer depuis le haut ma mise à terre…

- Chute n°2 :

Toujours dans la station du Haut-Doubs (25), cette fois ci sur « la Dolomite », une piste rouge, la réception trop courte me fit manger le sommet d'une double bosse à une vitesse estimée entre 35 et 40 km/h. Conséquence directe, « Big Crash » ! Retour en hélicoptère…. De très nombreuses contusions et fractures sur cet accident, mais les mains frottées sur le gravier blanc n'ont pas été atteintes.

- Chute n°3 :

Durant la séance de qualification de la « MoH 2017 », épreuve bien appréciée des membres de 26in.fr d'après les commentaires sur le forum, la pluie ayant rendu le terrain des plus glissant (contrairement à la session de reconnaissance la veille) et chaussé avec en pneu avant un MAXXIS High Roller II à bannir sur les terrains gras (#OptionSavonnette), le désastre fut imparable. Punition immédiate, d'une vitesse excessive et d'un pneu non adapté, un rapprochement intime avec le sol des Deux Alpes. Avec quelques roulades (#BruceWillisEstJaloux) et le vélo dans la tronche, les gants qui ont vu de prêt les cailloux tranchants du pierrier, ont joué encore une fois leur rôle à la perfection, pas d'entaille sur la paume !

• Longévité.

Hormis quelques petites rayures sur les coques de protection et une usure légère du Clarino due aux frottements avec les protèges poignets, pas de gros couac à signaler pour ma paire de FOX Bomber. On notera sur un doigt un petit fil qui « rebique », mais rien de bien grave, les coutures ne se font pas la malle.

Pour l'entretien, je vous conseille de bien nettoyer vos gants après utilisation. Après une session bien transpirante, et m'étant un peu mouché dans le gant (#GROSDEGUEULACE) car l'air de la montagne m'avait mis la goût au nez, j'eus la stupeur de découvrir quelques jours plus tard une magnifique culture de champignons et de moisissure en tous genre sur mes Bomber. Les cuirs semblent plutôt propices à leur développement. Suite aux sorties, je mets donc ces FOX à la machine à laver en programme « à froid » ou mode « super délicat 20°C », ça ne les abîme pas !

• Verdict.

Des gants pour l'Extrême : DH et FREERIDE ! Une protection sans concession et un design menaçant ! Les FOX Bomber seront peut-être un peu lourds pour certains enduristes.