Test Cotic ROCKETMAX 2020

1 test Cotic ROCKETMAX.

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jibeuss

Le bike qui rend tout facile

Avis sélectionné
Profil du testeur : 46 ans | 1,80m | 65kg | Avancé | Strasbourg
Spécificités du montage : A la carte
Acheté : 3600€ en ligne
Conditions du test : Par tous les temps, sur terrains Vosgiens

Points forts

Facilité dans tous les domaines

Points faibles

RAS pour mon programme

Un nouveau vélo : pourquoi ?

Environ tous les 2-3 ans, je renouvelle mon vélo.

Le dernier en date était un RockyMountain Altitude MSL de 2016. Un très bon vélo, assurément. Alors pourquoi changer me direz vous ? Et bien pour passer en grandes roues de 29 pouces, de plus en plus convaincu que c’est le format qu’il me faut, pour rouler avec plus de sérénité partout, autant en descente qu’en montée. Impression d’ailleurs confortée par un test vélo, en location, auprès d’un revendeur SantaCruz à Todnau (Allemagne), où après avoir roulé le nouveau Hightower, puis en changeant de monture avec un Bronson CC, je me décide pour ce format.

Mon terrain de jeu et ma pratique?

Les vosges pendant l’année de boulot, sur des traces typées enduro. Et une ou deux fois par an, une petite escapade dans les Alpes, Italiennes ou Françaises, sur de belles stations qui proposent de pures bijoux en traces techniques (la Thuile, la Grave, Alpes d’Huez).

Pour ceux qui connaissent le terrain des Vosges, ce sont des descentes relativement courtes à moyennes, conséquences du dénivelé moyen du massif, aux alentours de -400 à -800 de D- sur des terrains majoritairement composés de la bonne terre grèseuse rose. Quelques dalles, rochers, complètent l’ensemble du paysage. Les descentes sont souvent tortueuses, par endroit raides , avec quelques réjouissances mettant au défit votre égo de rider si vous faites un refus d’obstacle.

Dans l’ensemble, un bike qui monte bien est plutôt recommandé, vue les enchaînements successifs de montées / descentes assez resserrés dans la sortie, un débattement aux alentours de 120-160 arrière (d’ailleurs, la majorité des traces peuvent tout à fait passer en enduro semi rigide, à condition d’être plutôt en mode « franchissement » que bourrin), avec une géométrie quand même bien « enduro » pour pouvoir engager sereinement partout.

Voilà le contexte, et maintenant, sur ces paramètres entrés dans la machine du cerveau du petit enduriste Vosgien que je suis, quel bike en 29 pouces choisir ?

J'ai procédé par élimination.

Critère n°1 : la géométrie.

Tous les bike de 29 étiquetés « enduro » avec un angle de chasse de 66° ont été écartés. En effet, je suis convaincu que les marques vont toutes proposer des angles inférieurs à 65.5°. Donc autant partir sur un vélo déjà « à jour » sur sa géométrie. Bien entendu, l’angle de fourche ne fait pas tout, mais c’est déjà un bon indicateur, comme la longueur des bases et le recentrage du pilote sur le vélo.

J’ai écarté les bikes également avec un angle de selle inférieur à 70°, qui ne permet pas, à mon sens, une bonne position de pédalage en liaison.

Critère n°2 : le prix. Mon budget n’est pas illimité, mais reste confortable à mon sens : 3500€, pour un bike tout monté.

Critère ,n°3 : l’image de marque. C’est con à dire, mais tout à chacun choisi un vélo selon son ressenti pour la marque, ses valeurs, ce qui émane d’elle, et se transpose selon ses propres valeurs. Par image de marque, on peut aussi rajouter, image tout cours du vélo, son look notamment.

Ayant pris quelques semaines pour éplucher les sites, et ayant fait une wishlist, je laisse reposer tout ça dans la marmite quelques nuits. Les nuits portent conseil !

La wishlist : Banshee Titan, MDE Damper, Last Glen.

J’évoque le choix du vélo avec un ami, qui me parle de son COTIC Flare. Cet ami est une source d’info fiable : si le vélo l’a convaincu, je peux lui faire confiance, vu qu’il ne roule que sur du beau matoss.

Le modèle de ROCKETMAX me plait bien, géométrie très agressive à priori, prix du cadre pas trop élevé, made in UK, des tubes Reynolds, une petite marque qui bataille pour faire vivre ses produits atypiques, ça me plait. Je commande le cadre nu, sans amorto, à 1900€, JDD inclus, et je fais le paris de faire un montage maison, avec mix de pièces neuves ou d’occasion pour atteindre le total de 3 500€.

