Test Camelbak Ultra 10 2017

1 test Camelbak Ultra 10.

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DDN
Par DDN

And now for something completely different!

Avis sélectionné
Profil du testeur : 49 ans | 1,80m | 73kg | Avancé | Rochefort
Acheté : 60€ d'occasion
Conditions du test : Gravel / XC longue distance, conditions sèches majoritairement

Points forts

Confortable, vraiment TRES CONFORTABLE
Pratique, permet de réparer un pneu sans même enlever le sac

Points faibles

Seulement disponible en occasion, et pas donné

Avant de commencer, deux précisions importantes :

- Je n'utilise absolument pas ce sac pour faire ce pour quoi il est fait, si ce que vous cherchez c'est un test de son utilisation Trail, vous en trouverez sur outzer ici : http://www.outzer.fr/avis/sac-a-dos/camelbak/ultra-10/

- L'escroc qui me l'a vendu a "oublié" de mettre la poche d'hydratation dans le colis, je n'ai donc pas d'avis sur celle-ci, mais comme c'est une Crux 2 litres standard c'est facile de trouver.

And now for something completely different, Monty Python style:

Ami.e rider.se, tu t'es engueulé.e avec tout le monde sur les forums ayant pour thème "rouler en gros vélo avec ou sans sac" (ici) "quel sac à dos pour VTT BUL" (sur randonnerleger.com) et "how to ride your MTB naked" et tu détestes les sacs à dos qui t'encombrent, te gênent pour les sauts et ne servent globalement à rien sauf à coûter des ronds.

Dans un sens, tu as raison. Un bidon d'eau fixé sur le vélo, un kit de réparation tubeless dans une poche et le téléphone dans l'autre et go. Enfin, go pas loin hein, parce que sans pompe, sans multi-outil, avec 750 ml de flotte, sans frontale et sans GPS de secours tu es un real downhill racer qui downhille et qui race. Mais bon si tu veux rouler un bon 150 km en autonomie dans ta journée surtout pendant plusieurs jours ça va pas être possible. Alors, tu retournes t'engueuler avec tout le monde sur les mêmes forums pour savoir si c'est mieux sacoches de porte bagage, sacoches de bikepacking ou gros sac.

Allez, je te raconte (encore) ma vie.

Un jour, je me balade à D4, faut bien acheter des tenues de danse à la petite quelque part - elle fait du hip-hop, ma cadette, et tes commentaires oiseux sur des danseuses classiques façon Degas tu peux te les garder. A D4, je tombe sur un sac d'ultra-trail, le trail running 10. C'est quoi ce machin : une poche d'hydratation derrière et la place pour deux gourdes souples devant sur les bretelles soit au total 2l pour pas lourd de sac, avec la place pour mettre veste, gants, frontale, trucs à manger. Au fait, c'est quoi qui gêne sur les sacs à dos classiques en vélo et en gros vélo en particulier ? L'effet carapace de tortue, le sac qui ballotte latéralement quand tu roules. Allez, j'essaie : ce sac est très près du corps et ne ballotte pas le moins du monde, même si là je suis à vide je vois bien dans le miroir qu'il n'y a pas de place du tout pour faire bras de levier et en plus les poches devant permettent de bien équilibrer les masses, c'est pour ça que les trailers ils ont ce genre de contenant qui ne gêne pas quand tu cours. Ca me donne une idée.

Quelques recherches sur Outzer plus tard...

L'ultra 10 est un sac conçu pour faire l'ultra trail du Mont Blanc, tu sais le truc de malade de 170 bornes avec 10 000 D+ avec des gens qui dorment pas pendant toute la course et d'autres qui meurent en route tellement c'est dur. Une marque qui se revendique de faire un équipement pour ce truc là joue sa réputation et a forcément mis ses meilleurs designers sur le coup. Je passe sur le modèle 2017 dont les bretelles glissent et je reviens sur celui que j'ai acheté parce que je préférais sa couleur, celui de 2016.

Bleu paf et jaune fluo, on a vu plus discret.

