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Les vacances de Monsieur Haulet

La Mégavalanche Zone Rouge de la Réunion 2008 vue de l’intérieur par Monsieur Vincent Haulet himself.
article Mégavalanche
La Mégavalanche Zone Rouge de la Réunion 2008 vue de l’intérieur par Monsieur Vincent Haulet himself.

Saint Paul de La Réunion, dimanche 31 novembre 2008, 9h57, la ligne d’arrivée de la Mégavalanche coupée, un peu fatigué : enfin des vacances méritées... Mais revenons quelques jours en arrière pour vous parler de la semaine de folie que j’ai passée !

Arrivée à Saint Denis de la Réunion le lundi 24 novembre, un temps magnifique nous offre  les prémices d’une bonne semaine de ride. Après avoir effectué le transfert au village Corail qui se situe à Saint Gilles, une des plus belles régions de l’Ile, on prends nos aises dans les bungalows. Pendant que je remonte tranquillement mon vélo, certains sont déjà dans la piscine ou partis se baigner dans l’océan Indien, situé à quelques mètres du village. D’autres mangent des bouchons (bouchée de viande parfumée, enveloppé d'une pâte de riz, et cuit à la vapeur) avec une dodo (la Kronenbourg locale) sur une terrasse avec vue sur l’océan.

Ce lundi, certains riders s’affûtaient déjà car ceux arrivés de Marseille la veille roulaient sur l’ancien parcours de la Méga d’il y a 4 ans, à St Leu. En effet un programme d’activité complet était proposé par l’organisateur UCC aux métropolitains :

-    entraînement sur le parcours de la Méga grâce à des minibus avec remorques qui nous prenaient devant le village et nous remontaient jusqu’au départ
-    des sorties VTT au Piton de la Fournaise
-    ou bien encore des sorties canyoning dans le Cirque de Cilaos.

La fin de la journée approche et là, je me demande ce que je fais là. Car mon bungalow se trouve à coté de celui de Julien Absalon, de son frère Rémy, de celui de Fabien Barel, trop trop bien, un rêve de gosse.
Petit apéritif organisé autour du bungalow d’UCC family (Olivia / Marc) enchainé d’un bon repas typiquement réunionnais, avec en dessert une salade de fruits locaux, un régal pour les papilles.

Et ce fut comme ça tous les soirs de la semaine, chacun à tour de rôle organisait un repas original pour toute l’équipe de pilotes.

Mardi matin, décollage à 5 heures du matin pour la première reconnaissance du parcours de la mégavalanche en compagnie de Rémy et Julien Absalon, Fabien Barel, Vincent Juliot. Arrivée au départ de la Méga, pendant que Rémy, Julien et Fabien sont interviewés par B2000, alias Michel le roi de la caméra (voir sa vidéo en fin d'article), nous admirons le paysage et que dire… inutile de prendre l’appareil photo, un grand angle n’aurait pas suffit tellement on a une vue à presque à 360° sur l’île. Le décor qui se dresse devant nous est splendide, le cirque de Mafate, l’Océan Indien à perte de vue, des arbres multicolores, des oiseaux qui chantent partout, le paradis ? Peut être pas, mais alors ça y ressemble...

Revenons à la description du parcours : le haut est fait de grosses dalles en pierre volcanique avec des gros trous qui font souffrir le matériel (le cercle de ma crossmax SX y restera), ça roule très vite et si par malheur tu venais à chuter, le terrain est tellement abrasif que tu y laisserais un paquet de peau d’où l’intérêt de rouler propre. Une première petite montée après avoir parcouru 2 kilomètres s’offre à nous et elle n’est pas cool du tout, le cœur monte vite dans les tours, on est quand même à 2300 mètres d’altitude…

 



Arrivée en haut de cette bosse, on bascule dans un superbe single track rapide et pas évident du tout à négocier car parsemé d’embûches, de grosses marches très techniques, des petits coups de cul qui font très mal aux jambes. On slalome entre les arbres, le sol est humide et légèrement glissant. On en profite pour apprécier le paysage parce que juste à notre droite, on a la vue sur le cirque de Mafate.

Sorti de ce single, une grande partie rapide permet à notre organisme de récupérer un peu car les efforts fournis précédemment nous ont déjà bien épuisés. Ces grands chemins larges ne sont pas de tout repos car çà glisse beaucoup, il faut bien rester concentré sur le parcours car il y a quelques trajectoires qui nous permettent de gagner pas mal de temps.

On rentre ensuite dans la jungle, mais quand je vous parle de jungle, c’est vraiment une forêt dense, limite il fait nuit, c’est humide, c’est trop beau en plus. Des racines énormes et lisses, des arbres en travers du parcours rendent encore plus dure la descente, les bras et surtout les avant bras commencent à brûler.

Au milieu de cette pampa, des descentes très raides mettent à mal nos freins et ça commence à sentir la plaquette. La garde de mes freins Avid Elixir CR ne bronche pas d’un poil, c’est la première utilisation, jamais rodés, et ça marche du feu de dieu.

