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Joris Bigoni - interview

Un petit bout de chemin avec Joris Bigoni, la relève de la descente française…

A 20 ans, ce pilote figure parmi les meilleurs pilotes de DH nationaux, et dans le TOP 30 mondial. Actuellement 3ième du classement de la coupe de France, nous avons voulu en savoir un peu plus de ce qui se passait dans la tête de ce talentueux descendeur haut-savoyard. Photos & Propos recueillis par Arnaud Greffet.

26in : Qu’est-ce qui t’as amené à faire de la descente ?
JB : Je pense sincèrement que ce soit le fait que mon frère pratique cette discipline, car je suis plus « branché » moto ! Je pense avoir plus de capacités dans ce domaine, mais malheureusement c’est un sport très onéreux et je n’étais pas au départ dans la bonne filière. Dans la famille nous étions plutôt vélo. Toute mon enfance j’ai accompagné mon frère sur les compétitions et ma principale occupation était d’être sur le vélo, et surtout faire des sauts et d’essayer d’aller vite. La vitesse a toujours été mon adrénaline…
Je pense aussi que j’ai eu la chance de côtoyer, à l’époque, les meilleurs pilotes mondiaux : François GACHET / Christian TAILLEFER / Cédric GRACIA / Nicolas VOUILLOZ /…. Je suis d’un tempérament compétiteur et gagneur et je pense qu’inconsciemment ils m’ont donné l’envie de cette compétition de haut niveau.

article Nicolai

Un petit bout de chemin avec Joris Bigoni, la relève de la descente française…

A 20 ans, ce pilote figure parmi les meilleurs pilotes de DH nationaux, et dans le TOP 30 mondial. Actuellement 3ième du classement de la coupe de France, nous avons voulu en savoir un peu plus de ce qui se passait dans la tête de ce talentueux descendeur haut-savoyard. Photos & Propos recueillis par Arnaud Greffet.

26in : Qu’est-ce qui t’as amené à faire de la descente ?
JB : Je pense sincèrement que ce soit le fait que mon frère pratique cette discipline, car je suis plus « branché » moto ! Je pense avoir plus de capacités dans ce domaine, mais malheureusement c’est un sport très onéreux et je n’étais pas au départ dans la bonne filière. Dans la famille nous étions plutôt vélo. Toute mon enfance j’ai accompagné mon frère sur les compétitions et ma principale occupation était d’être sur le vélo, et surtout faire des sauts et d’essayer d’aller vite. La vitesse a toujours été mon adrénaline…
Je pense aussi que j’ai eu la chance de côtoyer, à l’époque, les meilleurs pilotes mondiaux : François GACHET / Christian TAILLEFER / Cédric GRACIA / Nicolas VOUILLOZ /…. Je suis d’un tempérament compétiteur et gagneur et je pense qu’inconsciemment ils m’ont donné l’envie de cette compétition de haut niveau.

26in : Pour ceux qui te connaissent, on sait que la descente est une histoire de famille chez les Bigoni… Tu dis donc que tu a évolué dans les traces de ton grand frère, Jérome. Parles-nous un peu de cette complicité, ce que ça t’a apporté…
JB : Oui c’est une affaire de famille et c’est vrai que très jeune j’étais dans les « roues » du grand frère. Jérôme a fait tous les TRJV il a terminé 2ème d’un TNJV, donc par conséquent très jeune il était déjà polyvalent.  Ensuite il s’est consacré à la Descente et il a été parmi les meilleurs Espoirs Français. Sélectionné en Equipe de France, il a participé à de nombreuses Coupes du Monde de descente et de 4X…
 Toute cette expérience acquise dans les diverses disciplines pratiquées il me la transmise. Nous avons une grande complicité puisque durant de nombreuses années, comme on dit dans le jargon, « il m’a tiré et j’ai sucé ses roues » ! Par conséquent à partir du moment où l’on roule avec quelqu’un de plus fort que soit on progresse. Ma motivation première a toujours été de rouler plus vite que lui. Même aujourd’hui à l’entraînement je ne supporte par qu’il roule plus vite que moi. D’ailleurs lorsque je ne suis pas très bien il est suffisamment provocateur pour me faire sortir de mes gonds…