Justement, en vélo j'aime bien que les gens sur 4 roues qui se grattent le nez au téléphone me voient bien. Quelques inserts réfléchissants bien placés, merci. Allez, on détaille le sac :

- Bretelle droite intérieur en mesh très large : mini-poche filet à rabat en haut, juste la place pour mettre ma frontale Petzl Bindi, un ou deux petits gels si vous aimez ça, un multi-outil de petite taille, ou un Dynaplug Pill. En dessous, double poche filet fermeture avec une sangle coulissante : une conçue pour mettre une flask, l'autre de la nourriture. Dans la première je mets mon marrephone écran 5 pouces qui rentre nickel, ne bouge pas et reste facilement accessible, dans la deuxième mes oléagineux ou mes barres de céréales fabriquées avec amour par madame.

- Bretelle gauche intérieur en mesh tout aussi large : poche zippée, trop petite pour un téléphone ce qui chagrine beaucoup ceux qui utilisent ce sac normalement. J'y mets la crème solaire, le gonfleur CO2 et deux grandes cartouches ou le GPS de secours selon la sortie, moi ça me va. En dessous, poche filet fermeture à sangle où je mets le kit de réparation tubeless.

- Deux poches filet latérales accessibles en roulant où je mets les flasks de 150 ml qui me servent pour contenir mes gels énergétiques maison, vous pouvez vous en servir pour mettre les bâtons de marche en les accrochant avec une sangle en haut du sac faite exprès et pourquoi pas mettre les armatures de la tente ou du bivy si elles ne tiennent pas dans les sacoches.

- Une grande poche extérieure avec une sangle de compression qui contient mes manchons et et mes gants chauds.

- Intérieur : compartiment principal supposé faire 10 litres, en tout cas je rentre la pompe Beto à manomètre, le kit de premiers secours ultraléger, les clés, le mini portefeuille, ma veste de pluie et il reste de la place.

- Compartiment pour poche à eau : super bien conçu, les bretelles se détachent et une fermeture éclair permet de rentrer la poche très facilement comme vous le verrez sur la photo. Comme je n'avais pas l'originale cf. ci-dessus, j'ai mis une Osprey Hydraulics de 3 litres à remplissage par le haut, bien mieux que les Camelbak et même si la poche originale ne fait que deux litres, je peux remplir celle là maximum aux 3/4 et avoir une très grande autonomie.

- Détails qui montrent qu'ils ont réfléchi en concevant l'objet : dos en mesh ultraléger et très aéré surtout dans la partie centrale, double sangle pectorale très ajustable (manque encore la possibilité d'accrocher le bout de sangle qui dépasse une fois le sac réglé, triple zut), bretelles également très ajustables et là il ne manque pas l'accroche pour le restant de sangle - le tout permet un ajustement parfait du sac.

- Détails qui montrent qu'ils auraient pu réfléchir plus : pas de sifflet intégré au sac, un truc de base qui existe sur tous les modèles de chez Balbuzard. La poche filet principale est difficile d'accès en courant et surtout en roulant, dommage celle du sac D4 ci-dessus était plus petite mais mieux conçue. Les ficelles qui ferment les poches filets sont dotées d'un système de blocage anti-glisse qui marche moyen, en gros un truc qui alourdit le sac de quelques grammes pour rien. Pas de protection de pluie, ça c'est un vrai problème en vélo longue distance. Le tuyau de la poche à eau est fixé par des clips en plastique obligatoirement côté droit, pas pratique si t'es gaucher et pas pratique tout court pour boire en roulant, allez utilise le système de fixation aimanté made in Balbuzard et vendu avec la poche. 

Sur le dos, absolument parfait

Aucun porte à faux, pas d'effet carapace de tortue, une répartition optimale des masses même chargé à plein (et ce qui pèse le plus lourd évidemment c'est l'eau), un confort optimal des larges bretelles, du mesh qui aère le tout, je ne le sens absolument pas. Ça m'a permis de mettre une sacoche de cadre plus grande, de m'affranchir complètement de la sacoche top tube, des bidons sur le vélo donc des porte bidons et d'avoir tout ce dont j'ai besoin rapidement sous la main.