A certains endroits, on passe même à côté du vélo tellement les arbres sont bas, tellement les racines sont grosses, un chemin vraiment tortueux et dur à rouler propre sans poser le pied. Les frères Absalon et Fabien passent toutes les difficultés sur le vélo, c’est impressionnant. Ma plus grosse surprise, c’est Julien Absalon : quelle technique !!! Il passe partout sans trop de difficultés. Un crosseux, on pense que ça avance pas dans les descentes ou le technique et bien, détrompez-vous : Julien et Nino (Schurter) sont des avions de chasse…

Après une demi heure d’effort, on sort exténué de cette forêt dense qui nous a tué, à cause de l’humidité du terrain et donc des glissages et autres tout-droits dans le décor, mais aucun bobo à signaler, toute l’équipe continue son parcours tranquillement.

On traverse de grands champs à mach12 durant lesquels j’essaie de coller à la roue de Fabien. Quel style !!! Tout en fluidité, en recherche permanente de la bonne trajectoire et adhérence, le Mondraker est plié dans tous les sens. J’ai eu droit à une leçon de VTT et surtout, une bonne tranche de rigolade, parce que pour rouler à sa vitesse, je me suis fais peur tous les 10 mètres. Mais j’étais à une place que pas mal de monde aurait voulu avoir...

Finalement, on arrive sur la partie basse de la course et on emprunte par la même occasion le parcours de la qualification. On ride dans les champs de cannes à sucre avec, à certains endroits, 20 à 30 cm de poussière, quelques mètres plus loin des cailloux dans tous les sens, on a l’impression de pas avancer. Après quelques virages, je commence à comprendre comment rouler vite là dedans : il faut vraiment être souple sur son vélo et bien regarder loin devant pour voir où passer afin de ne pas perdre de vitesse. C’est très éprouvant parce que le regard a tendance à voir un peu flou avec la fatigue, la faim, le soif…vivement l’arrivée. Pour finir, on roule dans une sorte de lit de rivière asséchée, on n’en voit pas le bout mais on se dit encore 2 minutes d’effort et on est arrivé.

En bas, sur le parking, le chauffeur de la navette nous attend pour nous ramener au village corail. Tout le monde est content de cette première sortie où plaisir, découverte, efforts et rigolade étaient au rendez vous. Certains n’en ont pas assez (pour pas les nommer, les frangins Absalons) et décident de rentrer en vélo au village pour faire un décrassage de 25 kms ….ils sont vraiment fou les frangins!!!

Arrivée au village corail, lavage des vélos, mécanique, une petite collation, quelques fruits en dessert suivi d’une sieste bercé par les vagues de l’océan situé à quelques mètres du village :
elle est pas belle la vie !?!

Mardi soir, idem que Lundi soir, repas tous ensemble avec une ambiance géniale dans le village, avec des rigolades, déconnades, dérapages au rendez vous !!!

Le mercredi, on participe à une magnifique sortie au volcan du Piton de la Fournaise (volcan toujours en activité). On est environ 15 pilotes de niveaux différents à rouler ensemble et ça permet de discuter avec tout le monde sans la moindre pression. Les paysages sont diverses, on part en effet du bord du cratère et, après avoir traversé la forêt « tropicale » humide et glissante, on arrive sur du terrain beaucoup plus sec pour finir en apothéose au bord de l’océan !! Trop la classe Adidas…

Ensuite, on va chercher nos plaques de course, et UCC nous offre un superbe maillot souvenir. Le soir, un méga apéro est offert par la société Kerpal (notre transporteur pendant la semaine), avec des samousas, bonbons piments et surtout du punch parfaitement dosé…

Le jeudi et le vendredi, nouvelle reconnaissance du parcours définitivement balisé mais des nouveaux pilotes se sont greffés au groupe : René Wildaber (multiple vainqueur de la Mégavalanche) et Nino Shurter, (3ème en XC aux JO de Pékin). On sent quand même la pression qui commence à monter doucement, les trajectoires, la vitesse, tout va plus vite.

Le samedi matin, on remonte pour une dernière reco. Les choses sérieuses commencent et on sent la concentration des pilotes à leur top. Plusieurs vagues s’élancent pour une descente au milieu des cannes à sucre. La femme de Julien Absalon nous a improvisé un petit casse-croûte juste avant la qualif et je tiens particulièrement à la remercier pour cette délicate attention.

Julien et Vincent Juliot partent dans la première vague, Rémy et moi dans la troisième et Fabien dans la dernière.

Le récit de ma qualif :

Georges Edwards nous fait son breifing habituel avant de nous donner son top départ. Bien placé en première ligne la banderole se lève devant mon nez et c’est parti pour 20 minutes d’adrénaline. Le départ est plus que moyen, pas la hargne habituelle, mais ce n’est pas grave, on a le temps, et on ne va pas s’affoler. Après une remontée tranquille, je suis 5ème avant de me prendre une boite monumentale, suite à une trajectoire un peu trop tendue comme d’habitude vous allez me dire.

