Test Knog Blinder 2017

1 test Knog Blinder.

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DDN
Par DDN

Deux tests pour le prix d'un

Avis sélectionné
Profil du testeur : 49 ans | 1,80m | 75kg | Avancé | Rochefort
Acheté : 50€ en ligne
Conditions du test : Printemps / été / automne, plus de 3000 km de ride de jour (ça bouge pas) et de nuit (ça éclaire et ça bouge pas), sur chemins blancs, singles, sentiers forestiers et côtiers, route et tout ce qu'il y a par chez moi c'est à dire tout ce qui existe sauf de la montagne.

Points forts

Qualité de fabrication
Qualité d'éclairage
Fixation très robuste sur le vélo et sur le casque
Léger et compact

Points faibles

Le truc en caoutchouc, là.
Durée de batterie en mode "à fond les deux LEDS" mais on peut pas faire léger, compact et qui dure 10 heures, enfin si on peut faut me dire quel modèle le fait j'en achète un !

Les australiens, c'est pas des gens comme nous. D'abord ils roulent du mauvais côté de la route. Ensuite ils ont chez eux des tas d'animaux bizarres qu'on trouve pas ailleurs. Ils sont un pays, pis aussi un continent. Leur course transcontinentale est célèbre par sa difficulté, enfin était célèbre parce qu'en plein boum de l'ultracycling l'édition officielle 2018 a été annulée, célèbre parce que c'est la seule où tu risques ta vie pour de vrai (RIP Mike Hall). En Australie, y'a des didgeridoos, des road trains de 50 mètres de long, des déserts, une route en ligne droite de 150 km, des pelouses vertes comme dans les suburbs américains alors qu'il fait plus de 30 la moitié de l'année. 

Et Knog. Un fabricant d'accessoires de cycles qui fait des antivols, quelques compteurs, des sonnettes (oui, les fameuses Oï, copiées partout en extrême orient). Et des éclairages.

La première série de ces éclairages sont les Blinder, notamment les deux Road que je vous présente aujourd'hui, les 250 et 400. Il existe à présent la série PWR et c'est grâce à ce renouvellement de gamme que j'ai acheté les Blinder qui sont à présent en soldes un peu partout.

J'ai vu cette vidéo https://www.knog.com.au/bike-lights/hi-power-bike-lights/blinder-road-250.html pour la première fois à la sortie du premier Blinder qui s'appelait le Road 2 à l'époque. Ça avait l'air bien cool cet éclairage tout-en-un qui peut se fixer sur le vélo et le casque (curieusement la vidéo du 400 est beaucoup moins cool, c'est pas des gens comme nous les australiens).

Un petit tour du propriétaire, peut être ?

Emballage sobre et de bon aloi, qui contient l'éclairage, une fixation pour cintre route / urbain et une pour cintre VTT / gravel et un câble de charge. Éclairage monobloc à batterie Lithium-Polymère intégré, deux LEDS, puissance maxi annoncée 250 lumens pour l'un et évidemment 400 pour l'autre. Le 400 est (un peu) plus long (63mm contre 75) et (franchement) plus lourd (75g contre 105), mais carrosserie et le principe de fonctionnement sont très voisins. Deux LEDs pour quoi faire ? Une porte loin et a un faisceau concentré, l'autre éclaire près et a un faisceau étalé ce qui fait que les deux ensemble éclairent une large surface devant le vélo. Fixation par un lien en caoutchouc et une attache métallique, ça fait un peu camelote pour le prix. Recharge par USB via le câble fourni qui est simplement une rallonge mâle / femelle.

Première charge.

Le connecteur est en arrière de l'éclairage et il faut le faire sortir de son logement pour charger la batterie sur un port USB : je vous conseille vivement d'utiliser un chargeur de téléphone puissant parce que sur une prise d'ordinateur ça met plus de 20 heures à charger complètement le 400 chez moi. A la charge la diode du dessus est rouge, puis elle devient verte quand c'est bon. Et quand la LED devient rouge : recharge. Simple, efficace.

Installation sur le vélo.

Comme ça devait se sentir à la lecture des lignes ci-dessus j'étais franchement septique à l'idée d'une fixation par un bout de caoutchouc et un crochet métallique. Mais c'était sans compter avec l'intelligence des concepteurs de chez Knog. L'attache caoutchouc est très épaisse et d'excellente qualité. Et surtout le crochet est magnétique au niveau de son accroche : ça colle sur le cintre, et le crochet colle à l'attache. Sur le cintre, ça ne bouge pas, dans aucune de mes conditions de ride nocturne, c'est à dire jusqu'au single forestier un peu engagé - après je ne passe pas des tables de 2m de haut à fond en pleine nuit (ni en plein jour non plus hélas mon grand âge me rappelle à l'ordre). Et sur le casque, c'est juste incroyable on dirait que c'est vissé dessus.

Que la lumière soit.

