Test LEATT velocity 6.5 2019

5 tests LEATT velocity 6.5.

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Note moyenne : 8,2/10
RedFox

Vision panoramique

Avis sélectionné
Profil du testeur : 21 ans | 1,70m | 57kg | Expert
Acheté : 79€
Conditions du test : 300 km (seulement une dizaine de sorties, études obligent ...), conditions climatiques variées (chaleur, vent, poussière, froid, pluie, brouillard, boue, …))
Cet avis matos a été rédigé à la suite du programme de Tests Privés de 26in permettant à nos lecteurs de recevoir gratuitement (et de garder) du matériel afin de les torturer sur le terrain.
LEATT - Velocity 6.5

Points forts

La facilité de changement de l'écran
La résistance à la buée

Points faibles

Vitre qui se raye très facilement ?

Présentation

Vous l'attendiez tous (ou pas ...), pour ceux que ça intéresse c'est l'heure du test !

J’ai donc été sélectionné pour tester le Leatt Velocity 6.5 dans le cadre des tests privés 26in, que je remercie au passage biensûr, et je dois dire que ça tombe plutôt bien puisque j’étais justement sur le point d’acheter un masque plus large que mon Oakley O-Frame pour mieux matcher avec mon Legit Carbon (reçu l’an dernier dans le même contexte).

La marque sud-africaine lancée en 2001 est principalement connue pour sa large gamme de protection pour pilotes de motos et VTT. Après avoir commencé par développer le protège-cervicales le plus connu dans le monde de la DH, Leatt a encore élevé le niveau en nous proposant désormais de nous équiper avec des protections pare-balles, remarquez la période de chasse vient de débuter …


Spécifications techniques du Velocity 6.5 :

• Ecran antibuée de 2,7 mm d'épaisseur, doté d’un champ de vision extra-large de 170° et respectant la norme d’impact balistique militaire MIL-DTL-43511D (idéal pour les projections diverses)

• Large choix d’opacité de l’écran (22%, 28%, 30%, 32%, 51%, 58%, 70%, 83%, le plus élevé étant le plus transparent)

• Élastique antidérapant de 50 mm de large

• 3 couches de mousse double densité

• OTG (permet le port de lunettes de vue)


First look

Déballage : Livré en 3 jours ouvrés seulement via TNT express Tribe Sport Group a mis le paquet afin le colis nous parviennent le plus rapidement possible. A l’intérieur le masque, recouvert d’un plastique et sur-emballé dans sa boîte en plastique transparent (pas très écolo tout ça ...) contenant le reste des accessoires, à savoir une notice assez explicite qui apparaît parmi les photos (non pas ce genre de photos explicites ...), une housse, le protège nez amovible (plutôt un truc de motocross ça non ?) et un pack de tear-off (l'écologie à son plus haut niveau !). Ayant demandé un écran le plus transparent possible, par simple habitude vu qu’on nous a demandé notre avis, j’ai reçu le masque avec un écran « light grey 58% » ainsi qu’une boîte supplémentaire comprenant : une housse (comme ça j’en manquerai pas) et un écran « transparent 83% ».

Si je voulais chipoter un peu je me plaindrais de la place que prend cette 2° boîte pour la ranger dans un coin car elle est à la forme de la vitre qui est naturellement courbée, donc pas le moins encombrant.

De manière générale le packaging est soigné, les spécifications techniques sont délicatement rappelées sur l’emballage, la transparence de celui-ci permet de se faire une petite idée du produit avant de le déballer mais les détails restent partiellement cachés. Un film de protection est même collé sur la face intérieure de l’écran, y compris sur l’écran envoyé séparément afin d’assurer leur intégrité jusqu’au déballage (c’est malin mais là encore sûrement pas la méthode la plus écolo ...).