J’y arrive, avec un montage cohérent, pas hyper haut de gamme, mais qui fonctionne :

- Lyric Select 160 boost devant neuve

- Cane Creek DB CS d’occasion

- Transmission GX 12 Eagle d’occasion

- TDS SDG Tellis neuve

- Freins SLX / ZEE d’occasion

- Roues MAVIX XA 30 neuves

- Pneus neufs magic marry / hans dampf

- Selle spé body géométrie d’occasion, courte, neuve,

- Guidon funn neuf en 800

- Potence d’occasion 35 mm Spank

- Pédales plates NEATT neuves

Et j’arrive à 3 600€ (révision de l'amorto incluse).

LE TEST TERRAIN

Le vélo est étonnamment facile, en toutes circonstances.

En descente : bien posé derrière le guidon, selle en bas, rien ne fait peur. La position est parfaite. Le vélo vous invite à y aller, sans arrière pensée, et effectivement, il est très difficile de se mettre au tas ! Virage planté à l’équerre dans la pente, trajectoire ratée, saut mal appréhendé, le vélo rattrape absolument tout.

Les épingles passent nickel, que ce soit avec de la vitesse, ou avec un temps d’arrêt à l’équilibre avant d’engager dans l’épingle. Le vélo permet de temporiser là où je ne suis pas sûr, ou bien simplement de dérouler là où je me pose pas de question.

Il prend de la vitesse très rapidement, dès qu’il y a un peu de pente. C’est là que je suis très étonné des roues MAVIC XA, pourtant d’entrée de gamme. Je les trouve assez dynamiques et précises. Une très bonne surprise ! Pour vous dire, mon Rocky était upgradé en Spline 1650, moyeux 350, donc pas mal comme matoss.

En descente, le bilan est selon moi parfait ! Le COTIC vous invite à lâcher les chevaux : le terrain semble « aplanit », lissant le pilotage, vous sécurisant, mais grisant à la fois vue la vitesse que vous prenez à son guidon.

En montée : très bonne surprise également. Le vélo s’emmène facilement, pédale très bien. Avec l’amorto en position Climb, il ne pompe presque pas mais garde de la motricité pour passer partout sans déraper. Les longues montées se font dans le confort. Alors… Bien sûr, ce n’est pas un vélo de XC. Si vous vous souhaitez claquer une relance de folie tous les 100m en danseuse, et déposer vos potes, il faudra être en super forme, et encore, ça va vous épuiser inutilement. Le COTIC s’emmène au train, sans s’énerver, et dès que la vitesse de croisière en montée est atteinte, il suffit de pédaler rond et tout se passe bien à un rythme tout à fait convenable. Les pentes qui s’énervent se négocient bien assis, redressé, avec un guidon qui garde naturellement le cap. Donc, le mode d’emploi du ROCKET en montée : take it easy ! Regardes le paysage tranquillement, et tu rejoins ton pote 30s après qu’il ait atteint le sommet du spot en premier.

Atelier maniabilité : les roues levées demandent de tirer plus fort pour s’enclencher. Sinon, c’est le roi de la pause « kitkat » : je peux rester une heure en équilibre sur le vélo, à l’arrêt.

EN RÉSUMÉ : Ce COTIC ROCKETMAX est une excellente surprise. Le vélo me plait sur tous les critères, y compris sur sa philosophie. En effet, avec des tubes acier, le vélo n’a pas la réactivité d’un carbone, mais propose en échange un dynamisme feutré, mais bien présent, et permet au choix : de descendre comme un bourrin, ou de descendre en mode « reconnaissance » et franchissement. La technicité du terrain ne lui fait pas peur, bien au contraire. Et les montées se font facilement, comme une balade en montagne le nez dans le vent. Carton plein pour ce vélo selon moi, avec sa géométrie bien pensée, presque d’avant-garde, pour cette marque qui gagne à être plus connue. 

Pour qui ?

Pour tous ceux/celles qui privilégient la facilité d'utilisation quelque soit le terrain rencontré. Ceux et celles qui veulent dépasser leurs limites, sans se faire peur.
10/10
Prise en main
Stabilité
Maniabilité
Capacité à descendre
Capacité à monter
Comportement en l'air
Qualité d'équipement
Finition du cadre
Facilité d'entretien

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