Là, le temps que je remonte chercher mon vélo et de redémarrer, les places défilent devant moi. Je dois repartir aux alentours de la 20ème mais remonté à bloc de chez à bloc : pas moyen de partir loin sur les lignes de départ de la Mégavalanche ! J’arrive à récupérer le retard et je finis finalement 6ème de ma vague qui me vaut une ligne B, pas trop mal comme résultat mais un peu déçu… Rémy, Julien, Fabien gagnent leur vague respective tandis que Vincent prends une excellente 4ème place.

Tout le monde est content de cette première échéance et très encourageante pour la course du lendemain. Le samedi après midi est consacré à la réparation et la préparation du matériel pour la course du lendemain. Jean-Yves le mécano de Rémy, bricole un peu mon vélo car j’ai quelques petits problèmes de fourche. Ces explications me permettront par la suite de comprendre le fonctionnement et le pourquoi du comment, trop cool ce Jean-Yves ! Samedi soir, dernier repas avant la course, une excellente ambiance et pas de pression pour ces tops pilotes qui sont presque en vacances. Dodo vers 22h00, tout le monde est bien claqué quand même.

Dimanche 30 novembre, 5h00 du matin, le réveil sonne, c’est l’heure de se lever….mais les courbatures de la veille sont encore là malgré les étirements. Après un déjeuner copieux, pates, fruits, nous voilà parti pour prendre la dernière navette qui va nous remonter au départ. Toute l’organisation est sur le pied de guerre, nous aussi faut dire !!!

Arrivée la haut, les locaux sont déjà dans la place, du monde partout, un ciel dégagé, des températures plus qu’agréables, l’échauffement commence doucement pour tout le monde.
Après la mise en grille, on continue à trottiner pour se garder au chaud.

9h00, dernier briefing de l’année pour Georges, les hélicoptères sont en stationnaire au dessus de nous, ça commence à hurler, l’adrénaline à son maximum, des frissons… Départ dans 5 secondes, je suis en deuxième ligne, devant moi la roue de Julien et Fabien à mes côtés, des locaux et Jean Pierre Bruni avec qui je m’accroche déjà le cintre avant même le départ, tout le monde est fin chaud…

La banderole se lève, çà part à 200 à l’heure, Fabien prends un départ de barbare devant tous les autres, et moi, je reste scotché comme un débutant, Jean Pierre manque de me faire tomber, un tas de vélo devant suite à une chute collective, un de ces bordel !!!!  Et là, je me dis que c’est vraiment mal barré pour remplir mon objectif de rentrer dans les 20 meilleurs.



En haut de la première difficulté physique, je suis compté 28ème et là, presque plus personne devant moi, le trou est déjà fait. La course pour moi se résume à une descente tout seul ou je double quelques pilotes pour finir 20ème, objectif rempli. Faut dire aussi que j’ai eu aucun ennui mécaniqueavec  mon Vario Orus qui a parfaitement fonctionné pendant la course, la qualif et les recos. Tout était presque parfait sauf ce départ totalement raté.

Au final, un peu déçu parce que j’aurais pu faire beaucoup mieux mais il y a des jours sans…
Cette semaine avec ces tops pilotes m’a bien fait progresser aussi, une année d’expérience en une semaine de roulage !!!!

Voilà, j’espère que ce petit « reportage » vous donnera envie un jour d’y participer parce que ça vaut vraiment le déplacement.

Je tiens à remercier Vario / Savoye / UCC sans qui je n'aurais pas été du voyage, l'organisateur www.megavalanche.com" target="_blank">UCC-Megavalanche et Sebastien Boué pour leurs photos.

La vidéo officielle UCC, signée Michel Perreard.

 


Megavalanche de la Reunion 2008 via Zapiks

 + de photos

Un beau podium

 

12 Commentaires

melmel ça donne des étoiles dans les yeux et une méga motiv' pour cette année!!
Nickel cet article Vince ;)
 

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Djr78 Je suis allé sur l'ile de la réunion sans mon bike, vu la beauté de cet endroit j'ose même pas imaginer le plaisir de rider la bas !
 

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bucheron25 désolé pour le retard de l'article, j'avais un peu de mal à tout écrire ce que j'ai vécu !!!
prochaine fois, je serai beaucoup plus réactif...
 

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ASTone Oté Excellent!

Merci pour ce report complet et la bonne vidéo qui va bien.
Ca fait plaisir de revoir le décôr...et ca manque...

St Gilles, le plus bel endroit de l'île? Cet amas de bungalows, hotels, boîtes, plein de touristes...bof bof..
Le Sud ou les Hauts sont bien plus dépaysants...
 

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vttjeff c'est géant, bravo pour le montage, ça sent le ti punch et pas le reportage formaté par le sponsor "bip bip bip" : E N C O R E ! ! !
 

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florider57 pwoa sa donne trop envie super ton article je veux aussi un bungalow xD sa devait etre terrible une semaine a rouler en short alors que nous on se demande combien de pull on doit mettre sur le dos j'espère pouvoir faire au moin celle du pic blanc de l'alpe d'huez
 

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frangin13 Salut vincent, c'est pascal ton voisin du village corail, j'ai des photos de toi et Cathy, envoi ton mail a toodoo13@orange.fr et je te donnerai le lien pour les voir. bel article, beaux souvenirs, envie de repartir, A+
 

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