Je commence par le 250 que j'ai eu en premier et qui est à présent sur mon casque (c'est le rouge). En théorie, c'est un éclairage typé route. En pratique je l'utilise en gravel, en XC, en enduro et en vélotaf sans aucun problème. L'éclairage en mode "à fond avec les deux LEDs" (diode bleue) est absolument excellent et permet de rouler vite en voyant très bien et très au large pendant une heure. L'éclairage en mode éco (diode verte) suffit pour rouler sur route ou sentier pendant 2h30. L'éclairage en mode éco-flash (diode verte) permet d'être visible à plusieurs centaines de mètres pendant 4 heures environ (un peu moins que les 5 heures qu'annonce le fabricant chez moi) et celui en mode "une allumée, l'autre clignotante" (diode bleue) permet d'être vu à plusieurs centaines de mètres et de voir assez pour rouler calmement sur route pendant trois heures. Un gros défaut obligatoire sur ce genre d'éclairage, ça n'éclaire pas où tu vas quand tu tournes fort.

D'où l'achat d'un deuxième.

Le 250 me plaisait tellement que j'ai profité d'une promo encore plus intéressante que celle de maintenant pour acheter un 400. J'ai mis le 400 sur le vélo (c'est le noir) et le rouge sur mon Moventor qui est devenu mon casque de tous les jours (test ici : http://www.26in.fr/tests/casque/abus/moventor/2018_2600.html). Le 400 a une batterie plus grosse mais comme il éclaire plus elle dure le même temps sauf en mode super-éco qui me semble éclairer pareil que le 250 en mode éco je sais pas si vous me suivez. En gros comptez 1 heure d'éclairage plein 400 lumens qui illumine tout sur son passage, 2h30 à moyenne intensité (qui doit faire 200, j'ai l'impression que ça éclaire un poil moins que le 250 à pleine puissance) et 4h en mode éco qui éclaire assez pour le vélotaf. Combinez ça avec un 250 sur le casque avec le système de fixation maison et vous obtenez une à trois heures d'éclairage parfait, léger, soudé au vélo et qui suit là où vous allez vu que ça éclaire là où vous regardez et que là où vous regardez, c'est là où vous allez (et réciproquement). Au fait, je vous déconseille de mettre un 400 sur le casque, la différence de poids se fait nettement sentir puisque la fixation est assez haute et crée un vrai bras de levier qui donne l'impression d'être une porteuse d'eau avec une cruche de plusieurs litres sur la tête. Tiens puisqu'on en parle, la fixation casque est particulièrement bien conçue et ne bronche pas d'un millimètre une fois en place, ce qui est un peu fastidieux au passage.

Étanche ?

Le fabricant dit IP68 (totalement protégé des poussières, submersible). Vu que je roule assez peu en piscine je peux pas garantir, par contre c'est en effet étanche à la pluie, étanche à la boue, étanche au brouillard, étanche aux projections de caca boudin des chemins de chez moi et étanche à la poussière et au sable.

T'est content, alors ?

Oh que oui. C'est le meilleur rapport poids / puissance / prix que j'aie essayé : ça éclaire aussi bien qu'un modèle deux fois plus puissant à batterie déportée. Peut être pas aussi fort mais avec la combinaison 400 au cintre / 200 au guidon je me sens plus en sécurité qu'avec un Thor 1100 ou tous les éclairages chinois à batterie déportée supposés dépasser les 2000 que j'ai eus, pour un prix équivalent (et nettement moindre avec les soldes du moment). C'est sans doute dû à la qualité du faisceau qui éclaire large et loin et au fait que pour moins de poids j'ai les deux blinders dans des positions stratégiques. Pour le vélotaf : casque en mode éco-flash, cintre en mode moyen et on me voit, je vois, je louvoie et ça dure la semaine sans recharge. Pour le gravel : casque en mode éco, cintre en mode moyen et c'est parti pour la balade au clair de lune. Et pour l'enduro, toutafonenmodebucheron évidemment. Quand la diode est rouge je suis averti : faut aller au ravito.

Pourquoi pas 10/10 ?

Parce que rien n'est hélas parfait dans ce monde de brutes, et pas plus les éclairages venus des antipodes que le reste. Le connecteur de charge, je suis pas sûr dans la durée. Une heure d'éclairage optimal c'est pas beaucoup, finalement, même si en mode éco pour les deux on approche les deux heures et demie mon amie. Le caoutchouc de fixation a l'air super solide, mais je suis pas sûr de sa tenue après plusieurs saisons alternant gel et plein soleil (t'as vu, même maintenant que je l'ai et que je l'adore j'arrive toujours pas à dépasser la barrière psychologique du truc en caoutchouc !)

En deux mots : vivement recommandé !

Pour qui ?

Pour les riders nocturnes en mode enduro / gravel / XC / route
8/10
Portée
Autonomie
Pertinence des modes
Facilité d'installation
Qualité des fixations
Poids
Rapport qualité/prix)

Commentaires

4 Commentaires

sophieknog Bonjour DDN et merci pour ce test exhaustif.
Pour les attaches en silicone, celles-ci sont amovibles et donc remplaçables en cas de casse suite à usure. Vous déposez un mail sur le site de Knog ou allez voir votre détaillant préféré et vous recevrez une attache de rechange. Bonne journée.
Sophie - Knog France
DDN Bonjour Sophie, merci pour cette précision.
DDN Quelques mots pour préciser que plus d'un an après, les systèmes de fixation n'ont pas bougé du tout.
DDN 18 mois d'utilisation, le 250 est en parfait état, la fixation n'a pas bougé et un ù*$=)= m'a piqué mon 400.
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