Superenduro c'est fini !

Ou presque ! 

Il y a 3 ans de cela, lorsque les principaux acteurs de la scène enduro se sont réunis autour de Chris Ball, démissionnaire de l'UCI, pour mettre en place une "Coupe du Monde" de l'Enduro, tout le monde trouvait cela génial pour le développement du sport. 


On se souvient même de discussions avec Fred Glo, organisateur de la Coupe de France d'enduro et Enrico Guala, organisateur du Superenduro italien, des perspectives que cela ouvraient pour leurs propres circuits. "Cela va être un bon en avant, pour tout le monde ! Cela va amener des sponsors et une visibilité accrue !"


On se souvient même d'une discussion avec Fred Glo pendant laquelle nous évoquions le risque de perte d'intérêt des courses "locales" et l'explosion des budgets due à l'internationalisation du projet "Enduro". 


C'est d'ailleurs la naissance des Enduro World Series qui nous a poussé, nous 26in, à lever le pied sur la couverture des courses d'Enduro, rappelez vous que nous étions les seuls à couvrir l'intégralité de la Coupe de France... en photo, texte et vidéo ! Ce que nous faisions de temps en temps sur le circuit italien, le fameux Superenduro. 


C'est donc aujourd'hui, 12 janvier 2015, qu'à la place des traditionnels voeux d'Enrico Guala et de la classique annonce du calendrier italien, que nous apprenons qu'il n'y aura pas de Superenduro en 2015 ! 

Ce fameux circuit qui a servi de modèle à tant d'organisateurs d'enduro ! Enduro World Series compris ! 

Voici donc les voeux d'Enrico Guala: 

Je ne peux même pas compter le nombre de nuits passées  à réfléchir sur l'avenir de Superenduro. Dans les dernières semaines des rumeurs sur un arrêt probable a commencé à se répandre sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L'affection de la majorité des pilotes a vraiment représenté un obstacle difficile à surmonter pour prendre cette décision.
Franco et moi-même avons beaucoup discuté sur ce qui était la meilleure chose à faire et en même temps, en parallèle avec une décision qui pour beaucoup peut être traumatisante, nous avons également commencé à développer des idées et des réflexions sur l'avenir.
Exactement comme nous l'avons fait au cours des sept premières années de notre travail ensemble.
Ce fut sept années vraiment intenses, nous avons consacré énormément d'énergie à Superenduro et nous ne pouvons nier qu'aujourd'hui nous nous sentons un peu fatigué, physiquement et mentalement.

Nous avons vraiment besoin de nous recharger d'énergie et de motivation. Ce que nous ne voulons vraiment pas c'est d'accepter des compromis entre les besoins des coureurs, ceux des localités en fonction du budget disponible.

Nous voulons vraiment revenir pour s'amuser et se faire plaisir, travaillant côte à côte avec les meilleurs teams italiens, trouver les meilleurs sentiers, explorer de nouveaux horizons, offrant au sport le meilleur contexte possible pour se développer davantage, dans la bonne direction.

Cette pause de 2015 nous donnera la chance d'assister à d'autres événements et peut-être même d'être impliqué en tant que participants, d'apprendre à connaître de nouvelles organisations, de rencontrer les gens qui participent et développer des idées pour l'avenir.

Ceci n'est pas une bonne nouvelle, personne ne peut s'en réjouir. Superenduro a toujours été cité en exemple en terme d'organisation et d'ambiance, cependant, il est primordial de ne pas attendre que cela se propage à d'autres circuits... 


Le temps de la remise en question est-il arrivé ?