26in : Il y a une question que je me pose. Est-ce que la vision que tu avais de ce sport à tes débuts a changé maintenant que tu roules parmi les meilleurs pilotes mondiaux ?
JB : Effectivement beaucoup de choses ont changé. La discipline a énormément évolué sur le plan du matériel, de la préparation des pilotes, le tracé des pistes…
A mes débuts on pouvait faire des performances sans trop s’entraîner uniquement sur ses capacités personnelles et avec du matériel basique.
Aujourd’hui je ne cours plus pour «moi» ;  il y a effectivement des objectifs personnels à atteindre, mais aussi des objectifs de sélection, des objectifs fixés par le Team, des objectifs par rapport aux nombreux partenaires.
La gestion est plus difficile et le droit à l'erreur n'existe plus !
Petite anecdote : lorsque je prends le départ d'une qualification d'une manche de Coupe du Monde, l'objectif et de se qualifier pour la Finale. Auparavant il était relativement facile de se qualifier mais aujourd'hui nous sommes 250 pilotes pour 80 places (sachant que les 20 premiers sont qualifiés d'office). La qualification pour la Bresse et Vallnord s'est faite en 2minutes 30 secondes. Une erreur et c'est l'élimination.
Le TOP pilote dispose de matériel hyper performant notamment au niveau du poids, parfois les cadres sont conçus pour 1 ou 2 courses… et la préparation physique est au maximum ! Personnellement pour rentrer dans le TOP 15 il faut que j'améliore mes temps de 1 seconde sur 1 minute.
Tous ça pour en venir à dire que la discipline et devenu très professionnelle alors que médiatiquement l'évolution n'a pas suivi… Par  conséquent il est très difficile de trouver des partenaires.

26in : Tu as très vite fait des résultats, et tu continues encore à progresser. Quel est ton secret ? Quelles sont tes perspectives d’évolutions futures.
JB : J’ai eu la chance dès minime, d’une part d’avoir du matériel compétitif et de gagner quasiment toutes les courses sans m’entraîner. Puis en cadet ce fut la même chose puisque que pour ma dernière année j’ai gagné toutes les manches des Coupes de France et le Championnat de France en réalisant les temps des meilleurs juniors. C’était un jeu et je roulais sans pression, sans stress, sans l’objectif de sélection. Je pense que c’est pour cette raison que dans cette catégorie l’on réalise parfois des chronos extraordinaires.
Puis dans la catégorie «junior» nous avons pris la décision de prendre un entraîneur professionnel pour améliorer mes performances physiques. Durant 2 ans j’ai travaillé mes capacités physiques, explosivité / force / puissance... A cette même période j’ai intégré le Team International  Gates NICOLAI avec le but de rouler avec un vélo à boite de vitesses. J’ai eu la chance dès ma 1ère année junior de participer à toutes les Coupes du Monde et de côtoyer l’élite mondiale. La chance aussi de me qualifier chaque fois dans les 80 meilleurs pour la Finale dans la mesure où, encore une fois, je roulais pour le plaisir et sans pression.
Cette année par manque de moyen je me suis préparé tout seul en axant ma préparation sur le physique j'ai fait beaucoup de piste cet hiver et en essayant de faire plus de séance de pilotage.
Le secret c'est le travail, ensuite les perspectives d'évolutions dépendent effectivement de ma préparation mais aussi du matériel dont je peux disposer et de la structure. L'idéal serait que je puisse rouler avec un élite.

26in : Qu’est-ce que ça fait de regarder son parcours et de voir qu’on figure parmi les meilleurs pilotes français ?
JB : Effectivement au LAC BLANC j'étais sur le podium entre Mickael PASCAL et Fabien BAREL. 10 ans nous séparent et j'étais très ému puisqu'ils étaient en quelque sorte mes idoles. Maintenant le plus dur reste à faire, c’est à dire confirmer.
Lorsque l'on débarque avec les élites la progression est beaucoup plus lente, il faut encore plus travailler et surtout être patient, ne pas se décourager. La tolérance dans le haut niveau n'existe pas…

26in : Parlons un peu de ta saison 2009. Quels sont tes objectifs ? Et si tu devais faire un point aujourd’hui, quels seraient les points positifs et les points négatifs de cette saison ?
JB : Je vais commencer surtout par les points négatifs. Ma 1ère déception a été ma non-qualification à la Coupe du Monde de la BRESSE avec une chute dans les derniers hectomètres alors que j'avais un temps intermédiaire dans le TOP 20. Ensuite le Championnat d'Europe en Slovénie où le podium était encore une fois envisageable.
Coté positif, je fais 2 fois 24ième en Coupe du Monde, 1 fois 27ième et 1 fois 32ième. Actuellement je suis 31ième du classement général de la Coupe du Monde. Compte tenu des moyens dont je dispose je suis satisfait dans la mesure où les 20 premiers sont professionnels. La plus grande satisfaction c'est ma 2ième place à la Coupe de France au LAC BLANC et actuellement je suis 3ème du classement général. Evidemment l'objectif est de rester sur ce podium jusqu'à la finale à VAL d'ISERE. Un autre objectif sera de confirmer mes performances sur les Coupe du Monde au CANADA et Schladming (Autriche).

26in : Est-ce que tu peux nous décrire ce qui se passe dans ta tête entre le départ et l’arrivée d’une manche de coupe du monde ?
JB : Comme je le disais précédemment lors de qualification il faut gérer, ne pas faire d'erreur, limiter la prise de risque c'est un peu frustrant. Alors que pour la finale dès le départ il faut être au maximum et ensuite c'est du plaisir, la vitesse, l'ambiance des spectateurs, et si comme à Maribor tu as la chance de réaliser la meilleure performance c'est le bonheur de monter  dans le fauteuil de leader. C'est une satisfaction d'être à ce niveau et il y a beaucoup de  respect de la part de ses adversaires.