Au total, un carton quasi plein

Les défauts que j'évoque sont presque tous faciles à corriger : un sac plastique fait office de protection pluie (pensez à une housse étanche pour le téléphone), un sifflet de rando ça coûte 60 centimes et ça pèse 5 grammes, il suffit de virer les blocages en plastique et de nouer les ficelles à la longueur voulue. Reste la poche arrière qui aurait pu être plus accessible, et surtout le confort incroyable de ce sac quand on roule longtemps. 

Pour qui ?

A ceux qui roulent vite et longtemps
8/10
Finition
Solidité
Maintien
Modularité
Poche à eau facilement accessible
Rapport qualité/prix

Commentaires

6 Commentaires

Léa W2L Merci pour ce super test détaillé et bien illustré !
DDN Volontiers, c'est grâce à des tests similaires que je l'ai acheté et adopté !
Miju Kal je fais exactement la même chose: mon Ultra 10 m'a servi pour du marathon de montagne et j'avoue qu'il a remplacé mon sac vit tellement le confort est agréable. par contre, le sac est léger et il se déforme un peu quand on le charge un peu. J'ai acheté le mien d'oscar' et franchement je l'ai utilisé pour toutes mes activités outdoor. C'est du light mais du solide !
DDN Comme je ne peux pas compléter mon avis ci-dessus vu que la fonction ne marche pas, je poste ici.

Voilà plus de 6 mois qu'il m'accompagne dans toutes mes sorties y compris en gravel longue distance, il est toujours fidèle au poste et n'a pas bougé. Il est juste un peu crado parce que vers chez moi ça glaise pas mal en saison fraiche.

J'ai découvert plusieurs avantages et trucs supplémentaires en roulant beaucoup avec et surtout en le comparant avec le Raptor de mon épouse.

Le fait que les poches de bretelles soient devant et accessibles est un plus énorme par rapport aux poches de sangle de bassin : elles équilibrent la charge je l'ai déjà dit mais surtout elles sont vraiment accessibles en roulant. J'entends par là que je peux prendre, utiliser puis remettre ce que j'ai dedans sans m'arrêter et ça c'est à peu près impossible à faire avec des poches latérales à hauteur de taille qui sont larges et sans hauteur donc doivent être zippées pour éviter que leur contenu se casse la gueule. Je me sers de la poche avant zippée pour mettre une protection de pluie que j'ai récupéré sur un Camelbak moisi acheté 2€ chez Emmaus.

Lorsque je randonne une très longue distance en autonomie j'ai plus de 5 litres d'eau possibles en tout : 2.8 dans la poche à eau, 2 flasques de 500 dans les poches avant et 2 bidons camelbak podium de 0.75, le tout sans inconfort et avec une répartition optimale des charges.

J'ai un sitpad "wildseat" qui rentre parfaitement sous la poche filet interne, excellente coïncidence.

J'ai acheté un sifflet Fox qui rentre dans la mini-poche de bretelle et peut y être attachée par un cordon. C'est aussi l'endroit où je mets à présent la Petzl Bindi (éclairage de bivouac nocturne, éclairage de casque de secours).

Je suis toujours aussi enthousiaste et toujours aussi content et je vois de plus en plus ses qualités et de moins en moins ses défauts.
DDN Un petit edit pour dire qu'après presque 2 ans de bons et loyaux services, il a été remplacé par un autre sac d'ultra, le Kalenji 15l tout moche, sur lequel je posterai un test quand j'aurai assez de bornes avec pour le faire.
nibai Ah ah, le test de mon sac de trail depuis plusieurs années... et même pas eu l'idée de le prendre sur mon vélo !!! Je le confirme, c'est du très très solide! Plusieurs milliers de km à être balloté sur mon dos, et il est encore en bon état. Je pensais le changer pour... le remiser sur mon activité VTT!
Bref, je pense le prendre pour le prochain raid VTT, avec assez de place pour mettre tout le nécessaire de réparation, veste, tel, bobologie, miam miam.
Seul défaut... être bleu EDF et jaune flashy? Les gouts et les couleurs...
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