Esthétique : C’est propre. Non vraiment je ne vois aucun défaut, tant dans la fabrication de la coque que dans celle de l’élastique. C’est parfaitement lisse, les arêtes vives typées race respirent la vitesse et la couleur en 2 teintes (une claire et une foncée) s’inscrit parfaitement dans les tendances actuelles. A noter que Leatt propose toute une déclinaison de couleurs à faire pâlir Pierre Soulages (voir directement sur leur site car trop nombreuses pour être citées ici) pour ce masque donc vous n’aurez pas de mal à en trouver une à votre goût (attention tout de même à ne pas faire de faute ... de goût ...). La couleur de l'écran quand à elle dépendra directement de l'opacité choisie. La marque est rappelée de manière assez discrète sur le bas de l’écran mais aussi de manière plus criarde sur l’élastique. Le modèle du masque est discrètement mentionné en haut de sa coque interne (voir photo n°7).

Poids : Une petite info au passage pour les amateurs de chiffres on se trouve à précisément à 199 grammes, soit plutôt dans la plage haute, là où mon petit Oakley O-frame me servant de référence est un ultra-léger avec seulement 96 grammes.

Fonctionnalités : Un aspect particulièrement appréciable de la conception de ce masque est sans nul doute sa modularité. Très facilement démontable, il suffira de décliper les deux supports de l’élastique en les poussant vers l’avant (clip assez dur les premières fois, surtout quand on a pas l'habitude) pour changer l’écran avec une facilité déconcertante et ce sans mettre les doigts dessus. On pourra par ailleurs retirer les mousses pour les laver séparément, à la fin de la saison par exemple, ou bien les changer lorsqu'elles se seront trop tassées.


Premier essayage

Après le déballage, l’essayage ! Pour faire les choses bien j’ai testé un fitting avec les 3 casques que j’avais sous la main, le Kenny Downhill (avec lequel je ne roule plus), le Giro Switchblade et le Bluegrass Legit Carbon.

Pour le Switchblade je m’y attendais, ça ne matche pas bien, en tout cas avec le casque en taille S. Le masque est trop grand pour un casque dont la protection est basée à 95% sur le MIPS, donc avec des mousses et une coque extérieure réduites au minimum, au final le masque appuie pas mal sur le haut du nez et je dois le pencher en avant pour qu’il « rentre » mieux en haut.

Du côté des casques plus conventionnels (avec une bonne couche de mousse à l’intérieur, donc une coque externe bien large) c’est impeccable. Le fitting est parfait, l’élastique est déporté par les supports latéraux du masque qui peut ainsi s’intégrer parfaitement dans le casque.

J’ai profité que l’écran « light grey 58%» soit déjà monté pour l’essayer. Il réduit effectivement la lumière ambiante ce qui est vraiment un plus lorsque la luminosité est très/trop élevée. Son opacité reste toutefois assez modérée et il saura trouver tout à fait sa place en condition de basse luminosité comme je le décrirai par la suite. 2 clips et quelques secondes plus tard l’écran transparent était déjà monté et je ne pouvais que confirmer … sa transparence.

Pour les lunettes de vue je passe mon tour, mais par contre si vous êtes concernés je vous incite vivement à lire les retours de mes collègues qui semblent d'accord sur le fait que les lunettes passent plus ou moins bien dans le masque et que celui-ci n'est pas suffisamment ventilé ce qui crée de la buée sur les lunettes.


Sur le terrain

Je viens tout juste de recevoir le masque, à peine eu le temps de faire quelques photos en prévision de la rédaction de ce test que je mets déjà mon réveil à 6h30 pour aller rouler le lendemain matin. C’est donc par un été caniculaire que je me réveille … dans un brouillard dense et humide, dans la précipitation et pour une première fois depuis bien longtemps j’avais oublié de checker la météo. Bon c’est pas si grave parce que sur l’emballage c’est écrit : « anti-fog lens » (écran anti-buée pour ceux qui ne parlent pas trop rosbif), du coup je me dis que c’est le moment idéal pour aller vérifier ça donc je pars quand même rouler.

Entre l’humidité du brouillard et les averses le masque est mis à rude épreuve dès ses premières heures. Il s’en sort cependant très bien grâce à une conception soigneusement étudiée. On remarquera notamment deux découpes dans la partie inférieure de la coque, celles-ci permettent une évacuation efficace des gouttes d’eau en évitant de les retenir sur la partie basse de l’écran. D’ailleurs j’avais remonté la version « light grey 58% » qui malgré une très faible visibilité dans le brouillard (< 10 mètres) c’est montrée plutôt correcte.