26in : Si tu devais retenir le meilleur instant que t’as procuré ce sport ce serait quoi ?
JB : Avant tout autre chose c'est le plaisir d'aller vite, de bien piloter, d'avoir des sensations fortes. Aujourd'hui de me dire sur certains passages je vais aussi vite que Steve Peat ou Fabien Barel. Puis le 1er maillot tricolore et la marseillaise.

26in : Et le plus mauvais souvenir ?
JB : Sans hésitation et sans aucun doute le Championnat du Monde à Fort en William en 2007. J'avais une marge de sécurité lors des chronos réalisés à l'entraînement (j’avais le temps pour la gagne), j'étais au Top physiquement et mentalement et un joint en caoutchouc sur l'amortisseur a cassé.

26in : Prochaine étape, les championnats de France à Oz en Oisans le 17/18 juillet. Si mes souvenirs sont bon, c’est là bas que tu as été sacré champion de France pour la première fois il y a 4 ans (tu étais cadet)… Un peu de superstition pour cet évènement ? Quel est ton objectif pour cette course ?
JB : Effectivement c'est sur cette piste j'ai eu mon 1ier maillot de Champion de France. Cette année je suis en élite et la concurrence sera plus rude. Le Championnat de France c'est une course d'un jour, « ça passe ou ça casse ». Ce jour là il faut être au Top prendre des risques au maximum et avoir un peu de chance. Mon objectif reste dans ma tête...

26in : Depuis tes débuts internationaux (il y a maintenant 4 ans) tu évolues au sein du team Gates Nicolai, et tu es maintenant LE pilote officiel pour cette marque allemande… Je pense que cette place doit être super intéressante, raconte nous un peu cette collaboration… (Mise au point des vélos, catalogues…).
JB : Je roule avec un NICOLAI depuis l'âge de minime 2ième  année (14 ans). C'est ma 7ième année. J'ai connu toute les évolutions et j'ai eu la chance de développer tous les modèles. J'ai eu le bonheur d'offrir pour les 10 ans de NICOLAI un titre de Champion d'Europe sur un vélo à boite de vitesses.  NICOLAI est une petite entreprise artisanale basée près de Hanovre. Tous  les vélos sont fabriqués artisanalement. Le patron Kallé ne pense qu'à innover et il a des projets au moins pour 10 ans. Cette année il a construit mon vélo selon mes cotes, et logiquement je dois les valider pour la fabrication des modèles 2010. La préparation du catalogue est très importante et demande beaucoup de travail au niveau des photos, mais j'ai la chance de travailler avec un professionnel (Hoshi Hoshida)

26in : Tu as eu 20 ans cette année, je suis sur que tu as une belle carrière qui s’annonce dans le VTT, mais je crois que tu es encore étudiant ? Racontes-nous un peu ce que tu fais à l’école !
JB : En 2008 j'ai fait l’impasse sur de nombreuses compétitions afin d'avoir mon bac et pouvoir intégrer la section sport études du CESNI, au Bourget du Lac. J'aimerai faire une carrière et je pense avoir un potentiel malheureusement mon avenir dépend du matériel, de la structure, et des finances. Je pense pour pouvoir m'approcher du top 10 régulièrement il faudrait que je sois dans un Team avec des élites. Je sais qu'en France je ne pourrais pas vivre du VTT Descente et c'est pour cette raison que je continue mes études en commerce et marketing. J'aimerai avoir l'opportunité au moins 1 fois d'être dans un grand Team de manière à ne pas avoir de regret…

26in : Quelles sont tes autres passions ?
JB : Mes autres passions sont les sports motorisés plus précisément la moto (cross et le circuit). Mon idole étant Valentino Rossi. Le jour où j'arrêterais le vélo j'espère pouvoir me faire plaisir en moto. Dernièrement j'ai eu la chance de rouler au circuit de la Bresse avec Michael Doohan et Michael Schumacher !

26in : Aller, je ne te laisse plus beaucoup de choix pour ces dernières questions...
Tartiflette ou mc do ?  Tartiflette
Guiness ou Guiness ?  Toutes les bières !
Palmier ou sapin ?  Palmier
Moto ou vélo ?  moto
Des remerciements à faire après ces années ?
A tous ceux qui m'ont permis de débuter à mes débuts et notamment ANOMAX / SAVOYE / TWO-LAMBS / NICOLAI / SRAM / 661/ TRUVATIV / ROCK SHOX / UFO plast / MAVIC  / M-CAX / SAGRAVE-INDUSTRIES .

Merci « FATjoe »… On espère te revoir très vite sur les plus hautes marches…

3 Commentaires

Fab
Fab Bonne chance!! Et super 2ème place au Lac blanc ;)
 

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bigoni jean claude
bigoni jean claude je m appele bigoni comme toi
 

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