White Style 2011 report

Temps idéal - froid et sec - pour le plus gros slopestyle sur neige de l'année, et pas que sur neige d'ailleurs... Grosse baston sur (très) gros modules.

On rappellera tout d'abord nos news en quasi-live (A l'arrivée, shaping time, résultats des qualif' et résultats du White Style 2011). Nous ne reviendrons pas sur les éléments qui y sont donnés. Entrons plutôt dans le détails des choses avec un exposé, comme il se doit, en trois parties.

De la motivation

Comme pour 2010, le White Style est révélateur de bien des choses et notamment, en cet extrême début de saison, des riders qui ont les crocs. Ceux qui n'ont pas relâché la pression à la fin de la saison 2010 et qui veulent tout bouffer en 2011. Bref, ceux (parmi les riders internationaux qui étaient au White Style, il y en a ailleurs...) qui ont une grosse motivation. Ainsi de Yannick Granieri, tout auréolé de son nouveau casque Red Bull. Le lyonnais est le 1er rider VTT français à signer avec la marque autrichienne, juste récompense d'une saison 2010 pleine et entière. Il prend comme l'an dernier la 3ème place et confirme donc, s'il en était besoin, qu'il sera bien là en 2011.

Les 2 britishs, Sam Pilgrim et Sam Reynolds, nous ont fait une démonstration de force et de propreté. Les deux riders dopés au Monster ont été les deux grands animateurs du contest. Ce n'est pas non plus par hasard que depuis 2 semaines, en compagnie de Yannick, ils écument les spots et tricks comme des morts de faim... 

Mais la motivation ne suffit parfois pas. Ce fut le cas pour Martin Söderström à qui le White Style ne réussit décidément pas. Alors que l'an dernier il était tombé sur ses 2 runs, il n'aura eu droit qu'à un passage cette fois-ci. Et quel passage ! Très technique et engagé avec un 3-6 whip et surtout le big drop du step-down en 3-6. Malheureusement, il se met court sur son tail-whip final, tombe et casse sa fourche et sa chaine... La poisse... De même Graham Agassiz, en pleine bourre mais qui se fera une entorse à la cheville lors des trainings. Il honorera tout de même son engagement en exécutant ses 2 runs et accrochera une fort méritoire 4ème place.

De l'engagement

Comme pour tous les contests et d'année en année, les modules grossisses. Jusqu'à atteindre des hauteurs desquelles même à pied, on prend peur. C'est le jeu et la conséquence de la progression incroyable de notre discipline. Mais du coup les bobos et les blessures ont tendance à se multiplier. Le casque intégral est en passe de s'imposer, de même que les protections en tout genre. Tant mieux.

En finissant 8ème, Thomas Genon nous a montré qu'un gros bagage technique devait et pouvait être transcendé pour faire un top-10 sur un contest international. L'engagement, c'est la générosité des riders, cette générosité qui les pousse à repousser leurs limites pour gagner ou simplement faire plaisir aux spectateurs. 

De la générosité

Cette générosité, c'est Antoine Bizet qui l'a le mieux incarnée à Leogang. Parce qu'il a lâché les tricks les plus chauds mais aussi parce qu'il l'a sans aucun espoir de victoire, après ses chutes en finale, tenant à finir son run. Et c'est en posant son backflip-condor sur le drop qu'il se blesse. Antoine ne calcule pas malgré les conseils de ceux qui l'entouraient ce jour-là et notamment Yannick. Antoine n'aurait pas dû prendre de tels risques à ce moment mais comment le lui reprocher ? Mais pour qu'Antoine parvienne un jour au plus haut niveau, il lui faudra apprendre à gérer son "capital physique" (et notamment éviter les blessures) tout en gardant son enthousiasme. En tout cas, il aura marqué les esprits à Leogang et, comme le dit Yannick dans la vidéo, il aurait pu gagner.

L'édition 2011 du White Style est donc une réussite grâce une nouvelle fois à une météo favorable et une organisation impeccable. Grâce aussi (et surtout ?) au talent et au courage des riders. Droper en 3-6, tail-whip ou backflip le step-down Monster peut couter cher... Du coup on se demande si les modules doivent continuer à grossir. Car à l'instar d'Andreu Lacondeguy, la seule descente en sauts droits du set-up suffisait à se qualifier pour la finale, c'est dire l'ampleur des modules. Mais le but c'est quand même de trickser non ?

La vidéo officielle 26in

Avertissement : le froid polaire de la finale a provoqué des défauts d'enregistrement sur les cartes de la caméra, rognant notamment les débuts et fin de plans, voire en les perdant... Ainsi de quelques tricks-clé ou de l'interview de Yannick d'avant contest. Toutes nos excuses aux intéressés et à nos lecteurs.

Avertissement 2 : la vidéo contient le crash d'Antoine, qui peut heurter les âmes sensibles. Vous voici prévenus.