L’ajustement de l’élastique est très simple, comme sur la plupart des modèles, mais encore facilité par un petit déport sur la boucle d’ajustage qui permet de l’attraper plus facilement, même avec des gants. Au centre de l’élastique coure une bande en silicone qui fait plutôt bien son boulot puisque même avec le casque trempé le masque n’a jamais bougé/glissé, bien que très faiblement serré.

Enfin j’ai même poussé le vice à garder le Velocity 6.5 pendant une montée de 40 minutes et la buée n’a pas réussi à se former dedans, ce qui s’annonce de bon augure pour les tests en température plus estivales.


Une fois les températures remontées aux normales de saison, ou plus …, je remets le couvert pour tester tout ça avec les nouvelles conditions ambiantes. Un bon shooting photo avec des remontées en poussant/portant, des passages très brefs, des arrêts pour checker une trentaine de photos prises en rafale et on recommence pendant environ 1h sans trop se déplacer, le tout sans jamais quitter le masque. Pas de coup de chaleur, ça respire bien, c’est impeccable, rien à dire. La buée a fait un semblant d’apparition mais elle disparaît à peine a-t-on commencé à marcher ou rouler.

Après plusieurs sorties je pense que l’élastique a tendance à se desserrer légèrement mais il faudrait vérifier ça sur le long terme, peut-être que les autres testeurs auront aussi remarqué ça ?


Usure

Après seulement une dizaine de sessions je n'ai pas grand chose à dire de ce côté là. Cependant je reste un peu sur ma faim car à force de passer plusieurs minutes par jours à admirer la beauté du masque je viens juste de remarquer une rayure sur la vitre. Heureusement elle n'entrave pas le champ de vision mais pour une vitre annoncée « pare-balles » je suis quand même plutôt déçu. A vouloir trop bien faire Leatt s'est mis des bâtons dans les roues tout seul, la vitre sûrement trop dure se raye donc plutôt facilement ... Décevant donc, surtout que je n'ai pas une seule rayure sur celle de mon Oakley après 7 ans de bons et loyaux services.

Les traces diverses (doigts, boue, poussière, etc …) s’enlèvent très facilement en frottant l’écran avec un chiffon à lunettes, l’idéal étant de l'avoir passé sous l’eau avant.


Conclusion

Au final je n’ai pas encore eu l’occasion de tester les tear-off parce que le peu d’eau qu’il y avait s’évacuait (trop) rapidement pour gêner la vision. Croyez-moi ou non, si le produit n’avait pas été à la hauteur je ne me serais pas gêné pour le descendre bien comme il faut, mais là j’avoue avoir un peu de mal à lui trouver de vrais défauts. Ne voulant pas tout de suite imputer la conception il restera à confirmer la résistance aux rayures de la vitre dans le temps, laissant donc le bénéfice du doute à Leatt pour le moment. La note de 8/10 sera donc sujette à modification au cours du temps, et se verrait bien perdre 2 ou 3 points sur cet aspect majeur du masque qu'est la vision.

Globalement il s’intègre parfaitement dans le casque (sauf cas exceptionnels) et la buée ne tient pas (s’efface instantanément au moindre mouvement) si tant est qu’elle n’apparaisse (conditions météorologiques et de températures particulières).

Le masque est tout à fait dans la bonne gamme de prix à la vue de la qualité et des fonctionnalités proposées, se plaçant plus bas que l'Armega de 100% et l'Airbrake MX d'Oakley avec lesquels il partage certaines fonctionnalités.

Par contre niveau écologie Leatt n'a pas forcément joué sa meilleure carte ...

Pour qui ?

Probablement plus typé DH ce masque a tout à fait sa place en enduro.
8/10
Confort des mousses
Intégration avec le casque
Look
Champ de vision
Qualité des verres
Qualité de la monture
Qualité de l'élastique
Résistance à la buée
Facilité pour changer l'écran
Rapport qualité/prix

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