Test Orange Four 2017

2 tests Orange Four.

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Note moyenne : 8,5/10
shanproduction

Le couteau Suisse à l'anglaise !

Avis sélectionné
Profil du testeur : 43 ans | 1,74m | 70kg | Avancé | Fécamp
Spécificités du montage : montage à la carte
Acheté : en magasin
Conditions du test : tous contextes géographiques et météorologiques

Points forts

vélo dynamique, polyvalent et capable de plus.

Points faibles

je n'en ai toujours pas trouvé.

L'aventure commence en juin 2016 aux Pass'Portes du Soleil. Avec les potes, on se dit que l'on va essayer du bike anglais atypique ou plus simplement à contre courant de la tendance du moment; la marque étant présente sur le salon des PPDS, alors pourquoi ne pas le faire !

Toute la gamme y passe, du magnifique 324 au petit dernier, le Four. Chacun son bike...

A l'époque, je roulais sur un Specialized enduro carbone avec 160mm de débattement et l'idée de prendre un bike plus petit ne semblait pas correspondre à ma pratique du moment.

Après une matinée de ride à Châtel avec les pilotes du team Orange, en reposant le Four au paddock je me suis dis; pouah ! Un vélo comme le Four ce n'est plus de mon âge ! Trop nerveux, distillant trop de sensations terrains, en d'autres termes vraiment fatigant. Cependant quelques paramètres sont à mettre entre parenthèses car les réglages du Four étaient pensés pour le style et le niveau d'un des pilotes du team Orange; une hydraulique avant / arrière plutôt dure et pas pris le temps au paddock de régler l'ensemble en fonction de mon poids et de mon niveau. Cependant, au delà des premières sensations, le dynamisme du montage m'a propulsé vers des sphères que je ne connaissais pas, celles d'un bike ultra joueur qui prend du pop sur chaque appel, qui te donne la banane à chaque sortie de virage tellement le vélo tient la vitesse et la trajectoire; rien ne bouge ! C'est précis et c'est rigide: montage en boost, jantes larges et process de fabrication du cadre par pliage et non hydroformage. Je pensais à tort que le carbone représentait le matériau par excellence en terme de dynamisme, mais un aluminium haut de gamme travaillé et assemblé dans les règles de l'art, presque de manière artisanale, représente aussi une solution ultime. Au passage, merci à Laurent de Hope France pour avoir pris le temps de nous expliquer tout cela; un véritable passionné ce monsieur.

Je ne reviendrai pas sur la présentation technique du bike, Piernod l'a très bien fait dans son test. Le ressenti d'un vététiste moyen mais passionné me semblait être une ouverture intéressante pour le test. Parce que finalement les sensations vécues aux PPDS, en roulant le Four, sont celles que je recherche sur un VTT: dynamisme, vivacité et précision. Quitte à avoir mal aux bras, autant le subir avec le sourire ! (SMILE, le Four n'est quand même pas une barre à mine mais nécessite d'être bien réglé; de la pression des pneus jusqu'aux réglages des sag et de l'hydraulique avant/arrière. Perso, je roule avec 30% de sag et un ring dans l'amorto. Ca ne pompe pas et la fin de course se veut bien progressive. Mes pneus sont des Michelin à carcasse renforcée, cela me permet de descendre en pression. Autour de 21/23psi dans le pneu arrière).

Habitant en Haute-Normandie et évoluant sur des profils de terrains assez variés, allant du Gr de falaise, en passant par du single en sous-bois, du silex à du "terreau" parfois "so british" et devant parcourir en moyenne 50 kms pour arriver à faire 1000m de D+; comment justifier un bike comme le Specialized enduro ? et pourquoi ne pas finalement tenter l'aventure sur un des seuls VTT tout suspendu qui m'a certes éprouvé physiquement mais qui m'a donné une telle envie de rentrer dans la pente et de sortir à chaque virage avec l'effet "pop" d'un semi-rigide ? L'idée est entérinée et je commande en décembre 2016 chez Vélostick (revendeur Orange bike sur la Normandie) un Four. J'ai longtemps hésité avec le Five mais sous les conseils de David et à la vue des terrains pratiqués; comme Piernod et pour l'avoir aussi étrenné sur un bike park alpin; je me suis dit que le Four portait en lui la polyvalence.

Après quasi une année sur les Gr, singles, sentiers, pistes et 2000 kms parcourus, je vais commencer par les points forts du bike. Sa seule limite est la vôtre. En bike park, tant qu'il y a du "flow" et que la piste n'est pas une noire, le Four roule comme un VTT présentant plus de débattement. Je passe aussi facilement avec lui qu'avec mon ex Spe. Sur les deux pistes qui descendent sous le télésiège de Super Morzine, le bike est à l'aise Blaise; tout passe... 120mm à l'arrière, qu'importe... La cinématique se veut progressive et l'impression de ne pas aller au fond est permanente. Il faudrait une bonne grosse réception à plat pour talonner. Le vélo est joueur dans les relances, les relevés et ça accélère. L'impression d'être bien positionné sur le bike met en confiance et facilite l'attaque; un bdp  bas, un top tube long combiné à une potence courte et un triangle avant rigide.

Tout ça, je l'avais ressenti l'année précédente en test aux PPDS mais avec l'idée que le vélo se voulait physique et peut être plus adapté à des vététistes affûtés. Aujourd'hui, je peux dire que oui ! Le Four est un vélo physique qui distille des sensations et oblige à être en forme pour prendre du plaisir dessus quand on commence à le pousser dans ses limites de pratique. Les réglages aussi sont importants mais ne font pas tout. L'entraînement paye davantage...

Cependant, au quotidien, en rando ou "endurando" avec les potes, le Four se veut le compagnon vraiment sympa. Performant, dynamique et ludique, il offre tout ce que l'on recherche sur un bike. D'un point de vue personnel, il m'a aussi permis cette année de faire mieux qu'un top 10 au général avec trois podiums sur le championnat d'enduro Normand (championnat comprenant quatre manches réparties sur l'ensemble de la grande Normandie). Encore une raison supplémentaire pour se dire que le physique, c'est un peu aussi la base quand on a envie de chasser du chrono; le bike aide mais ne fait pas tout !

Aucun regret de mon côté pour le choix d'un Orange Four. D'ailleurs il va évoluer en 2018 avec la nouvelle Pike Debonair au format boost pour être en adéquation avec le cadre, des roues encore plus dynamiques et un poil plus lights (montage artisanal chez Vélostick sur une base de Arch MK3), plus une préparation de l'amortisseur pour gagner en grip (chez Novyparts). Après ce petit upgrade de début d'année, le vélo sera ainsi quasi parfait en répondant à ce que je recherche; rouler encore plus vite pour encore plus de FUN !

Pour qui ?

du pratiquant aimant rouler en trail à celui capable de l'emmener en bike park sur des pistes offrant du flow

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