Essai Scott Voltage FR 710

C'est cet aspect qui a permis à beaucoup d'entre nous de construire un vélo à notre sauce, certains pilotes le roulant même en WC à l'époque. 







Pour ce qui est de l'équipement, du simple, efficace et fiable. La nouvelle Fox 36 en 180mm, un Fox DHX RC4 en 240mm d'entraxe,  une transmission SRAM Descendent / X9 et tout le reste en Syncros (marque du groupe Scott).


Visuellement, même si nous n'avons pas à commenter certains choix de design, car il en faut pour tous les goûts, l'implantation de l'amorto n'est pas ce que l'on peut définir comme étant le plus fin du marché. Il en est de même pour certaines pièces qui ne font pas dans la demi mesure, les bases, le basculeur ou même la fixation de tête d'amortisseur. 

On voit clairement que la finesse n'était pas l'objectif recherché.






C'est de la taille des roues que la surprise est vraiment venue, et oui, le 650b gagne encore un peu de terrain, alors certes, le vélo reste roulable en 26, mais pour une première monte en Freeride c'est un peu la surprise du chef, voire l'incompréhension dans certains milieux autorisés. 

Gamme

Le Voltage FR sera disponible en 3 versions et donc par conséquent 3 prix : 

Géomètrie

La géométrie, on peut dire qu'ils n'y sont pas allé avec le dos de la cuillère, avec un angle de chasse pouvant aller de 66° à 62° et des bases qui au plus long font 425mm, on est prévenu ! 

En action 

De part ses multiples possibilités de réglage, ce Voltage est un vélo difficile à essayer, du moins il est compliqué de se faire un avis tranché. 

Nous avons décidé d'essayer la version la plus "DH" avec la chasse ouverte à bloc, en 650b, bases les plus longues (425mm sic) et le débattement à bloc. Pourquoi comme cela ? Simplement parce que l'on a roulé le bike pendant 2 journées pleines aux 2 Alpes, donc dans la pente et dans les break bumps.


Dès les fesses posées dessus, le ton est donné ! Le bike est super maniable et les manuals sortent tous seuls. Dans cette version (710), le Voltage permet de bien ajuster son poste de pilotage et ce facilement. Bref, RAS sur la prise en main. 








Inutile de parler de pédalage, mais notons que ce nouveau Voltage donne une sensation de rigidité générale qui contraste beaucoup avec l'ancien et qui permet quand même de se mouvoir sur le béton ou rejoindre les trails à la force du mollet sans avoir l'impression d'incruster le cadre dans le sol. 


Parlons maintenant de ce que le nouveau Voltage est voué à faire, défoncer de la montagne, de préférence bikeparkienne. 


Pas besoin de faire 200 runs pour se rendre compte du potentiel du bike, dès les premiers relevés, le dynamisme du vélo pète au cul. On sort des appuis comme un boulet de canon. Les grandes roues apportant la stabilité que le chassis ultra court n'a pas, de plus la chasse de chopper augmente cette sensation de machine à encaisser. 
C'est un peu comme si le vélo ne demandait qu'à prendre des obstacles dans les roues.






Ce dynamisme et cette vivacité nous ont vite donné envie de tenter de nouvelles lignes, de nouveaux transferts, en gros les pistes du Park des 2 Alpes avaient une autre tête. Pas que nous passions plus vite qu'avec un vrai DH, juste parce que le vélo nous a poussé à concevoir le ride de façon différente. 


L'apport du 650b ? Nous allons être totalement honnêtes, nous sommes bien incapables d'affirmer que le vélo est meilleur avec ou sans. Alors oui, les roues en 650b apportent plus de grip, plus de puissance au freinage et sont un poil plus confort dans la tôle ondulée, mais il est certain que le vélo est de fait moins maniable.

Est-ce vraiment utile sur un bike-park ? Là où la notion de chrono est clairement inexistante. Est-ce que les roues de 650b permettent de faire de meilleurs blockpass sur ses potes ? Aucune idée.


Tout ce que l'on peut affirmer concernant ce choix, c'est que la résultante en configuration très DH est très intéressante et que le vélo est très équilibré. 




La problématique de ce vélo est bien plus compliquée que de seulement savoir si il fonctionne bien. La vraie question porte plus sur son réel intérêt, car dans son ancienne version les différents montages permettaient de couvrir une plage d'utilisation très grande, allant de la pure DH au vélo de slopestyle, alors certes il n'était pas performant sur tous ces secteurs, mais avec des montages malins cela était envisageable. 

Dans cette nouvelle version, malgré une certaine liberté, le programme est clairement Freeride / DH, le plus petit débattement étant 170mm ! Alors oui, c'est le modèle FR ! Mais le Freeride devenant de plus en plus engagé les pilotes s'orientent instinctivement vers le Gambler.

 

Conclusion