Scott Voltage - Le bon plan pour débuter.

Les vieux pots font toujours de bonnes confitures. 

Voici un article qui aura mis du temps à sortir, pourquoi ? Parce qu'il était nécessaire de trouver un pilote qui tombe pile poil dans la cible et pas déformé par des années d'essais de produit en tout genre tous plus onéreux les uns que les autres. 


L'autre motivation vient également du fait que Scott ne devrait d'ailleurs pas tarder à annoncer le renouvellement du désormais mythique Voltage... Et oui, après 5 années de bons et loyaux services, le freeride de Scott va faire peau neuve... 

En attendant, nous voulions savoir ce qu'un Voltage monté avec des pièces milieu de gamme et d'occasion valait réellement pour un pilote désireux de progresser. 

La machine

Nous sommes donc parti d'un kit cadre de Voltage Fr, le même qui équipe toute la gamme avec au choix un montage avec un amorto en 240mm ou un amorto en 222mm. 

Pour notre essai, nous avons opté pour la version 180mm de débattement avec un amortisseur RockShox Vivid Air 240mm de 2012 révisé par le DSD SRAM. 






Ensuite nous avons utilisé une fourche simple T, une TOTEM RC2 DH Solo Air de 2012 et pour la transmission un ensemble Truvativ Descendant de 2013 et un dérailleur X9 Type 2. 


Au rayon freinage, une paire d'Avid Elixir 7 avec disques en 200/180mm, légers, efficaces, abordables et facilement réparables.






Le choix des roues était plus difficile, car il fallait trouver des produits solides en bons état et abordables, une paire de Deemax Grises. Roues qui ont disparu du catalogue Mavic depuis 2 ans maintenant mais qui restent très intéressantes. 


Le choix des pneumatiques également était intéressant, car pas question de se prendre pour un pilote de World Cup, il fallait un train de pneus à tout faire, sur terrain sec ou meuble et qui ne s'use pas de façon prématuré. Donc des Hutchinson Toro en carcasse renforcée. 


Voila pour les grandes lignes, le coût de revient d'un tel vélo se situe aux alentours de 1500 - 2000 € 

En action 

Test fait par le pilote sur la photo... si si on vous assure.

Prise en main :
Venant d’un Rockrider FR6, la prise en main du voltage fut assez aisée, car ce sont des vélos aux gabarits similaires. Cependant, dès les premiers tours de roues, on se sent bien plus en confiance sur ce dernier. Le cintre large et le poste de pilotage relevé participe à cette sensation de confort. On peut également être surpris par la petite taille du cadre, mais cela le rend très joueur et réactif.

Comportement :
 Equipé avec un vivid air et une totem RC2, le vélo se montre confortable sur de petits chocs, et ferme sur des réceptions plus violentes. Bien que, certaines fois, il m’est arrivé d’aller au bout des suspensions un peu prématurément, mais cela est sans doute dû à une absence de précision dans les réglages de celles-ci. En l’air, le vélo est doté d’une très bonne stabilité, on se sent alors en confiance sur tous types de sauts.

Freinage :
On peut dire que le freinage de ce vélo a été mis à rude épreuve, après deux journées sur Vénosc. Le ressenti à la poignée des Elixir est agréable et les freins sont assez progressifs. Cependant, après quelques descentes, il est arrivé que le frein arrière (très sollicité sur cette piste) soit quasiment inefficace, puis reprenne du service 2 virages plus bas. C'est un défaut connu des Avid Elixir 7, qui avaient tendance à chauffer... Ils n'étaient pas prévu pour une pratique FR/DH et on s'en rend vite compte sur des runs supérieurs à 4 minutes non-stop dans la pente. 

Transmission :
La transmission Sram X9 fait son boulot pour un prix correct, on ne peut pas qualifier la fluidité d’exceptionnelle mais la nécessité d’une transmission plus haut de gamme pour une utilisation amateur et freeride est à discuter. Le pédalier descendant fait également ce qu’on lui demande, ce n'est pas un monstre de rigidité, mais il n'est pas certain que cette fameuse rigidité soit si indispensable pour 90% des pilotes. 

Autres périphériques :
Les pneus, testés sur 2 types de terrains, à savoir le sable de Mours et l’ardoise de Venosc, répondent aux attentes. Ils permettent un bon grip en enlevant un peu d’air et une bonne réactivité. Quant aux roues, les mavics deemax (grises), rien à dire si ce n’est qu’elles encaissent tout, sans broncher tout en étant assez souples.

Points forts vs points faibles :
Un des principaux avantages de ce vélo est sa polyvalence, en effet il est possible de modifier à souhait les périphériques ainsi que la géométrie pour en faire un gros freeride ou encore un DH. Son look est cool, la peinture précise et les coloris bien choisis.

On ne peut parler de ce vélo sans évoquer un très bon rapport qualité-prix pour un montage milieu de gamme.

 

Conclusion

Le Scott Voltage FR est un très bon vélo, polyvalent et joueur, que l'on trouve à un prix correct.
Il faudra seulement se méfier de la taille car le cadre est assez court. L’efficacité du vélo dépendra surtout de la qualité du montage et des périphériques.

Mais une chose est sûre, il n’est pas nécessaire d’avoir le dernier cri en matos et du carbone à tous les étages pour faire du vélo, ce Voltage nous l'a encore démontré. 

Et pour finir d'enfoncer une porte déjà bien ouverte, le prix n'est pas forcément synonyme de performance ni même de produits adaptés. Le meilleur vélo reste celui qui vous permet de vous amusez.